Le parquet national financier (PNF) a informé Nicolas Sarkozy, lundi 13 octobre 2025, de la date à laquelle il devra purger sa peine en prison : le 21 octobre 2025, à la maison d’arrêt de la Santé, à Paris. L’annonce a été faite lors d’une audience d’environ 25 minutes avec le chef du PNF, Jean-François Bohnert.
Modalités de la mise sous écrou
Selon les éléments communiqués lors de l’audience, la mise sous écrou interviendra le 21 octobre 2025 à la Santé, établissement pénitentiaire parisien. L’exécution de la peine avait déjà été prononcée par le tribunal dans le cadre du jugement en première instance qui a condamné M. Sarkozy à une peine de cinq ans de prison ferme, assortie d’un mandat de dépôt différé et d’une exécution provisoire.
La durée de l’audience — environ 25 minutes — et l’identité de l’interlocuteur, Jean‑François Bohnert, ont été précisés dans le compte rendu de la procédure. Ces informations confirment que la décision d’incarcération s’inscrit dans la mise en œuvre pratique de la condamnation et non dans un nouveau jugement.
Statut judiciaire et appel
M. Sarkozy entre en détention en tant que condamné en première instance, mais il demeure présumé innocent tant que sa condamnation peut être remise en cause par la voie de l’appel. Le tribunal n’a pas autorisé qu’il attende la tenue du procès d’appel à son domicile, contrairement à la possibilité dont ont bénéficié certains de ses coaccusés.
Parmi ces coaccusés, le texte mentionne l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le banquier Wahib Nacer, qui, à l’issue du jugement en première instance, ont pu différer leur entrée en détention. Pour Nicolas Sarkozy, cette option n’a pas été accordée, ce qui explique la notification officielle de la date d’incarcération.
Contexte de la condamnation
La condamnation de l’ancien chef de l’État porte sur l’affaire dite du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Le tribunal l’a condamné à cinq ans de prison ferme, décision assortie d’un mandat de dépôt différé et d’une exécution provisoire, mesures qui précisent la façon dont la peine doit être mise en œuvre avant que les voies de recours ne soient épuisées.
Cette situation est historique : Nicolas Sarkozy est, selon une recension de l’AFP, le premier président de la République française à devoir intégrer une cellule à la suite d’une condamnation pénale. Toujours d’après la même recension, il serait également, au niveau européen, le premier chef d’État à connaître une telle situation carcérale. Ces éléments ont été relevés dans les comptes rendus médiatiques cités au moment du jugement.
Conséquences procédurales et calendrier incertain
L’appel annoncé laisse la possibilité d’une révision de la décision pénale, mais sans suspension automatique de l’exécution, puisque l’exécution provisoire a été prononcée. Le calendrier précis du procès d’appel n’a pas été fixé lors de l’audience mentionnée, et les autorités judiciaires n’ont pas communiqué de date ferme; le texte indique seulement que l’appel pourrait intervenir « d’ici à quelques mois ».
En conséquence, Nicolas Sarkozy entre en détention en attendant le déroulé de la procédure d’appel, qui demeure la voie normale de contestation d’une condamnation en première instance. La procédure d’exécution provisoire signifie que la prison s’appliquera immédiatement, sauf décision contraire des juridictions d’appel ou de cassation.
Les précisions communiquées lors de l’audience — date du 21 octobre 2025, lieu de détention (la Santé), durée de l’audience et identité du magistrat du PNF — encadrent désormais la mise en œuvre matérielle de la peine, tandis que la procédure d’appel reste en suspens et constitue la prochaine étape du dossier judiciaire.