Présidentielle au Cameroun : Issa Tchiroma revendique la victoire face à Paul Biya, le rôle du Conseil constitutionnel rappelé ravive les tensions post-2018

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Issa Tchiroma Bakary revendique sur Facebook la victoire à la présidentielle et promet un rapport régionalisé; le ministre rappelle que seul le Conseil constitutionnel peut proclamer le vainqueur, ravivant tensions et souvenirs de la crise post-2018 sous Paul Biya.

Une revendication de victoire publiée sur Facebook

Mardi 14 octobre, l’ancien ministre et candidat de l’opposition Issa Tchiroma Bakary a publié un message sur sa page Facebook dans lequel il revendique la victoire à l’élection présidentielle tenue dimanche. « Notre victoire est claire. Elle doit être respectée », écrit-il, en appelant le régime à « accepter la vérité des urnes » ou à « plonger le pays dans un tourment ».

Dans le même message, Issa Tchiroma Bakary affirme que « le peuple a choisi, et ce choix doit être respecté » et annonce son intention de publier « un rapport détaillé des résultats par région ». Ces éléments ont été rendus publics avant la proclamation officielle des résultats par les institutions compétentes, alors que les résultats officiels ne sont, selon le texte, attendus que dans deux semaines.

Cadre légal et rappel des autorités

Si la publication des procès-verbaux des bureaux de vote est autorisée, la proclamation du vainqueur reste, elle, la prérogative du Conseil constitutionnel. Le ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, l’a rappelé lors d’une conférence de presse dimanche soir : « C’est la ligne rouge à ne pas franchir ».

Les autorités n’ont, à ce stade, communiqué ni le taux de participation ni la date exacte de la proclamation des résultats, qui doit intervenir — selon l’article — « avant le 26 octobre » par le Conseil constitutionnel. Cette indétermination alimente les tensions, notamment parce que des craintes de fraude persistent, selon le texte, en faveur du président sortant, Paul Biya.

Contexte et précédents

Paul Biya, cité dans l’article comme président sortant au pouvoir depuis quarante-trois ans, est également décrit comme âgé de 92 ans. Le texte rappelle qu’il est régulièrement réélu avec des scores supérieurs à 70 % depuis plus de deux décennies, une contextualisation qui explique en partie la polarisation du climat politique.

Le souvenir de la présidentielle de 2018 figure aussi dans le texte. À l’époque, Maurice Kamto, arrivé deuxième, s’était proclamé vainqueur au lendemain du vote. Sa déclaration avait été suivie d’une série d’arrestations, de dispersions de rassemblements par gaz lacrymogène et canons à eau, et de détentions parmi des manifestants. Le candidat de 2018 avait vu sa candidature rejetée cette année, précise l’article.

Ce que disent les acteurs

Dans sa déclaration, Issa Tchiroma Bakary met l’accent sur la légitimité populaire et demande que « ce choix » soit respecté, en anticipant la présentation d’un rapport régionalisé des résultats. De son côté, le ministre en charge de l’administration territoriale rappelle la nécessité du respect de la procédure et interdit la proclamation publique des résultats avant décision du Conseil constitutionnel.

L’article ne rapporte pas de réponse officielle du camp présidentiel à la revendication d’Issa Tchiroma Bakary, ni de précision chiffrée sur les résultats provisoires ou le taux de participation. Il indique seulement que les autorités n’ont pas communiqué ces données.

Risques et enjeux

La publication prématurée de revendications de victoire, quand la législation limite la proclamation des résultats au Conseil constitutionnel, crée un risque de conflit institutionnel et de montée des tensions dans la rue. Le rappel de 2018 montre que des annonces similaires ont déjà mené, selon le texte, à des arrestations et à des dispersions de manifestants.

La promesse d’Issa Tchiroma Bakary de rendre publics des procès-verbaux ou un rapport régionalisé des suffrages laisse présager une volonté d’étayer sa revendication par des documents locaux. Le texte ne précise pas le calendrier de publication de ce rapport ni la méthodologie employée.

Points non précisés dans le texte

L’article original omet plusieurs précisions qui pourraient être demandées par les lecteurs : aucun chiffre des bureaux de vote n’est fourni, la date exacte de la proclamation par le Conseil constitutionnel n’est pas indiquée, et il n’y a pas de réaction officielle du camp présidentiel sur la revendication d’Issa Tchiroma Bakary.

Ces absences expliquent en partie la polarisation actuelle décrite dans le texte et la sensibilité du contexte électoral, déjà marquée par des antécédents de tensions et d’arrestations après les scrutins précédents.

Parlons Politique

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