Environ 110 000 personnes, selon la police, se sont rassemblées samedi 13 septembre à Londres à l’appel de Tommy Robinson pour ce que l’organisateur présente comme une mobilisation en faveur de « la liberté d’expression ».
Un rassemblement massif au cœur de la capitale
Le cortège a attiré un public nombreux, selon l’estimation policière citée, et s’est tenu dans le centre de la capitale britannique. Les revendications des participants se sont révélées hétéroclites : au-delà des slogans liés à la liberté d’expression, certains manifestants ont réclamé la démission du premier ministre travailliste Keir Starmer, comme l’a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse présente sur place.
Si le mot d’ordre officiel invoquait la défense d’une liberté fondamentale, l’immigration illégale est apparue au premier plan des préoccupations exprimées par les manifestants, qui ont multiplié les slogans et pancartes sur ce thème. Le rendez-vous intervient après un été marqué par des actions ciblées contre des lieux d’hébergement de demandeurs d’asile, notamment des rassemblements devant des hôtels, largement relayés sur les réseaux sociaux par l’activiste à l’origine de l’appel.
Un profil public controversé
Tommy Robinson, 42 ans, est le nom de scène de Stephen Yaxley-Lennon. Il est connu pour être le fondateur de l’ancien groupe English Defence League (Ligue de défense anglaise), un mouvement issu de la mouvance hooligan, et pour ses positions marquées contre l’immigration et l’islam.
Sa trajectoire publique a été ponctuée de condamnations : il a été sanctionné à plusieurs reprises, notamment pour des faits qualifiés de troubles à l’ordre public. Ces antécédents contribuent à l’attention médiatique et au caractère polémique de ses appels à manifester, que ce soit en ligne ou sur le terrain.
Contexte et mobilisation numérique
Le rassemblement s’inscrit dans une dynamique qui a vu, ces derniers mois, une amplification des messages sur les réseaux sociaux. Selon le récit de la journaliste de l’Agence France-Presse, les actions de l’été, focalisées sur les hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, ont été largement relayées et parfois encouragées par l’activiste organisateur.
Cette visibilité numérique a sans doute contribué à fédérer et à déplacer des personnes venues d’horizons divers, rendant la composition du rassemblement variée et les revendications parfois contradictoires au regard des différents groupes présents.
Une contre-manifestation et un climat tendu
Au même moment, une contre-manifestation moins importante a été organisée par l’organisation antiraciste Stand Up to Racism UK dans le centre de Londres. Les opposants ont cherché à exprimer leur refus des thèses et des méthodes attribuées à l’initiateur du rassemblement principal.
La présence simultanée de ces deux mobilisations a nécessité une surveillance policière renforcée afin d’éviter des heurts et d’assurer le maintien de l’ordre. Les autorités ont été amenées à gérer les flux et à encadrer les zones de rassemblement, selon les observations rapportées depuis les lieux.
La journée a ainsi illustré la polarisation des débats publics autour des questions d’immigration, de sécurité et de liberté d’expression, des thèmes qui continuent de diviser l’opinion et d’alimenter la confrontation entre groupes aux revendications opposées.
Les éléments factuels cités — effectif de manifestants selon la police, date du rassemblement, identité et antécédents de l’organisateur, et la tenue d’une contre-manifestation par Stand Up to Racism UK — proviennent des constatations rapportées sur place par des journalistes.
Cette synthèse se limite aux faits observables et aux déclarations publiques relevées lors de l’événement, sans interprétation politique additionnelle ni spéculation sur les suites possibles de ces mobilisations.