Contre toute attente, l’économie française a évité la récession malgré une séquence politique tourmentée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024.
Les données publiées ou attendues au troisième trimestre signalent une croissance faible mais positive : les économistes anticipent une hausse de 0,2 % du produit intérieur brut (PIB) pour le troisième trimestre, selon le texte d’origine. La publication des comptes nationaux était programmée pour « jeudi 23 octobre » (la mention d’année n’étant pas précisée dans le texte source).
La croissance résiste malgré la crise politique
La période politique a été marquée, toujours d’après le texte initial, par la chute du gouvernement Bayrou et un « vrai‑faux départ » de Sébastien Lecornu, événements qui auraient pu peser plus fortement sur l’activité. Pourtant, les chiffres montrent une économie qui tient, même dans un contexte anxiogène et d’incertitude accrue.
Cette résilience inquiète autant qu’elle surprend : « On est presque surpris par la résilience de l’économie française », reconnaissent les experts de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), cités dans l’article original.
Dépense publique : moteur principal et source de tensions
Le texte souligne que, depuis la crise liée à la Covid‑19, la dépense publique a joué un rôle moteur dans la relance. Les mesures budgétaires et les transferts publics ont soutenu la demande intérieure et évité un retournement plus marqué de l’activité.
Mais ce soutien a un coût : il a creusé le déficit public, devenu « l’éléphant dans la pièce » des débats politiques et budgétaires. Le dossier budgétaire reste donc une source de tensions, car la soutenabilité des finances publiques influence les choix de politique économique à moyen terme.
Consommation atone et comportement des ménages
Autre facteur récurrent dans le texte d’origine : la consommation des ménages est restée atone depuis environ douze mois. Échaudés par la période inflationniste récente et inquiets d’une possible hausse d’impôts, les ménages ont restreint leurs dépenses, réduisant la contribution de la consommation privée à la croissance.
Cette prudence des ménages se retrouve aussi chez les entreprises, qui demeurent attentistes en attendant davantage de visibilité politique et économique. Le ralentissement des importations lié à cette prudence a cependant eu un effet mécanique sur la balance commerciale.
Commerce extérieur : un effet « vertueux » inattendu
Le recul des importations, résultat de la moindre demande intérieure, a amélioré le solde extérieur. Le texte rappelle que le commerce extérieur a contribué pour 2,1 points à la croissance sur la période 2023–2024, un effet positif qui a partiellement compensé la faiblesse de la consommation et de l’investissement.
Ce résultat peut paraître contre‑intuitif : la contraction de la demande intérieure, qui affaiblit à première vue l’économie, a réduit les importations et, par ricochet, soutenu le PIB via une contribution extérieure favorable.
Perspectives pour 2025 et incertitudes
Selon le texte initial, l’objectif de 0,7 % de croissance pour l’année 2025 paraît « parfaitement atteignable ». Ce pronostic repose sur la combinaison d’un soutien public continu et d’un effet positif du commerce extérieur, malgré une demande intérieure timide.
Cependant, plusieurs incertitudes persistent et sont implicites dans l’analyse reproduite ici : la trajectoire des finances publiques, l’évolution des comportements de consommation, le climat politique et l’environnement économique international (notamment la situation en Allemagne, évoquée comme étant « dans le rouge » depuis deux ans dans le texte source). Ces variables peuvent modifier substantiellement les prévisions, ce que le texte original ne détaille pas davantage.
En somme, l’économie française affiche une croissance faible mais réelle, portée essentiellement par la dépense publique et, de manière indirecte, par une amélioration du solde extérieur. La prudence des ménages et des entreprises maintient la demande intérieure atone, tandis que le déficit public demeure un point de tension majeur pour l’horizon budgétaire.