François Bayrou s’est dit « persuadé » que « tout peut bouger dans les onze jours qui viennent », avant le vote de confiance à l’Assemblée nationale, le 8 septembre (le texte original ne précise pas l’année). Il a ainsi affirmé que la question de l’endettement et de l’effort à fournir, sur laquelle il engage sa responsabilité, « commence à travailler » dans l’opinion.
Une mobilisation de l’opinion autour de l’effort demandé
Lors d’une intervention en marge de son discours devant le Medef, l’homme politique a insisté sur la réception des messages et courriers qu’il reçoit : « Je suis persuadé que cette question commence à travailler dans l’esprit de beaucoup de nos compatriotes, en tout cas [ceux] qui m’écrivent et qui me le disent, en disant “pour la première fois on dit la vérité, pour la première fois on va jusqu’à prendre des risques pour relever ce défi-là” ». Il a présenté ces retours comme un signal que l’acceptation d’un effort collectif pourrait progresser d’ici au scrutin parlementaire.
« Et je suis certain que tout peut bouger dans les onze jours qui viennent, à condition qu’on s’engage, à condition qu’on n’ait peur de rien », a ajouté le responsable. L’expression souligne la stratégie de convaincre l’opinion publique avant la date du vote.
Sur les consultations en août et la réponse à Marine Le Pen
Le porte-parole a aussi reparlé de son passage sur TF1 mercredi soir, où il avait expliqué l’absence de consultations avec les différents groupes et partis en août : selon lui, ils étaient « en vacances ». Il a détaillé sa position : « Pendant le mois d’août, tous les Français, tout le gouvernement – sauf moi – et les organisations ou responsables d’organisation sont pour la plupart en vacances, et c’est bien normal. Et j’ai donc indiqué que ce n’était pas pendant ce mois d’août que je pouvais avoir ces consultations puisque les responsables, pour la plupart, en dehors de quelques-uns sans doute, n’étaient pas là. Point. En quoi est-ce un reproche ? »
Sur une missive envoyée par Marine Le Pen, il a précisé l’avoir « dû le recevoir le 29 ou le 30 juillet » et a expliqué son délai d’analyse : « il m’a semblé que prendre trois ou quatre semaines pour l’analyser, pour analyser des réponses [était nécessaire]. Par exemple, elle propose qu’on ne paie plus la contribution de la France à l’Union européenne. Ça mérite qu’on réfléchisse, parce qu’on va s’apercevoir que si jamais on ne remplissait pas nos obligations, on y perdrait énormément ». Il a par ailleurs souligné qu’« il n’y a aucune polémique sur le fait que tout le monde a le droit d’être en vacances ».
Justice et contributions : le cadrage du projet de budget
Lors de l’événement de rentrée du Medef, il a fait valoir un « impératif de justice » comme condition à l’« acceptation » de l’effort d’économies contenu dans son projet de budget. Ce principe, selon ses propos rapportés, passe par une « contribution » des « plus favorisés » à la « juste mesure de leurs capacités ».
En revanche, il a marqué une ligne rouge : pas de « toucher à l’outil de travail ». Selon lui, « nous devons considérer l’investissement productif comme un trésor national », formulation qui vise à protéger les moyens de production et l’investissement des mesures d’économies annoncées.
Ces déclarations dressent un double objectif : obtenir l’adhésion de l’opinion aux efforts budgétaires demandés et rassurer le monde économique sur la préservation des investissements productifs.
Observations et éléments non précisés
Le texte rapporte plusieurs affirmations directement entre guillemets et conserve des repères chronologiques (29 ou 30 juillet; « trois ou quatre semaines »; « le 8 septembre »). Le document présente également la personne citée comme « le premier ministre ». Cette mention est extraite du texte fourni et est reprise telle quelle ici, sans prise de position sur sa conformité avec d’autres sources externes.
Au regard des éléments fournis, l’essentiel du discours porte sur la nécessité d’un effort collectif, articulé autour d’un principe de justice fiscale et d’une protection affirmée de l’investissement. Les termes et échéances cités constituent les points factuels sur lesquels s’appuie la réécriture, sans ajout d’information extérieure.