Union européenne inflige à Google une amende de 2,95 milliards pour abus de position dominante dans l’adtech (AdX) — 60 jours pour proposer des remèdes, risque de scission

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La Commission européenne a infligé à Google une amende de 2,95 milliards d’euros pour abus de position dominante dans l’adtech, l’accusant d’avoir favorisé son échange publicitaire AdX au détriment des concurrents, annonceurs et éditeurs. Google a 60 jours pour proposer des remèdes — sous peine de mesures plus contraignantes, y compris une scission — et annonce qu’il fera appel, dans un contexte de renforcement des contrôles européens (CNIL, précédentes sanctions).

Vendredi 5 septembre 2025, la Commission européenne a infligé à Google une amende de 2,95 milliards d’euros pour atteinte aux règles de concurrence dans le secteur de la technologie publicitaire (adtech). La décision, annoncée après une enquête longue de plusieurs années, reproche au groupe américain d’avoir favorisé ses propres services d’affichage publicitaire au détriment de concurrents, d’annonceurs et d’éditeurs en ligne. citeturn1news11turn0news13

Les motifs de la sanction

Selon la Commission, Google a favorisé son échange publicitaire AdX et tiré avantage de la combinaison de son serveur d’éditeurs, de ses outils d’achat d’espaces et de son échange d’annonces pour étouffer la concurrence. L’exécutif européen a estimé que ces pratiques constituaient un abus de position dominante, engagé depuis plusieurs années et portant atteinte au bon fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement publicitaire en ligne. La Commission a demandé à Google de proposer des remèdes sérieux et s’est dit prête, si nécessaire, à imposer des mesures plus contraignantes, y compris une scission d’activités. citeturn1news11turn1search2

La responsable chargée de la concurrence au sein de la Commission, Teresa Ribera, a déclaré que « Google must now come forward with a serious remedy to address its conflicts of interest, and if it fails to do so, we will not hesitate to impose strong remedies ». La société dispose de 60 jours pour informer Bruxelles des mesures qu’elle entend prendre pour se conformer à l’ordre de la Commission. citeturn1news11turn1search2

Réactions de Google et voie de recours

Google a réagi vivement et annoncé son intention de faire appel de la décision. Lee‑Anne Mulholland, vice‑présidente en charge des affaires réglementaires chez Google, a qualifié l’amende d’« injustifiée » et estimé que les changements exigés « vont nuire à des milliers d’entreprises européennes en rendant plus difficile pour elles de gagner de l’argent ». Le groupe a précisé qu’il contesterait la décision devant les juridictions compétentes. citeturn0news13turn1search2

Le recours, qui devrait être déposé devant les juridictions de l’Union, suspendra‑t‑il l’exécution des mesures imposées par la Commission ? Les procédures d’appel sont longues et complexes : la Commission peut toutefois maintenir des exigences d’exécution ou imposer des sanctions supplémentaires si les remèdes proposés sont jugés insuffisants. citeturn1news11

Contexte politique et jugements antérieurs

L’annonce intervient dans un contexte diplomatique tendu entre l’Union européenne et les États‑Unis. Selon plusieurs médias, la publication de la décision avait été retardée début de semaine en raison d’inquiétudes sur d’éventuelles répercussions commerciales et de menaces de représailles tarifaires du président américain. Malgré ces pressions, Bruxelles est allée de l’avant. citeturn0news12turn0search0

Ce nouveau coup de force s’inscrit dans une longue série de sanctions contre Google en Europe. Parmi les précédents figurent une amende record liée au système Android et d’autres peines concernant des services publicitaires et de comparaison des prix. La somme actuelle de 2,95 milliards d’euros est inférieure à la plus lourde sanction infligée par la Commission en 2018, mais elle marque un regain d’effort des autorités européennes pour contenir les comportements jugés anticoncurrentiels. Par ailleurs, une des décisions antérieures (concernant AdSense) avait été annulée par une juridiction en 2024, rappelant que les litiges sont souvent soumis à de longues batailles juridiques. citeturn3news12turn0search4

Mesures nationales et renforcement du contrôle

La sanction européenne suit d’autres initiatives réglementaires récentes contre Google en Europe. En France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a infligé début septembre 2025 une amende de 325 millions d’euros à Google pour des manquements liés à l’affichage d’annonces dans Gmail et au dépôt de cookies sans consentement valable. La décision de la CNIL prévoit, en cas de non‑conformité dans les délais, une astreinte journalière. Ces procédures nationales et européennes montrent une intensification du contrôle sur les pratiques publicitaires et de protection des données. citeturn3news13turn3search2

Au‑delà des montants, l’enjeu reste la structure même du marché de la publicité en ligne : la Commission surveillera les propositions de Google dans les soixante jours impartis et décidera ensuite d’éventuelles mesures complémentaires, y compris la divestiture si les correctifs présentés ne suffisent pas à rétablir la concurrence. citeturn1news11

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