Bruno Retailleau tacle Sébastien Lecornu, qualifie le budget d’« invotable » et menace la motion de censure — LR votera contre, réforme des retraites critiquée

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Bruno Retailleau qualifie le projet de budget d’« invotable » pour la droite : Les Républicains voteront contre et n’écartent aucun débat, y compris une motion de censure, tant qu’il n’est pas corrigé. Il critique la suspension de la réforme des retraites, envisage un possible retour aux urnes sans appeler à la démission d’Emmanuel Macron, et refuse une union des droites « par les appareils », privilégiant l’alliance par les électeurs.

Bruno Retailleau juge le projet de budget « invotable » pour la droite

Le président des Républicains (LR) et ancien ministre Bruno Retailleau estime que, dans sa version actuelle, le projet de budget du gouvernement est « invotable par la droite ». Dans un entretien au Figaro, il critique la trajectoire choisie par l’exécutif et prévient que LR n’écartera « aucun débat, y compris celui de la censure ».

« Je veux être très clair : en l’état, le projet de budget de l’exécutif est invotable par la droite, car le gouvernement veut faire payer aux Français les délires et les vieilles lunes socialistes pour s’acheter du temps ! » déclare l’ancien ministre de l’intérieur, citant les raisons politiques et budgétaires de son rejet.

Retailleau indique que si le texte restait inchangé, « Les Républicains (LR) voteraient donc évidemment contre et ne s’interdiraient aucun débat, y compris celui de la censure ». Il ajoute cependant qu’il ne peut « pas imaginer que les choses en arrivent là », et assure que députés et sénateurs LR « ne laisseront pas faire : nous nous battrons pied à pied pour rectifier la copie ».

Critique de la suspension de la réforme des retraites et bilan de son départ du gouvernement

Le président de LR qualifie de « terrible » le « signal » envoyé par la suspension de la réforme des retraites, un choix confirmé mardi par le premier ministre Sébastien Lecornu, selon l’entretien. Il perçoit cette décision comme un mélange de « laxisme et de renoncements ».

Sur son départ de l’exécutif, Retailleau se dit « félicité » d’avoir « provoqué une rupture immédiate en quittant » le gouvernement Lecornu 1, motif principal de son désaccord portant sur la composition du cabinet. Il précise : « Sans quoi j’aurais assisté, depuis le banc des ministres, à une déclaration de politique générale qu’un ministre socialiste aurait pu prononcer, mélange de laxisme budgétaire et de renoncements régaliens. J’aurais alors de toute façon immédiatement remis ma démission. »

Sur l’avenir politique d’Emmanuel Macron et la perspective d’élections

Interrogé sur la possibilité d’une démission d’Emmanuel Macron, Retailleau estime que « d’une façon ou d’une autre, le retour aux urnes s’imposera ». Il ajoute que « ce sera alors au président de la République de décider comment : dissolution, démission ou référendum ». Toutefois, il se refuse à rejoindre « le chœur de ceux qui exigent sa démission », estimant qu’une telle exigence « fragiliserait tous ses successeurs ».

Le texte rappelle par ailleurs qu’Edouard Philippe a suggéré au président d’envisager une élection présidentielle anticipée après l’adoption du budget, une proposition évoquée dans le débat public et citée dans l’entretien.

Relations à droite : pas d’union « par les appareils »

Face aux appels d’Eric Ciotti, ancien président de LR aujourd’hui rallié au Rassemblement national, Bruno Retailleau réaffirme son scepticisme quant à une union des droites organisée « par les appareils » : « Je ne crois pas à l’union des droites par les appareils mais par les électeurs. »

Il met en garde contre toute stratégie de compromis purement calculée : « Si la droite se compromet dans les calculs, elle est morte. » Ce mot d’ordre souligne la volonté de LR de préserver une ligne politique distincte et de se présenter sur un programme susceptible de convaincre directement les électeurs.

Dans l’ensemble de l’entretien, Retailleau campe une position ferme : rejet du budget en l’état, volonté de corriger la proposition gouvernementale, tout en refusant d’alimenter un mouvement de destitution présidentielle automatisé. Ses propos mettent en lumière les tensions internes à la droite et les interrogations sur la stratégie à adopter face aux choix économiques et institutionnels du gouvernement.

Parlons Politique

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