Violette Spillebout convoquée par Ensemble après son abstention au vote de confiance : elle évoque une éthique politique et dénonce les propos attribués à Bayrou

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Violette Spillebout, seule députée du camp présidentiel à s’être abstenue lors du vote de confiance à François Bayrou, a été convoquée le 16 septembre par le groupe Ensemble pour la République pour s’expliquer. Corapporteuse de la commission d’enquête sur l’affaire Bétharram, elle invoque une « éthique politique » et dit avoir été « profondément choquée » par les propos attribués à Bayrou ; la convocation vise à clarifier cette dissidence et ses suites internes.

Convocation pour non-respect de la consigne

Huit jours après s’être abstenue lors du vote de confiance à François Bayrou, la députée macroniste Violette Spillebout a été convoquée devant le bureau de son groupe, Ensemble pour la République, à l’Assemblée nationale. La convocation, prévue mardi 16 septembre à 10 h 30, a été révélée par Le Monde.

Sur les 161 députés qui composent le camp présidentiel (Renaissance, Horizons et Mouvement démocrate), Violette Spillebout est la seule à ne pas avoir voté en faveur du Béarnais, ce qui explique l’importance politique de cette convocation. Le motif officiel est simple : obtenir des explications sur sa décision de ne pas suivre la consigne donnée par son parti, Renaissance.

La justification publique de la députée

Violette Spillebout a publié un message sur le réseau social X pour expliquer son choix. Elle y défend « une décision conforme à [s]on éthique politique », selon le passage cité dans Le Monde. Dans ce même message, elle affirme avoir informé Gabriel Attal, président du groupe et du parti, une demi-heure avant le début de la séance.

L’élue du Nord a justifié son abstention par les propos tenus par François Bayrou deux jours auparavant dans l’émission « C à vous » sur France 5, au sujet de l’affaire de Bétharram. Présente comme corapporteuse de la commission d’enquête créée en début d’année après la révélation de cette affaire, elle dit avoir été « profondément choquée » par les déclarations de l’édile de Pau.

Réactions et mots cités

Dans ses déclarations publiques, la députée critique la teneur des propos attribués à François Bayrou. Elle reproche notamment au maire de Pau de ne « pas avoir eu un mot pour les victimes » et relève qu’il a évoqué une « terrible injustice » concernant sa famille et lui-même. Elle ajoute que « Il a nié avec tant de mépris la qualité du travail transpartisan de la commission ». Ces formules figurent dans le message qu’elle a diffusé sur X et qui a été rapporté par Le Monde.

Contactée par Le Monde au sujet de sa convocation, Violette Spillebout n’a pas souhaité réagir, précise le quotidien.

Enjeux internes et message au groupe

La convocation devant le bureau du groupe traduit la volonté d’Ensemble pour la République de gérer en interne une dissidence appréciée comme significative. Qu’il s’agisse de l’application stricte des consignes de vote ou de la gestion des tensions liées à l’affaire de Bétharram, la direction du groupe semble vouloir obtenir une clarification publique et privée de la part de l’élue.

Le fait qu’elle ait averti Gabriel Attal avant la séance est un élément notable : il montre qu’elle n’a pas agi dans le secret mais qu’elle a pris soin d’informer la hiérarchie du groupe. Le contraste entre cette prévention et la décision finale d’abstention explique en partie la réaction formelle du groupe parlementaire.

Rôle dans la commission d’enquête

Violette Spillebout est corapporteuse de la commission d’enquête mise en place après la révélation de l’affaire de Bétharram. Son implication dans ce dossier renforce le poids politique et moral de ses critiques à l’encontre des propos attribués à François Bayrou. Elle affirme s’exprimer au nom d’une exigence éthique liée au travail de la commission, travail présenté comme transpartisan dans ses propos cités.

La convocation et les motifs avancés illustrent la tension entre responsabilité individuelle d’une députée, devoir de solidarité parlementaire et discipline de groupe. Le groupe Ensemble pour la République devra trancher entre sanctionner un écart de vote et ménager une députée impliquée dans une enquête sensible.

Ce qui reste à préciser

Les suites de cette convocation n’étaient pas précisées dans le compte rendu rendu public par Le Monde. Le quotidien rapporte les faits tels que décrits ci‑dessus, et indique que la députée n’a pas souhaité commenter sa convocation au moment du contact.

D’autres développements, notamment sur d’éventuelles sanctions internes ou sur une prise de position officielle du groupe après l’audition, dépendront des discussions tenues lors de la convocation et n’ont pas été communiqués publiquement au moment du reportage.

Parlons Politique

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