Mort de Jean‑François Humbert, 73 ans : ancien président de Franche‑Comté et sénateur, reconnu pour avoir refusé en 1998 de gouverner avec le soutien du Front national

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Jean‑François Humbert est décédé le 20 novembre à 73 ans. Ancien président de la Franche‑Comté (1998‑2004) et sénateur (1998‑2014), il restera surtout marqué par son geste de 1998 : avoir refusé de gouverner avec le soutien du Front national, acte salué comme une affirmation de ses convictions républicaines. Élu d’abord à l’UDF puis à l’UMP, il a aussi présidé en 2013 une commission d’enquête sénatoriale sur le dopage ; les hommages soulignent son long engagement institutionnel et son héritage politique.

L’ancien sénateur Jean‑François Humbert, figure politique passée par l’UDF puis l’UMP, est décédé jeudi 20 novembre à l’âge de 73 ans, a appris l’Agence France‑Presse auprès de l’actuel président de Bourgogne‑Franche‑Comté. Il avait présidé l’ancienne région Franche‑Comté de 1998 à 2004 et restera notamment associé à un geste politique marquant réalisé au lendemain des élections régionales de 1998.

Un geste politique déterminant en 1998

Jérôme Durain (PS), président actuel de Bourgogne‑Franche‑Comté, a rappelé que M. Humbert « a profondément marqué les esprits en 1998 en refusant de gouverner avec le soutien de l’extrême droite, après une élection régionale qui n’avait pas donné de majorité absolue à la collectivité ». Le parcours de ce scrutin a pris un tour singulier : élu dans une première phase avec les voix du Front national, il a alors choisi de démissionner immédiatement de la présidence.

Dans son hommage, M. Durain a souligné que cette décision traduisait « ses puissantes convictions républicaines ». Quelques semaines plus tard, et après que la gauche s’est abstenue, M. Humbert a de nouveau été élu président de la région, cette fois sans s’appuyer sur les voix du Front national. Ce positionnement, qui a contribué à définir sa trajectoire politique, est cité par plusieurs responsables comme un acte d’affirmation d’une ligne républicaine claire.

Parcours institutionnel et interventions au Sénat

Jean‑François Humbert a siégé au Sénat de 1998 à 2014. Au cours de son mandat parlementaire, il s’est aussi distingué par la présidence, en 2013, d’une commission d’enquête consacrée à l’efficacité de la lutte contre le dopage dans le sport. Cette mission d’investigation, menée au sein de la haute assemblée, a placé M. Humbert au cœur d’un dossier sensible pour les autorités sportives et les pouvoirs publics.

Son passage par des familles politiques différentes — d’abord l’UDF puis l’UMP — témoigne d’un itinéraire courant chez plusieurs responsables de sa génération, qui ont évolué avec les recompositions à droite de l’arc politique français. Ses fonctions régionales et nationales lui ont permis d’intervenir sur des sujets de gouvernance territoriale ainsi que sur des questions de politique publique au niveau national.

Réactions et héritage

Christine Bouquin (LR), présidente du département du Doubs, a rendu hommage à M. Humbert en affirmant qu’« il restera notamment l’un des premiers responsables politiques à affirmer avec clarté une ligne républicaine refusant tout accord avec les extrêmes ». Ce jugement, repris par d’autres élus, met en lumière la dimension symbolique de son choix de 1998, qui a été perçu comme un marqueur d’intégrité républicaine par ses soutiens.

Au-delà de cette période, la longévité de son engagement public — tant au niveau régional qu’au Sénat — laisse une empreinte mesurée mais durable dans les institutions qu’il a traversées. Ses interventions sur la lutte antidopage et sa gestion de la présidence régionale sont fréquemment rappelées dans les hommages officiels rapportés par l’agence de presse.

Les circonstances exactes des obsèques et les messages complémentaires de la classe politique n’ont pas été détaillés dans le communiqué initial transmis à l’AFP, information que plusieurs responsables locaux et nationaux ont relayée dans leurs hommages. Le parcours de Jean‑François Humbert sera désormais évalué à l’aune de son engagement républicain et de son action institutionnelle, telle que reconstituée par les témoignages consignés au moment de son décès.

Parlons Politique

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