Municipales 2026 à Marseille : LFI investit Sébastien Delogu, député des quartiers nord, qui promet de ramener le peuple au pouvoir et défier Benoît Payan

Share This Article:

Les militants LFI de Marseille ont confirmé Sébastien Delogu comme candidat aux municipales de mars 2026. Ancien chauffeur de taxi et député des quartiers nord, il promet de «ramener le peuple au pouvoir», lutter contre le clientélisme et faire face au maire Benoît Payan, mais convertir la popularité dans les quartiers populaires en majorité municipale restera le principal défi.

L’assemblée communale des militants « insoumis » de Marseille a confirmé, dimanche 16 novembre, la désignation de Sébastien Delogu comme candidat du mouvement pour les élections municipales prévues en mars 2026.

Une désignation attendue

Le député de la 7e circonscription des Bouches‑du‑Rhône, qui couvre une partie des quartiers nord de la ville, prend la tête d’une liste destinée à défier le maire sortant Benoît Payan (divers gauche). Agé de 38 ans, Sébastien Delogu arrive à cette candidature après une ascension politique marquée: ancien chauffeur de taxi, il a été «amené à la politique par Jean‑Luc Mélenchon», détail qu’il a rappelé en annonçant sa candidature à l’AFP.

Il a formulé, lors de cette annonce, un objectif politique clair: «Je souhaite ramener le peuple au pouvoir et ne pas laisser Marseille aux magouilleurs qui font du favoritisme et du clientélisme comme la ville en a toujours connu», a‑t‑il déclaré.

Un ancrage dans les quartiers populaires

Sébastien Delogu mise sur sa «très forte notoriété» dans les quartiers populaires pour mobiliser les électeurs. Ce positionnement repose sur les performances récentes de La France insoumise (LFI) à Marseille lors de scrutins nationaux cités par le mouvement.

En 2022, Jean‑Luc Mélenchon est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle dans la ville, avec 31,12 % des voix. Aux élections européennes de 2024, la liste emmenée par Manon Aubry s’est classée seconde à Marseille, avec 21,54 %. Lors des législatives qui ont suivi, les résultats ont encore souri à LFI: Manuel Bompard et Sébastien Delogu ont remporté leurs circonscriptions dès le premier tour, tandis qu’Hendrik Davi, ancien cadre de LFI passé au mouvement L’Après, a également remporté la sienne.

Se fondant sur ces chiffres, la campagne de Delogu cherchera à transformer une popularité électorale ponctuelle en un ancrage durable pour la gestion municipale.

Un discours axé sur la rupture

Dans ses propos, Delogu oppose son projet à ce qu’il décrit comme des pratiques de favoritisme et de clientélisme ancrées dans le fonctionnement de la ville. Il se présente aussi comme «le premier rempart au Rassemblement national», reliant ainsi sa candidature à une logique de rassemblement contre la progression de l’extrême droite dans certains territoires.

Ces éléments de langage structurent sa campagne: retour du pouvoir au «peuple», lutte contre les réseaux d’influence locaux, et mise en avant d’une alternative politique à la fois de gauche et républicaine face aux listes de droite et d’extrême droite.

Enjeux et limites de la trajectoire

Si les résultats nationaux cités confèrent une assise électorale à LFI à Marseille, transformer ces scores en majorité municipale reste un défi. Les dynamiques électorales locales diffèrent souvent des scrutins nationaux, et la compétition municipale met en jeu des sujets quotidiens — gouvernance, services publics, sécurité, urbanisme — qui pèsent fortement sur les choix des électeurs.

La confrontation annoncée avec le maire sortant Benoît Payan, étiqueté divers gauche, laissera apparaître les lignes de fracture au sein du champ progressiste marseillais. Le résultat dépendra en partie de la capacité des listes à nouer des alliances, à convaincre les électeurs des quartiers populaires et à séduire les abstentionnistes.

Calendrier et perspective

La désignation confirmée par l’assemblée communale marque le lancement officiel de la campagne interne du mouvement pour Marseille, mais la bataille municipale ne se jouera pas uniquement sur ce terrain. Les élections sont programmées en mars 2026; d’ici là, les candidatures concurrentes, les accords éventuels entre forces de gauche et les discussions locales sur le programme prendront une importance déterminante.

Sébastien Delogu, en rappelant ses origines et son parcours, propose une candidature articulée autour de la représentation populaire et de la rupture avec les pratiques municipales établies. Les résultats électoraux passés, cités par LFI, donnent un indicateur de force, mais n’assurent ni la victoire ni la composition future des alliances.

La ville de Marseille, où les enjeux sociaux et territoriaux sont particulièrement saillants, devrait voir s’intensifier le débat public dans les mois à venir, à mesure que les listes préciseront leurs propositions et que la campagne municipale entrera dans sa phase active.

Parlons Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Subscribe To Our Newsletter

No spam, notifications only about new products, updates.

[contact-form-7 id="b565394" title="Untitled"]

L’actu politique, sans détour

En bref

Parlons Politique décrypte l’actualité française et internationale avec clarté et précision en utilisant l’IA.

Analyses, débats et enquêtes : notre rédaction s’engage à vous offrir une information fiable, accessible à tous et sans détour.

© 2025 Parlons Politique