Municipales 2026 à Sète : Hervé Marquès maire par intérim après la condamnation de Commeinhes, mobilisation citoyenne face au RN

Share This Article:

À Sète, une salle comble a accueilli le 12 mai l’élection d’Hervé Marquès comme maire par intérim après la démission de François Commeinhes, dont la condamnation a été confirmée par la Cour de cassation. Entre émotion publique, forte attention médiatique et ambitions du Rassemblement national, la nouvelle équipe doit assurer la continuité des services et préparer les municipales dans dix mois.

Une salle comble, une ambiance électrique

Lundi 12 mai, la salle Tarbouriech de Sète (Hérault), située sous le Théâtre de la Mer et ouverte sur la Méditerranée, a été prise d’assaut pour l’élection du nouveau maire de la cité portuaire.

Les quelques 300 mètres carrés de l’amphithéâtre ont à peine suffi à contenir les habitants, élus et observateurs venus assister à la séance. « serrés comme des sardines », rapporte la journaliste de la radio ICI, tandis que la réunion a alterné huées et applaudissements dans un tumulte décrit comme assourdissant.

Cette forte affluence souligne l’importance symbolique et politique de l’événement pour la ville. L’élection s’est déroulée dans un climat de tension visible, où la séparation entre émotions publiques et procédures municipales est apparue particulièrement nette.

La décision judiciaire et ses conséquences immédiates

En avril, la Cour de cassation a confirmé la condamnation du maire divers droite de Sète, François Commeinhes, en lien avec une affaire de détournement de fonds publics. À la suite de cette décision, l’édile, qui occupait la mairie depuis 2001, a immédiatement démissionné.

La confirmation judiciaire a donc précipité un changement de leadership au sein de l’exécutif municipal. Face à cette situation, le conseil municipal s’est réuni pour désigner un successeur temporaire chargé d’assurer la continuité de la gestion municipale jusqu aux prochaines élections.

C’est dans cette atmosphère que Hervé Marquès, adjoint au maire, a été élu le 12 mai pour succéder à François Commeinhes. Sa mission a été présentée sans détour : « tenir dix mois avant les municipales, et se faire réélire », a-t-on expliqué en séance. Interrogé au moment de son élection, il a reconnu l’état psychologique du conseil : « Le conseil municipal est un peu chamboulé, bouleversé, triste. Les coups sont portés. Nous nous relevons. Tomber six fois, se relever sept fois. »

Un terrain politique à investir pour le Rassemblement national

Au-delà du seul remplacement administratif, l’événement a été perçu comme une opportunité politique. Le Rassemblement national (RN) a manifesté sa volonté d’exploiter la situation, estimant qu’une ouverture électorale se présentait dans la cité portuaire.

Un an auparavant, Aurélien Lopez-Liguori, député du RN, avait été réélu dès le premier tour et s’était imposé en tête dans la ville et la circonscription. Commentant ce résultat dans Midi Libre, il avait qualifié ce succès de « vrai signal pour notre force politique », ajoutant : « On nous a fait confiance pour représenter les Sétois à l’Assemblée nationale. Je ne vois pas pourquoi on ne nous ferait pas confiance pour diriger la ville. »

Ces déclarations montrent que la droite nationale entend transformer un contexte de crise locale en perspective électorale. Elles indiquent également que la bataille municipale, attendue dans dix mois, pourrait être influencée par des enjeux nationaux et par la dynamique politique observée précédemment dans la circonscription.

Défis et perspectives pour la gouvernance locale

La nouvelle équipe municipale a désormais l’obligation de gérer deux priorités immédiates : assurer la continuité des services publics et rassurer une population affectée par la crise politique et judiciaire. Les mois qui viennent seront déterminants pour restaurer la confiance au sein du conseil municipal et parmi les administrés.

Le caractère provisoire du mandat de Hervé Marquès — dix mois avant les municipales — pose un défi particulier. Il devra concilier gestion courante et préparation d’une campagne potentielle, tout en répondant aux interrogations suscitées par la condamnation de son prédécesseur et par l’émotion affichée lors de l’élection.

Par ailleurs, la forte visibilité prise lors de la séance du 12 mai montre que les prochaines semaines seront marquées par une attention médiatique et citoyenne soutenue. Les acteurs locaux devront donc naviguer entre exigences administratives et enjeux politiques, sans que les décisions prises aujourd’hui puissent être présentées comme définitives avant le verdict des électeurs.

En l’état, les faits avérés sont ceux exposés lors de la séance et dans les décisions judiciaires : confirmation de la condamnation par la Cour de cassation, démission de François Commeinhes, élection d’Hervé Marquès le 12 mai, et prise de parole d’élus nationaux comme Aurélien Lopez-Liguori. Ces éléments structurent le paysage politique sétois en vue des municipales à venir.

Parlons Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Subscribe To Our Newsletter

No spam, notifications only about new products, updates.

[contact-form-7 id="b565394" title="Untitled"]

L’actu politique, sans détour

En bref

Parlons Politique décrypte l’actualité française et internationale avec clarté et précision en utilisant l’IA.

Analyses, débats et enquêtes : notre rédaction s’engage à vous offrir une information fiable, accessible à tous et sans détour.

© 2025 Parlons Politique