Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire : intégralité de sa déclaration sur le Budget 2026, consultations, déficit visé et enjeux internationaux

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Budget 2026 : Sébastien Lecornu, premier ministre démissionnaire, a lancé depuis Matignon des consultations avec la gauche et les principaux partis pour dégager une majorité capable d’adopter le projet avant le 31 décembre, en visant un déficit public autour de 4,7–5 %. Il souligne aussi des enjeux institutionnels et internationaux (Nouvelle‑Calédonie, tensions au Proche‑Orient et en Ukraine), doit rendre compte à l’Élysée et annonce la suspension des indemnités pour ministres n’ayant exercé que quelques heures.

Le premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, a pris la parole mercredi matin depuis l’hôtel de Matignon, au terme des premières consultations engagées après sa démission. Il a annoncé une série de rendez‑vous avec des formations de gauche — le Parti socialiste, les Ecologistes et les communistes —, ainsi qu’une audience prévue avec le président de la République pour rendre compte de l’avancée des négociations.

Objectif : un gouvernement capable de faire adopter le budget 2026

La mission confiée à M. Lecornu vise à dégager une majorité apte à voter le projet de loi de finances pour 2026. Selon ses propos, l’essentiel des entretiens menés avec les présidents des assemblées et les forces politiques institutionnelles révèle « une volonté d’avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année ». Cette priorité, a‑t‑il expliqué, crée un mouvement de convergence qui réduit, selon lui, le risque d’une dissolution, sans pour autant l’écarter totalement.

Le chef du gouvernement désigné a détaillé plusieurs conditions exigées par les partenaires consultés. Il a notamment cité la nécessité de maîtriser le déficit public, condition de crédibilité financière à l’international et de soutien à l’activité nationale. « La cible de déficit public doit être tenue en dessous de 5% », a‑t‑il indiqué, précisant que les discussions convergent autour d’un intervalle “entre 4,7 et 5%”.

Parmi les formations rencontrées figurent l’UDI, LIOT, Les Républicains, Place publique, le MoDem, Horizon, Renaissance et d’autres. M. Lecornu a affirmé avoir constaté chez ces acteurs une « énorme vigilance » quant aux conséquences économiques et sociales d’une crise politique, en particulier sur l’emploi et les taux d’intérêt.

Enjeux institutionnels et internationaux

Outre les impératifs budgétaires, plusieurs dossiers stratégiques pèsent sur les négociations. M. Lecornu a cité la Nouvelle‑Calédonie : des textes importants doivent être examinés, mais la situation politique actuelle empêche, selon lui, le lancement des débats à l’Assemblée nationale et au Sénat. Il a qualifié ce point de « sujet de préoccupation majeure ».

La conjoncture internationale figure également parmi les motifs d’inquiétude évoqués par le premier ministre démissionnaire. Il a mentionné les tensions au Proche et au Moyen‑Orient et le conflit en Ukraine, ainsi que les interrogations que ces crises suscitent dans différentes capitales au sujet de l’image et de la politique étrangère de la France. M. Lecornu a rappelé le rôle stabilisateur de la fonction présidentielle dans la Ve République pour la représentation de la France à l’étranger et en Europe.

Sur la base des consultations, il a annoncé qu’il rencontrerait « l’ensemble des forces de la gauche républicaine » pour discuter des concessions réciproques susceptibles de garantir la stabilité nécessaire à l’adoption d’un budget avant la fin de l’année. Il a souligné l’objectif de permettre aux élections municipales de se dérouler dans de bonnes conditions pour les Françaises et les Français.

Décision sur les indemnités et gestes d’exemplarité

Dernier point abordé lors de son intervention, la question des indemnités accordées aux ministres sortants. M. Lecornu a rappelé que les membres du gouvernement « ont le droit à trois mois d’indemnités » s’ils n’ont pas d’autres revenus. Il a annoncé avoir décidé de suspendre ces versements pour les ministres qui n’ont exercé leurs fonctions que quelques heures, invoquant la nécessité de cohérence entre la recherche d’économies et l’exemplarité des comportements.

En fin de matinée et dans l’après‑midi, les rencontres se sont poursuivies avec d’autres formations politiques. M. Lecornu doit se rendre à l’Élysée « ce soir » pour présenter au président de la République les solutions identifiées, si accord il y a, ou pour faire un point sur l’état des négociations.

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