Grève du 18 septembre : la mobilisation-test des syndicats face à la chute de la syndicalisation en France et à la scission CGT/FO

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Le 18 septembre, une large intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE‑CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU) appelle à une mobilisation massive contre le projet de budget 2026 et la réforme de l’assurance‑chômage. Face à un recul durable de la syndicalisation en France (≈10 % des salariés en 2019, loin des niveaux de 1950) et à la scission historique CGT/FO, les syndicats devront élargir leur base au‑delà de leurs rangs traditionnels : cette journée servira de test sur leur capacité à se renouveler et à retrouver de la résonance auprès du salariat.

Jeudi 18 septembre, une large intersyndicale — CFDT, CGT, FO, CFE‑CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU — a lancé un appel « aux travailleuses et aux travailleurs à se mobiliser massivement » contre le projet de budget 2026 et la réforme de l’assurance‑chômage.

Il est difficile, pour l’heure, de prévoir l’ampleur exacte de la mobilisation. Seule certitude soulignée par les syndicats : pour espérer accroître les cortèges, ils devront dépasser leurs rangs traditionnels et fédérer des catégories de salariés qui, aujourd’hui, leur sont moins proches.

Un constat chiffré : la syndicalisation en recul

Le recul de la syndicalisation en France est documenté depuis plusieurs décennies. D’après les données mentionnées dans le texte d’origine, les chiffres les plus récents cités remontent à 2019 : un salarié sur dix adhère à un syndicat, soit environ 10 % de la population active.

Ce taux est, selon le même bilan, trois fois inférieur au niveau observé en 1950. La syndicalisation stagne par ailleurs depuis les années 1990, ce qui place la France parmi les pays européens où la proportion de salariés syndiqués est la plus faible.

Origines historiques : une rupture au lendemain de la guerre

Le texte souligne que la tendance à la baisse commence dès les années 1950, après la scission de la CGT entre 1947 et 1948, qui a entraîné la création de Force ouvrière (FO). Cette rupture marque une étape décisive dans le paysage syndical français.

La scission s’est produite alors que la CGT affichait un fort alignement avec le Parti communiste français, dans une période qualifiée dans l’article de « période stalinienne ». Cet ancrage politique a, d’après l’analyse citée, découragé certains salariés entrés sur le marché du travail juste après la Seconde Guerre mondiale.

La politisation visible de certains syndicats a ainsi contribué à éloigner des salariés « déçus par cette raideur politique », nuance Sophie Béroud, politiste et spécialiste de la sociologie du syndicalisme, citée dans le texte d’origine.

Ce que révèle ce déclin sur l’évolution du salariat

Le recul du taux de syndicalisation interroge le rapport entre salariat et représentation collective. Il traduit, sans que le texte n’énonce une unique cause définitive, une évolution de long terme du monde du travail et des attentes des salariés vis‑à‑vis des organisations représentatives.

Plusieurs enseignements peuvent être tirés sans ajouter de données nouvelles : d’abord, la capacité des syndicats à mobiliser dépend aujourd’hui autant de leur ancrage historique que de leur adaptation aux changements du marché du travail. Ensuite, la faiblesse numérique relative des organisations syndicales complexifie leur rôle de médiation, tant auprès des employeurs que des pouvoirs publics.

Enfin, la stagna­tion du taux de syndicalisation depuis les années 1990 signale que les dynamiques de recrutement et de renouvellement des adhérents ne compensent pas les pertes enregistrées auparavant. Pour inverser cette tendance, il faudrait, selon le raisonnement implicite du texte, que les syndicats renouent avec des formes d’action et de représentation perçues comme attractives par une diversité plus large de salariés.

Le rendez‑vous du 18 septembre apparaîtra, dans ce contexte, comme un test de capacité de mobilisation et de renouvellement. Les résultats de cette journée permettront d’évaluer la résonance actuelle des organisations syndicales au‑delà des chiffres bruts de l’adhésion.

Parlons Politique

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