Sébastien Lecornu, nommé « premier ministre » mardi 9 septembre dans la soirée (date fournie sans précision d’année), s’est entouré d’un collaborateur de longue date pour diriger son cabinet à Matignon. Philippe Gustin affirme, auprès du Monde, que « Pour lui comme pour moi, c’était une évidence que je le suivrais s’il était nommé ». Cette désignation se fait donc sans recherche préalable d’un profil extérieur, selon la version rendue publique.
Un tandem éprouvé
Le binôme Lecornu–Gustin repose sur un compagnonnage accumulé sur plusieurs années et dans des sphères administratives diverses. Le texte indique sept années de travail en commun réparties entre le conseil départemental de l’Eure (2015-2017), le ministère des Outre-mer (2020-2022) et le ministère des Armées (2022-2023). Un ancien préfet cité dans le même reportage relève que le tandem est « très rodé au travail en commun » et ajoute : « Ils se connaissent par cœur ».
Ces périodes successives montrent une continuité de collaboration entre des fonctions locales et des postes ministériels. Elles expliquent, selon les éléments fournis, la rapidité avec laquelle Philippe Gustin a accepté la proposition de rejoindre Matignon : la relation professionnelle avec Sébastien Lecornu était déjà installée et éprouvée.
Un parcours atypique
Philippe Gustin, présenté comme âgé de 65 ans et « fils de militaire », est issu d’une lignée de bouilleurs de cru de Fougerolles (Haute‑Saône). Son itinéraire professionnel est décrit comme non linéaire. Il commence comme instituteur, d’abord en France puis en Allemagne, au titre de l’Office franco‑allemand pour la jeunesse (OFAJ).
Avant la chute du Mur de Berlin, il est directeur adjoint des cours à l’Institut français de Budapest, puis prend le poste d’attaché culturel à l’ambassade de France en Autriche. Ces expériences à l’étranger nourrissent, selon le récit, son attachement à la Mitteleuropa, une région qu’il affectionnerait particulièrement.
En 1999, Philippe Gustin intègre l’École nationale d’administration (ENA), promotion Nelson‑Mandela, où il côtoie notamment Laurent Wauquiez. Après la sortie de l’ENA, il suit le parcours classique des hauts fonctionnaires en préfecture, travaillant successivement dans la Nièvre, à Mayotte et en Isère.
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il rejoint des cabinets ministériels : d’abord auprès de Christine Lagarde, lorsqu’elle est ministre de l’Agriculture puis de l’Économie, puis auprès de Luc Chatel, dans ses missions à l’Industrie puis à l’Éducation nationale. Ces fonctions en cabinets ministériels rapprochent son parcours de la sphère politique et des responsabilités de pilotage interministériel.
Un passage diplomatique marqué
De 2012 à 2014, Philippe Gustin est ambassdeur en Roumanie. Le texte rapporte qu’il a quitté Bucarest « en pleurant », et qu’il se souvient de son départ en estimant avoir été renvoyé par le gouvernement roumain parce qu’il était « de droite ». Ces éléments sont présentés tels quels dans le récit initial ; ils témoignent d’un épisode de tension entre l’ambassadeur et les autorités locales, selon la version rapportée.
Dans l’ensemble, le portrait dessiné par les éléments fournis combine une expérience administrative et diplomatique, une proximité avec des ministres influents et une longue collaboration avec Sébastien Lecornu. L’association de ces parcours éclaire le choix de Gustin pour diriger le cabinet à Matignon, présenté ici comme la continuité d’une relation professionnelle établie plutôt qu’une nomination externe.
Le texte d’origine précise les dates et les citations rapportées, ainsi que les institutions concernées. Il n’apporte pas d’éléments supplémentaires sur les modalités pratiques de l’installation au cabinet ni sur la suite immédiate de l’action gouvernementale.