Dette : pourquoi la France pourrait bientôt payer plus cher que l’Italie — Meloni renforce la crédibilité financière italienne

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Retournement : sous Giorgia Meloni, l’Italie gagne en crédibilité financière face à la France. Les taux d’intérêt de la dette souveraine ont convergé — prime de risque tombée sous 5 points de base à 10 ans (15 août) et écart disparu sur le 5 ans —, une évolution saluée par certains (Philippe Crevel) mais dont la pérennité reste incertaine.

Pour de nombreux observateurs, le retournement est aussi net qu’inattendu : l’Italie dirigée par Giorgia Meloni est désormais perçue par une partie importante des investisseurs comme au moins aussi crédible que la France en matière de finances publiques — certains vont même jusqu’à la considérer comme plus rigoureuse.

Un constat résumé par les taux d’intérêt

Le symbole de ce glissement se trouve dans l’écart des taux d’intérêt exigés par les marchés pour détenir la dette souveraine des deux pays. Longtemps pénalisée, l’Italie a payé par le passé une « prime de risque » importante par rapport à la France. En 2011 et 2012, cet écart avait atteint environ 400 points de base, soit 4 points de pourcentage : lorsque la France empruntait autour de 3 % sur dix ans, l’Italie devait verser environ 7 %.

Selon l’extrait fourni, cette prime s’est considérablement réduite. Le 15 août (date citée dans l’extrait ; l’année n’est pas précisée dans le texte fourni), l’écart pour la référence principale — le rendement à dix ans — est tombé à moins de cinq points de base. Il s’agit d’un niveau inédit depuis 2005, indique le même passage.

Disparition de l’écart sur les échéances courtes

Autre élément souligné : pour les obligations à cinq ans, l’écart entre les rendements français et italien a totalement disparu depuis la mi-juillet (la période mentionnée dans l’extrait). Ce phénomène illustre une convergence des perceptions de risque à court et moyen terme sur les deux marchés souverains.

Ces mouvements de taux reflètent l’évaluation par les investisseurs de la solvabilité et de la stabilité politiques et budgétaires des États. Une réduction de l’écart de taux signifie que les marchés demandent désormais une rémunération très proche pour prêter à la France et à l’Italie, alors qu’ils les traitaient naguère de façon très différenciée.

Réactions d’experts et lectures politiques

Dans la note citée, l’économiste indépendant Philippe Crevel affirme : « Autrefois mauvais élève de l’Union européenne [UE] sur le terrain budgétaire, l’Italie a désormais la capacité de donner des leçons à la France. » La formule illustre la surprise et l’attention que suscite, chez certains analystes, la trajectoire italienne récente.

Pour certains observateurs, l’Italie — dirigée par un gouvernement classé à l’extrême droite dans le texte initial — incarnerait un modèle de rigueur budgétaire qui ferait défaut à la France. D’autres acteurs du marché restent toutefois prudents : un rapprochement des taux ne signifie pas nécessairement que les structures économiques et fiscales des deux pays sont désormais comparables sur le long terme.

Ce que signifie concrètement la baisse de la prime

Techniquement, une baisse de la prime de risque réduit le coût du financement pour l’État concerné et apaise les tensions sur le marché de la dette. Pour les émissions souveraines, un écart réduit facilite la gestion des échéances et peut diminuer la charge d’intérêt supportée par le budget public.

Cependant, la stabilité de cet état de fait dépendra de facteurs multiples : décisions budgétaires futures, évolutions de la conjoncture économique, et réactions des investisseurs aux événements politiques ou macroéconomiques. L’extrait ne fournit pas d’analyse détaillée sur les causes précises de cette convergence des taux, ni sur sa pérennité.

En l’état, les chiffres cités — les 400 points de base observés en 2011–2012, la comparaison 3 % / 7 %, la chute à moins de cinq points de base le 15 août (année non précisée) et la disparition de l’écart sur les obligations à cinq ans depuis la mi-juillet — dessinent cependant un retournement incontestable des perceptions de marché à court terme.

Ce constat alimente désormais un débat entre acteurs financiers et responsables politiques : l’Italie a-t-elle réussi une redéfinition durable de sa crédibilité financière, ou les marchés sont-ils simplement en train de réévaluer temporairement les primes de risque ? Le texte original rapporte les faits et citations qui permettent d’appuyer la première lecture, tout en laissant ouvertes des questions sur les causes et la durée de ce changement de regard.

Parlons Politique

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