À Bram, Carole Delga mobilise 2 500 personnes autour d’un cassoulet géant: le PS offre une dernière chance à Sébastien Lecornu sur la fiscalité (Zucman, ISF)

Share This Article:

À Bram, Carole Delga, présidente du PS en Occitanie, a lancé la rentrée politique des Rencontres de la gauche autour d’un cassoulet géant (2,4 tonnes) rassemblant quelque 2 500 personnes — symbole d’ancrage local et de rassemblement. Si convivialité et mobilisation étaient au rendez‑vous, les débats ont surtout révélé les tensions internes du PS et les attentes vis‑à‑vis du Premier ministre Sébastien Lecornu sur la fiscalité (taxe Zucman, éventuel retour de l’ISF), sans résoudre les divisions.

Un cassoulet géant pour l’ouverture politique de Carole Delga

Haricots blancs, saucisses de Toulouse, morceaux de canard et « beaucoup de gras » : 2,4 tonnes de cassoulet ont été servies au total pour la manifestation organisée à Bram (Aude).

L’événement, traditionnellement présenté comme la rentrée politique de Carole Delga, a attiré plus de 2 500 personnes, selon les organisateurs. Présidente du Parti socialiste (PS) de la région Occitanie, Mme Delga invite chaque année intellectuels, responsables associatifs et figures politiques pour lancer la nouvelle saison militante.

La dimension conviviale — incarnée par ce repas collectif — apparaît ici comme un marqueur d’identification et de rassemblement. Sur place, la nourriture jouait un rôle symbolique autant que pratique : nourrir une foule et souligner l’ancrage local d’un rassemblement politique.

Une assemblée politique marquée par des tensions internes

Si la fête a rassemblé un aréopage d’opposants au premier secrétaire du PS, Olivier Faure, ce dernier n’a pas boudé l’invitation, notent des participants. Sa présence a atténué, du moins publiquement, la logique d’affrontement interne qui caractérise parfois ces rendez‑vous.

Le profil des invités reflétait un mélange d’acteurs institutionnels et de représentants de la société civile. Les débats ont porté autant sur les orientations nationales que sur les priorités régionales, sans que l’unique fil directeur apparaisse comme dominant.

Selon plusieurs personnes présentes, l’atmosphère mêlait convivialité et vigilance politique. L’événement sert traditionnellement de plateforme pour exposer les divergences au sein d’une gauche désireuse de retrouver une crédibilité électorale et programmatique.

La figure du Premier ministre au centre des conversations

Sans surprise, c’est surtout le nom du Premier ministre, Sébastien Lecornu, qui a été le plus évoqué parmi les participants, parfois en termes mesurés, parfois en murmurant. La veille de la rencontre, il accordait au quotidien Le Parisien un « entretien fleuve » destiné à présenter ses premières orientations politiques et budgétaires.

Les socialistes présents espéraient, selon plusieurs témoignages, une main tendue du locataire de Matignon afin d’éviter une motion de censure. Ces attentes portaient notamment sur la fiscalité : la possible adoption d’une taxe dite « Zucman » et un éventuel retour de l’impôt sur la fortune (ISF) figuraient parmi les sujets les plus commentés.

Finalement, ces espoirs ont été refroidis, d’après les retours recueillis à Bram : les annonces et les orientations affichées dans l’entretien ne correspondaient pas aux attentes exprimées par une partie des élus et militants socialistes.

Une rentrée politique entre symboles et exigences

Les Rencontres de la gauche organisées par Carole Delga confirment leur double fonction : lieu de rassemblement populaire et arène de discussions politiques. Le choix d’un repas massif et traditionnel, ici le cassoulet, combine ancrage territorial et mise en scène d’un collectif politique prêt à se retrouver.

Sur le fond, les débats autour des questions fiscales et budgétaires montrent que la période reste propice aux négociations et aux revendications. Les acteurs présents sont à la fois attentifs aux signaux émis par le gouvernement et désireux de clarté sur les propositions susceptibles de répondre aux attentes de leur électorat.

Les invités ont quitté Bram avec des impressions contrastées : satisfaction autour de la mobilisation populaire et interrogation quant aux marges de manœuvre politique à l’échelle nationale. Les lignes de fracture internes au PS n’ont pas disparu, mais la rencontre a offert une tribune pour les mettre en lumière et chercher des compromis.

Parlons Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Subscribe To Our Newsletter

No spam, notifications only about new products, updates.

[contact-form-7 id="b565394" title="Untitled"]

L’actu politique, sans détour

En bref

Parlons Politique décrypte l’actualité française et internationale avec clarté et précision en utilisant l’IA.

Analyses, débats et enquêtes : notre rédaction s’engage à vous offrir une information fiable, accessible à tous et sans détour.

© 2025 Parlons Politique