François Dubet, sociologue reconnu, est professeur émérite à l’université de Bordeaux et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Au cours des quinze dernières années, il a publié plusieurs ouvrages chez Seuil qui tracent une réflexion continue sur les inégalités, les solidarités et les formes contemporaines du politique.
Un parcours éditorial centré sur les inégalités et la solidarité
Parmi ses titres récents figurent Les Places et les chances (Seuil, 2010), La Préférence pour l’inégalité. Comprendre la crise des solidarités (Seuil, 2014), Le Temps des passions tristes. Inégalités et populisme (Seuil, 2019) et Tous inégaux, tous singuliers. Repenser la solidarité (Seuil, 2022). Ces ouvrages, tels qu’ils sont présentés, indiquent une préoccupation récurrente pour les mécanismes sociaux qui produisent la distance entre les individus et pour les réponses collectives possibles.
Les titres eux‑mêmes donnent des éléments de sens : Les Places et les chances renvoie aux positions sociales et aux possibilités d’accès aux ressources. La Préférence pour l’inégalité suggère une interrogation sur les choix collectifs qui perpétuent les écarts sociaux et met en relation ces choix avec une « crise des solidarités ». Le Temps des passions tristes associe inégalités et populisme et laisse entendre que des affects négatifs peuvent irriguer la vie politique. Enfin, Tous inégaux, tous singuliers propose de repenser la solidarité à partir de la coexistence de différences et d’inégalités.
Le Mépris : forme et objet
François Dubet publie également Le Mépris. Emotion collective, passion politique (Seuil). L’ouvrage compte 128 pages et se présente, selon l’édition signalée, au prix de 12,90 euros en version papier et 9,50 euros en version numérique.
Le sous‑titre — « Emotion collective, passion politique » — situe clairement le propos : il s’agit d’interroger le mépris comme phénomène collectif et comme ressort d’engagement ou de retrait en politique. Sans disposer ici du contenu détaillé des chapitres, on peut retenir que le thème se rattache aux préoccupations antérieures de l’auteur, qui lient affects sociaux et configurations politiques.
Continuité thématique et questionnements
La publication de Le Mépris s’inscrit dans une trajectoire intellectuelle cohérente. Les travaux antérieurs de Dubet, tels qu’énoncés par leurs titres et leurs éditions, montrent une double ambition : analyser les causes sociales des inégalités et proposer une réflexion sur les ressorts de la solidarité démocratique. Interroger le mépris revient, dans ce cadre, à scruter une émotion qui peut miner le lien social et polariser la vie publique.
Aborder le mépris comme « émotion collective » suppose d’en faire une catégorie d’analyse sociologique. Cela permet de relier les ressentis individuels aux formes d’organisation sociale et aux discours politiques qui les exploitent ou les atténuent. Qualifié aussi de « passion politique », le mépris est présenté comme un moteur possible d’actions collectives, qu’elles soient de rejet, de mobilisation ou de retrait civique.
Les éléments fournis — titres, sous‑titre, pagination et tarifs — sont suffisamment précis pour situer l’ouvrage dans l’œuvre de l’auteur. Ils montrent également que Dubet continue d’alterner diagnostics sociologiques et réflexion normative sur les manières de repenser la solidarité dans des sociétés marquées par la divergence des places et des chances.
Sans prétendre résumer le contenu interne des textes, il reste possible de lire cette suite d’ouvrages comme une série de regards complémentaires sur la crise des formes collectives de coexistence. Le Mépris, par son angle émotionnel, apporte une focale nouvelle sur les affects qui traversent la vie politique contemporaine.
Au lecteur qui souhaite approfondir, les mentions éditoriales — éditeur (Seuil), années de publication et prix indiqués — permettent d’identifier les références exactes pour consultation ou acquisition.