Les Écologistes rassemblent PS, PCF, Générations et Debout (sans LFI) pour préparer un gouvernement de gauche post‑Bayrou et un plan taxe Zucman et économies

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Les Écologistes ont réuni PS, PCF, Générations et Debout pour préparer un « gouvernement de gauche » post-Bayrou et présenter un plan de sortie de crise : trajectoire budgétaire assouplie, 28,5 Mds€ de recettes (taxe Zucman), priorités sociales et écologiques (hausse salariale des professeurs, abrogation de la retraite à 64 ans) et 16,6 Mds€ d’économies. LFI a décliné ; accord stratégique sans fusion des programmes.

Jeudi 4 septembre après-midi, Les Ecologistes ont réuni plusieurs forces de gauche pour mutualiser des propositions en vue d’un « gouvernement de gauche » susceptible de remplacer François Bayrou, a déclaré Marine Tondelier lors d’une conférence de presse.

Objectif de la réunion et participants

La cheffe du parti écologiste avait invité « tous les partenaires de gauche » à se retrouver pour préparer l’après Bayrou et présenter un « plan de sortie de crise » assorti de propositions budgétaires. La France insoumise (LFI) a décliné l’invitation, tandis que le Parti socialiste (PS), le Parti communiste (PCF), Générations, des ex-insoumis rassemblés autour de l’Après et Debout, le parti de François Ruffin, étaient présents, selon une information de l’Agence France-Presse citée lors de la conférence.

« Il est important que tout le monde ait reçu le message que oui, la gauche et les écologistes se préparent à gouverner », a affirmé Mme Tondelier en présentant les propositions. Elle a également insisté sur l’urgence sociale en citant un chiffre chiffré dans son discours : « Quand on vous dit que 42 % des personnes qui gagnent le SMIC ou moins dans ce pays, se privent d’un repas par jour, on ne va pas leur expliquer qu’on leur souhaite bon courage et qu’on va attendre tous ensemble le grand soir. »

Ce que les écologistes proposent sur le plan budgétaire

La réunion visait à « sortir des propositions communes », a précisé Mme Tondelier. Les écologistes ont exposé des mesures économiques et fiscales destinées à concilier réduction du déficit et priorités sociales et écologiques. Comme le PS, ils se déclarent prêts à renoncer au recours au 49.3 et à négocier des compromis pour faire adopter leurs mesures.

Sur la trajectoire budgétaire, les écologistes proposent une réduction plus progressive du déficit, avec des corrections chiffrées de −11,7 milliards en 2026 et −13 milliards en 2027, afin de « le ramener à 3,7 % en 2030 », selon les éléments présentés lors de la conférence. Pour financer ces objectifs, ils tablent sur 28,5 milliards d’euros de recettes fiscales, notamment via une taxe dite « Zucman » ciblant les très hauts patrimoines et une contribution exceptionnelle sur les grandes entreprises.

Du côté des dépenses, leurs priorités incluent des investissements évalués et ventilés : +6,2 milliards sur la défense, +9,1 milliards pour la bifurcation écologique et +6,1 milliards pour les services publics. Dans ce dernier poste, les écologistes prévoient une hausse salariale des professeurs de 15 % sur cinq ans. La protection sociale bénéficierait de +6,3 milliards, accompagnée de l’abrogation de la mesure fixant l’âge de départ à la retraite à 64 ans.

Les propositions comportent aussi 16,6 milliards d’euros d’économies, ciblées notamment sur les exonérations de cotisations sociales pour les entreprises et sur les niches fiscales jugées néfastes au climat.

Alignement stratégique sans fusion de programmes

Selon une source socialiste citée après la rencontre, les participants ont constaté « un alignement sur le fond et d’un point de vue stratégique ». Mais Mme Tondelier a tenu à préciser que ces propositions communes « ne remplacent absolument pas le programme du Nouveau Front Populaire », rappelant qu’il s’agit d’initiatives adaptées « au contexte spécifique qui est celui actuel ».

Le PS avait, pour sa part, déjà présenté la semaine précédente un projet de budget alternatif, selon la même conférence. La réunion des écologistes cherchait donc à agréger et à harmoniser des mesures susceptibles d’être défendues collectivement par la gauche dans un horizon politique donné.

La conférence de presse a présenté des éléments chiffrés et des priorités politiques, sans détailler ici les calendriers législatifs ou les modalités précises de mise en œuvre. Les participants ont mis l’accent sur la volonté d’élaborer des propositions communes, tout en maintenant l’identité et les programmes propres à chaque formation.

Parlons Politique

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