Royaume-Uni : après la démission d’Angela Rayner, Keir Starmer remanie son gouvernement — David Lammy vice-premier, Yvette Cooper aux Affaires étrangères

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Le 5 septembre, Keir Starmer a mené un remaniement majeur après la démission d’Angela Rayner, contrainte de partir pour une erreur fiscale. David Lammy devient vice‑premier ministre et ministre de la Justice, Yvette Cooper prend le Foreign Office et Shabana Mahmood l’Intérieur : douze ministres sont touchés tandis que Rachel Reeves reste au Trésor. Ce réajustement cherche à renforcer des portefeuilles clés (commerce, travail, finances, affaires étrangères) alors que le Labour souffre dans les sondages et subit les critiques de l’opposition.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a procédé, vendredi 5 septembre, à un remaniement gouvernemental d’ampleur après la démission d’Angela Rayner, sa vice‑première ministre et ministre du logement, figure de l’aile gauche du Labour, contrainte de quitter ses fonctions à la suite d’une erreur fiscale. Le mouvement touche plusieurs postes clés et intervient alors que le gouvernement travailliste peine dans les sondages.

Nomination des responsables des portefeuilles stratégiques

David Lammy, 53 ans, jusqu’ici ministre des affaires étrangères, a été nommé vice‑premier ministre et ministre de la Justice. Cette double affectation place un dirigeant expérimenté à un poste central du gouvernement.

Yvette Cooper, 56 ans, quitte le ministère de l’Intérieur pour prendre la tête du Foreign Office, le ministère des affaires étrangères. Ancienne collaboratrice de l’ex‑premier ministre Gordon Brown, elle est perçue comme l’une des figures majeures du Parti travailliste. Sa nomination est présentée comme une promotion, après qu’elle a supervisé la politique gouvernementale souvent critiquée sur la lutte contre l’immigration clandestine.

Shabana Mahmood, 44 ans et jusqu’ici ministre de la Justice, prend le portefeuille de l’Intérieur. Décrite comme une personnalité pragmatique et un pilier du Labour, elle a déjà pris des décisions jugées audacieuses dans ses fonctions judiciaires.

Ces mouvements ont été décrits dans un premier temps comme un jeu de chaises musicales, mais la démission d’Angela Rayner a poussé le Premier ministre à opérer une refonte plus large que prévu.

Départ d’Angela Rayner et conséquences

Agée de 45 ans, Angela Rayner est la huitième personne à quitter le gouvernement et ses responsabilités au sein du Labour depuis l’arrivée au pouvoir du parti. Elle a reconnu avoir payé moins d’impôts qu’elle n’aurait dû après l’acquisition, en mai, d’un logement à Hove, station balnéaire du sud de l’Angleterre.

Laurie Magnus, le conseiller d’éthique du gouvernement, a estimé qu’elle avait agi « de bonne foi », mais souligné qu’elle devait être tenue responsable, comme tout contribuable, de ses déclarations fiscales.

Outre Rayner, deux autres ministres ont démissionné : Ian Murray, chargé des questions relatives à l’Écosse, et Lucy Powell, ministre chargée des relations avec la Chambre des communes. Au total, douze ministres changent de poste dans ce remaniement.

Parmi les permutations notables, Pat McFadden, jusque‑là responsable de la supervision de l’action gouvernementale, prend le portefeuille du Travail, et Peter Kyle devient ministre du Commerce. Rachel Reeves conserve, elle, son poste de ministre des Finances, malgré des mois de critiques à son encontre.

Réactions politiques

La cheffe de l’opposition conservatrice, Kemi Badenoch, s’est réjouie sur X qu’Angela Rayner soit « enfin partie », accusant Keir Starmer de « faiblesse » pour ne pas avoir agi dès les premières révélations. Lors de la conférence annuelle de son parti à Birmingham, Nigel Farage a de son côté qualifié le gouvernement « d’aussi mauvais, voire pire, que celui qui l’a précédé », dénonçant un échec vis‑à‑vis des promesses de changement.

Ces réactions illustrent la pression politique croissante pesant sur l’exécutif, tant sur le plan de l’éthique que sur celui de la performance gouvernementale.

Enjeux et contexte

Le remaniement survient plus d’un an après l’arrivée au pouvoir du Labour. Le parti fait face à des difficultés dans les enquêtes d’opinion, notamment face au parti anti‑immigration Reform UK, dirigé par Nigel Farage, qui a, selon le texte d’origine, dépassé les travaillistes dans certains sondages.

Au‑delà des changements de personnes, l’opération vise à consolider des portefeuilles économiques et sécuritaires jugés prioritaires : commerce, travail, finances et affaires étrangères. Le maintien de Rachel Reeves au Trésor indique une volonté de continuité sur la politique économique, malgré les critiques publiques.

En l’état, le remaniement redistribue des responsabilités clés sans modifier en profondeur la ligne politique affichée par le gouvernement. Les effets de ces nominations sur l’opinion publique et sur la capacité du gouvernement à relancer l’activité économique restent, pour l’heure, à mesurer.

Parlons Politique

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