Ouverture totale des équipements sportifs scolaires et universitaires aux clubs d’ici fin 2027 : circulaire pour répondre à l’essor post-Paris-2024

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Marie Barsacq annonce la signature imminente d’une circulaire pour ouvrir à 100 % d’ici la fin de l’année scolaire 2027 les équipements sportifs scolaires et universitaires aux clubs et associations. Face à l’« effet Paris‑2024 » (hausse de 3,8 % des licenciés) et au manque de créneaux — seuls 5 000 des 28 000 équipements sont aujourd’hui mutualisés — le texte vise à généraliser la mise à disposition, tout en devant régler des freins pratiques (sécurité, assurances, coordination locale).

La ministre des sports, Marie Barsacq, a annoncé mardi 2 septembre la signature imminente d’une circulaire visant à ouvrir, d’ici à la fin de l’année scolaire 2027, la totalité des équipements sportifs des établissements scolaires et universitaires aux clubs et associations sportives. L’objectif affiché est d’absorber l’afflux de licenciés constaté depuis la tenue des Jeux olympiques.

Une ouverture nationale planifiée d’ici 2027

Selon le ministère, la circulaire sera signée « dans les prochains jours ». Elle fixe un objectif précis : permettre l’ouverture à 100 % des équipements sportifs scolaires et universitaires avant la fin de l’année scolaire 2027, afin de répondre à la montée des demandes d’inscriptions dans les clubs.

Ce projet fait suite à une première phase expérimentale conduite dans huit académies, annoncée en avril par Marie Barsacq et par la ministre de l’éducation, Élisabeth Borne. Ces tests ont servi de base pour définir les modalités d’une ouverture plus large et progressive des infrastructures.

Contexte : l’effet Paris-2024 et la pression sur les créneaux

Le ministère souligne que la rentrée sportive 2024-2025 a vu une hausse globale du nombre de licenciés tous sports confondus de 3,8 %. « Cette hausse devrait se poursuivre en 2025-2026. Certaines fédérations bénéficient pleinement de “l’effet Jeux” [de Paris-2024], à l’image du tennis de table (+ 23 %) et du badminton (+ 19 %), des disciplines qui présentent l’avantage de pouvoir être facilement pratiquées dans les gymnases scolaires », indique-t-il.

Malgré ces gains de licenciés, plusieurs fédérations ont signalé que leurs clubs ont dû refuser des nouvelles licences, faute de créneaux disponibles dans les équipements habituels. Le constat a poussé les ministères concernés à envisager une mobilisation plus large des infrastructures scolaires hors des heures de classe.

État des lieux des équipements et mutualisations locales

En France, environ 28 000 équipements sportifs sont utilisés par les scolaires pour les cours d’EPS. Il s’agit principalement de gymnases, mais aussi de terrains multisports et de dojos. Parmi eux, « seuls 5 000 sont ouverts aux associations, aux clubs, le soir et le week-end », a précisé Marie Barsacq lors d’un déplacement au collège Solveig-Anspach, à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Le collège de Montreuil constitue un exemple local : son équipement sportif est mutualisé depuis l’an dernier avec le club local de tennis de table. Cette forme de partenariat illustre le type de solutions que les ministères souhaitent généraliser pour accroître l’offre de créneaux disponibles.

Modalités pratiques et freins identifiés

La ministre a indiqué que des discussions seront engagées avec l’ensemble des parties prenantes pour « lever les freins » qui subsistent. Parmi les questions soulevées figurent les enjeux de sécurité pour les équipements situés à l’intérieur des établissements scolaires et le manque éventuel d’accès dédiés au grand public.

Le texte de la circulaire devrait préciser les conditions de mise à disposition, les responsabilités d’assurance et les modalités de gestion des plannings, mais le ministère n’a pas encore publié ces détails. Sur le terrain, les collectivités locales et les établissements devront coordonner les horaires, les règles d’accès et les moyens de surveillance.

La volonté affichée est de créer des formes de gouvernance locales permettant une utilisation partagée des infrastructures, tout en garantissant la sécurité des élèves et des pratiquants extérieurs. Les modalités financières ou de compensation pour les établissements partenaires ne sont pas détaillées dans les annonces reproduites par le ministère.

En synthèse, l’initiative vise à transformer des équipements scolaires souvent sous‑utilisés hors des heures pédagogiques en ressources ouvertes pour répondre à la demande sportive croissante. La réussite de cette politique dépendra de la capacité des acteurs locaux à organiser la cohabitation, à sécuriser les accès et à définir des règles claires de gestion et d’assurance.

Parlons Politique

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