Municipales 2026 à Marseille : Erwan Davoux et Nora Preziosi unissent leurs forces contre Martine Vassal, relançant le débat sur gouvernance et éthique

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À Marseille, le duo « sans étiquette » Erwan Davoux (haut fonctionnaire ayant saisi la justice) et Nora Preziosi (conseillère visée par une enquête préliminaire) se présente pour les municipales de mars 2026. Leur candidature relance le débat sur la gouvernance métropolitaine, l’éthique publique et l’affrontement judiciaire avec Martine Vassal.

C’est l’attelage le plus inattendu du début de la campagne marseillaise : le haut fonctionnaire Erwan Davoux, 53 ans, et la conseillère départementale Nora Preziosi, 64 ans, se présentent sur une même liste, dans cet ordre, pour le scrutin municipal prévu en mars 2026.

Annoncée à La Provence mardi 11 novembre, cette « candidature sans étiquette » réunit deux figures connues pour leurs critiques à l’encontre de Martine Vassal, présidente (divers droite) du conseil départemental des Bouches‑du‑Rhône et présidente de la Métropole Aix‑Marseille‑Provence. Mme Vassal est déjà investie par Les Républicains et par Horizons.

Un duo aux profils contrastés

Erwan Davoux, 53 ans, se présente comme un « Monsieur Propre » souhaitant dénoncer les pratiques clientélistes locales. Jusqu’en janvier, il était directeur des affaires internationales du département. Discret jusque-là, il est apparu dans les médias cet été, après la révélation par Le Nouvel Obs d’un signalement qu’il avait adressé à la justice contre Martine Vassal.

Ancien collaborateur d’Alain Juppé puis de Valérie Pécresse, M. Davoux a dans ce signalement mis en cause l’emploi par l’élue de son concubin au poste de directeur de cabinet, ainsi que des voyages à l’étranger « sans intérêt public », formule reprise dans les médias. Martine Vassal a démenti ces accusations et a déposé plainte pour chantage, affirmant alors que son ancien directeur était « téléguidé par l’extrême gauche ».

Nora Preziosi, 64 ans, a un long parcours politique et était naguère affiliée aux Républicains. Elle apparaît sur la même liste que M. Davoux et complète l’attelage par son expérience locale. Selon l’annonce, cette liste se veut sans étiquette, malgré les anciens rattachements partisans de ses têtes de liste.

Éléments judiciaires et enjeux locaux

Le ticket réunit donc deux personnalités qui ont pris des positions publiques fortes contre la présidente du département. Il associe d’une part un haut fonctionnaire qui a saisi la justice et, d’autre part, une élue dont le parcours est, selon le communiqué d’annonce, grevé par une mise en cause judiciaire : Mme Preziosi est visée par une enquête préliminaire pour des faits présumés de prise illégale d’intérêts et de détournement de fonds publics. Le détail et l’état d’avancement de cette procédure n’ont pas été précisés dans l’annonce reprise par La Provence.

Sur le plan politique, la candidature intervient au moment où la campagne marseillaise commence à se structurer. Martine Vassal, qui cumule les fonctions départementales et métropolitaines, est déjà soutenue par Les Républicains et Horizons, deux formations qui cherchent à consolider leur position face à une offre locale fragmentée.

Les déclarations publiques, les recours judiciaires et les contre‑attaques de ces derniers mois montrent que la compétition autour du pouvoir local combine désormais enjeux politiques et éléments judiciaires. Les protagonistes ont jusqu’ici privilégié des communications ciblées : M. Davoux par son signalement, Mme Vassal par la riposte judiciaire et Mme Preziosi par son positionnement local, dans un contexte de scrutin municipal majoritairement axé sur l’avenir de la gouvernance métropolitaine et la gestion des services publics.

Peu d’éléments nouveaux ont été dévoilés dans le communiqué initial reproduit par La Provence. Les précisions sur la nature exacte des chefs retenus dans l’enquête préliminaire visant Mme Preziosi, ainsi que sur le calendrier des éventuelles suites judiciaires, n’apparaissent pas dans le texte public. De même, les conséquences pratiques de la plainte pour chantage déposée par Martine Vassal restent à confirmer au fil des procédures.

À deux cents jours approximativement du rendez‑vous municipal de mars 2026, cette annonce ajoute une pièce à l’échiquier politique marseillais. Elle matérialise une confrontation indirecte avec la présidente du département et positionne un duo mêlant protestation institutionnelle et carrière politique locale au cœur d’une campagne qui s’annonce concurrencée sur plusieurs fronts.

Les acteurs cités — Erwan Davoux, Nora Preziosi et Martine Vassal — se retrouvent désormais au centre d’un débat qui combine questions de gouvernance, d’éthique publique et d’affrontements partisans. Les observateurs locaux suivront les développements judiciaires et les choix stratégiques des listes dans les prochaines semaines, à mesure que la campagne pour les municipales de mars 2026 prendra de l’ampleur.

Parlons Politique

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