Le 10 septembre, un étudiant de deuxième année de classe préparatoire, dont le prénom a été changé et qui est présenté comme « Laurent », a été empêché d’entrer par l’une des entrées secondaires du lycée Henri‑IV, rue Clovis, dans le 5e arrondissement de Paris, alors qu’il souhaitait assister aux cours malgré un blocage annoncé dans le cadre du mouvement « Bloquons tout ».
Le déroulé des faits
Selon le récit recueilli et les images consultées, l’étudiant était à quelques mètres de l’entrée secondaire lorsqu’il a découvert, vers 7 h 30, des policiers en tenue de maintien de l’ordre en train de disperser le dispositif de blocage « manu militari ».
Il a saisi son téléphone portable pour filmer la scène. Un policier lui aurait alors arraché l’appareil, lui intimant l’ordre de se taire, avant de le pousser parmi les autres personnes identifiées comme bloqueurs.
Les protestations, à la fois du jeune homme et des autres manifestants, figurent sur un enregistrement vidéo que Le Monde a pu consulter et authentifier. Malgré ces protestations, plusieurs élèves ont été plaqués contre un mur; l’un d’eux est resté face à ce mur pendant environ une demi‑heure, et les enregistrements relaient des injonctions répétées du type « Ta gueule » comme seule explication audible.
Témoignage et contexte
Interrogé une semaine après les faits, l’étudiant explique avoir voulu assister aux cours « Trop de boulot et impossible de rater ne serait‑ce qu’une heure ». Il précise qu’il était en deuxième année de classe préparatoire et qu’il avait fait le choix de se présenter malgré l’annonce d’un blocage.
La mention du changement de prénom dans le récit indique que le témoignage s’appuie sur la protection de l’identité d’une source. Les éléments factuels cités — date, heure approximative, lieu précis (rue Clovis, 5e arrondissement) et la consultation d’une vidéo authentifiée par Le Monde — constituent le socle vérifiable de l’information présentée ici.
Enjeux et points à éclaircir
Cette séquence soulève plusieurs questions sur la gestion du blocage et le recours aux forces de l’ordre à l’entrée d’un établissement scolaire. Elle interroge également la pratique de l’usage de la contrainte physique contre des élèves et la protection des témoins qui filment des interventions policières.
Le récit mentionne explicitement l’usage de mots d’ordre répétitifs et une contrainte prolongée (une demi‑heure) mais ne fournit pas d’éléments supplémentaires sur l’identité des forces engagées, sur d’éventuelles interpellations formelles, ni sur d’autres suites administratives ou judiciaires. Ces points ne sont pas couverts par le texte original et n’ont pas été ajoutés ici.
Ce que dit la preuve vidéo
Le Monde a déclaré avoir consulté et authentifié l’enregistrement vidéo. Ce type de document permet d’étayer le récit des témoins, notamment sur la chronologie des faits, la présence de manifestants et d’agents des forces de l’ordre, ainsi que sur des échanges verbaux qui y figurent.
Le texte évite d’interpréter au‑delà de ce que montrent les images et ce que rapportent les témoins. Il conserve les citations exactes disponibles et signale la durée approximative de la contrainte physique subie par plusieurs élèves.
En l’absence d’informations complémentaires dans le texte d’origine, il n’est pas possible d’établir d’autres éléments factuels, comme l’existence d’une procédure officielle ouverte après les faits ou la position des autorités sur l’intervention décrite.
La description fournie ici se cantonne aux éléments vérifiables transmis par le témoin et la vidéo authentifiée, et à la localisation précise de l’événement au lycée Henri‑IV, rue Clovis, 5e arrondissement de Paris.