Le jeudi 18 septembre, au crépuscule, une salle municipale de Châtillon (Hauts-de-Seine) a accueilli près d’une centaine de personnes venues écouter William Thay. Agé de 33 ans, il se présente comme « politologue », fréquente régulièrement les plateaux de chaînes d’information — de CNews à Franceinfo — et signe des articles pour le magazine Valeurs actuelles. Il préside également un cercle de réflexion présenté comme « gaulliste », Le Millénaire. Present sur le terrain local, il conduit une campagne municipale dans cette commune de la petite couronne parisienne, même s’il précise n’être « pas officiellement » candidat. Cette nuance ne l’a pas empêché d’exposer, pendant une heure trente, une liste, un programme et une ligne de campagne centrée sur la sécurité publique.
Un discours axé sur la sécurité et la « réalité »
Lors de cette réunion, le thème central était la sécurité. William Thay a développé son analyse des facteurs qui, selon lui, expliquent l’aggravation de la criminalité et de la délinquance en France. Il a longuement commenté des éléments de diagnostic et proposé des solutions locales pour protéger la ville.
Ses critiques se sont concentrées sur la maire actuelle de Châtillon, Nadège Azzaz (Parti socialiste). Selon lui, la gestion municipale a favorisé « une culture de l’excuse » et s’inscrit dans « un déni du réel ». Ces expressions résument son propos critique mais ne détaillent pas ici les exemples concrets évoqués pendant la réunion.
Dans son intervention, il a plaidé pour « une ville sûre et propre », citant Singapour comme modèle d’efficacité sécuritaire et urbaine, tout en reconnaissant que « ce n’est pas exactement le même système ». Il a également promis la mise en place d’un « bouclier de sécurité » au niveau municipal, formule qui traduit une volonté de renforcer les mesures locales de prévention et de répression.
Alliances, positionnement médiatique et discours public
William Thay revendique un positionnement qui combine visibilité médiatique et ancrage intellectuel. Outre ses passages récurrents sur des chaînes d’information, il est contributeur de Valeurs actuelles et préside Le Millénaire, cercle présenté comme « gaulliste ». Ces éléments situent son profil dans l’espace public et politique, mais n’établissent pas automatiquement son appartenance à un parti précis.
Il a indiqué vouloir obtenir l’investiture du parti Les Républicains (LR) pour les municipales. Cette recherche d’investiture montre qu’il vise un ancrage partisan capable de légitimer une candidature municipale. Lors de la réunion, il a tenu des propos sur l’ordre public et l’intégration qui ont reçu une attention notable.
Sur l’immigration et le vivre-ensemble, il a déclaré : « Si vous ne voulez pas respecter les règles, si vous ne voulez pas vivre comme nous et si vous ne voulez pas vivre avec nous, vous êtes le bienvenu pour partir. » Il a ajouté une condition particulière concernant les aides municipales : « Et si l’on perçoit une aide municipale, comme un logement social, vous avez droit à une chance ; deuxième chance, c’est dehors. » Ces citations, rapportées fidèlement, illustrent clairement le ton qu’il a choisi pour aborder ces sujets.
Une candidature ambiguë mais active
Sur son statut électoral, William Thay a tenu une position nuancée. Il a affirmé ne pas être « officiellement » candidat, formule qui peut traduire une stratégie de campagne : annoncer programmatique et présence publique tout en attendant une décision formelle ou une investiture partisane. Malgré cette nuance, son intervention, la présentation d’un programme et la recherche d’une investiture montrent qu’il mène une campagne effective sur le terrain.
La réunion a rassemblé environ une centaine de personnes, chiffre fourni lors de l’événement et confirmé par la description des organisateurs. L’assemblée a écouté les éléments du programme et les propositions locales, essentiellement axées sur la sécurité, la propreté et le contrôle des aides sociales.
Cette présentation publique s’inscrit dans le calendrier des municipales locales et dans la compétition pour l’investiture LR, sans que le résultat de cette démarche ne soit précisé ici.
Les éléments rapportés — citations, affiliations et intentions — reposent sur les déclarations faites lors de la réunion du 18 septembre et sur la trajectoire médiatique et éditoriale de William Thay telle qu’énoncée au cours de l’événement. Toute information supplémentaire ou évolution de la situation (investiture, changement de position) nécessiterait une confirmation ultérieure.