Les faits et l’interpellation
Une centaine de manifestants favorables à la cause palestinienne ont été interpellés jeudi 2 octobre à Marseille alors qu’ils tentaient de bloquer l’accès au site de l’entreprise Eurolinks, spécialisée dans des composants pour l’armement, a indiqué l’Agence France-Presse (AFP) en se référant à la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.
Selon la préfecture, « cet après-midi, un groupe d’individus a de nouveau tenté de bloquer le site d’Eurolinks à Marseille ». Plus de 100 personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue lors de ce rassemblement non déclaré, poursuit la même source. Les motifs invoqués sont notamment la participation à un attroupement après sommations, et, pour certains, des faits de dégradations ou de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique.
Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux et filmées par des manifestants, on voit des drapeaux palestiniens accrochés aux locaux de l’entreprise et des inscriptions telles que « Eurolinks assassine les enfants de Palestine » et « Stop arming Israel ».
Antécédents et intensification des actions
Les actions ciblant Eurolinks se sont multipliées « ces derniers mois », selon le texte fourni. Des manifestations, des collages d’affiches et des piquets se sont succédé devant le site marseillais, reflétant une mobilisation soutenue contre les activités de l’entreprise.
Le 18 septembre, une centaine de personnes avait déjà bloqué l’accès au site en utilisant des poubelles et une banderole affichant le message « Fermons l’usine génocidaire ». Plus tôt dans l’année, début juin, les dockers CGT du port de Marseille-Fos avaient refusé de charger des palettes appartenant à Eurolinks à destination d’Israël, déclarant vouloir ainsi marquer leur refus de « participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien ».
Plainte de la LDH et accusations formulées
La Ligue des droits de l’homme (LDH) a déposé une plainte le 12 juin à l’encontre d’Eurolinks. Dans cette plainte, la LDH accuse l’entreprise de fournir des maillons pour fusils-mitrailleurs à la société israélienne IMI Systems, filiale d’Elbit Systems, qualifiée dans le texte de « connue pour être la plus grande entreprise d’armement d’Israël ».
La LDH affirme également que « l’implication des armes de l’entreprise Elbit Systems dans les violations commises par Israël dans la bande de Gaza a été formellement identifiée à de multiples reprises ». Outre Eurolinks, la LDH a porté plainte contre IMI Systems, selon les informations disponibles.
Réponses et situation procédurale
Interrogée à plusieurs reprises par l’AFP, la société Eurolinks n’a pas répondu aux sollicitations, indique le texte initial. Aucune réaction publique de l’entreprise n’a donc été rapportée dans les éléments fournis.
Les interpellations décrites par la préfecture ont donné lieu à des gardes à vue. Le communiqué précise que certaines personnes ont été mises en cause pour des faits de dégradations ou de violences envers des représentants de l’autorité publique, mais il ne détaille pas le nombre exact de personnes poursuivies pour chacun des chefs d’accusation.
La plainte de la LDH, datée du 12 juin, vise des qualifications pénales graves, notamment la complicité de crimes contre l’humanité et la complicité de génocide. Le texte évoque ces accusations sans en apporter d’éléments de preuve additionnels dans la version fournie ici.
Contexte et enjeux
Les actions contre Eurolinks s’inscrivent dans un contexte plus large de mobilisation autour du conflit israélo-palestinien. Les manifestations répétées, les refus de manutention portuaire et la plainte déposée par une organisation de défense des droits humains indiquent une convergence d’acteurs — citoyens, syndicats et ONG — autour de la demande d’explications et de responsabilités sur les liens présumés entre fournisseurs d’équipements et usages militaires.
Les informations rapportées ici s’appuient principalement sur le communiqué de la préfecture des Bouches-du-Rhône, les déclarations de la LDH et les images partagées par des manifestants sur les réseaux sociaux, telles que reprises par l’Agence France-Presse. Aucun élément supplémentaire concernant des suites judiciaires précises ou une réponse d’Eurolinks n’a été fourni dans le texte d’origine.
Les événements décrits mettent en lumière des tensions entre libertés de manifestation et impératifs de maintien de l’ordre, ainsi que les procédures judiciaires engagées pour faire la lumière sur les allégations portées contre des acteurs industriels liés au secteur de l’armement.