Dimanche 23 novembre 2025, aux Docks de Paris, à Aubervilliers (Seine‑Saint‑Denis), La France insoumise (LFI) a lancé sa campagne pour les élections municipales prévues les 15 et 22 mars 2026. Près de 2 000 militants se sont réunis pour découvrir le programme du mouvement et les têtes de liste qui le porteront, dans une mise en scène alternant discours, clips promotionnels et table ronde.
Une mise en scène étudiée et un public mobilisé
L’événement, organisé dans un grand hall périphérique, a été conçu comme un lancement de campagne classique : interventions successives, séquences audiovisuelles et moments d’échanges. Selon les organisateurs, la scénographie visait à marquer une rupture avec l’approche adoptée en 2020, en donnant une visibilité accrue aux candidats locaux et au programme municipal.
Les quelque 2 000 personnes présentes ont assisté à l’annonce des têtes de liste, sans que les noms détaillés des candidats ne figurent dans le communiqué transmis pour cet article. Les responsables ont alterné prises de parole et supports multimédias pour expliciter les priorités locales du mouvement, tandis qu’une table ronde a permis d’aborder des points de méthode et d’organisation.
Un « déploiement massif » sur le terrain
En vue du scrutin des 15 et 22 mars 2026, le responsable des élections de LFI, Paul Vannier, a assuré que le mouvement se prépare à un « déploiement massif ». Cette expression résume la stratégie : multiplier les candidatures et renforcer la présence locale, en s’appuyant sur des équipes municipales structurées.
Pour mesurer l’ampleur du changement, les organisateurs ont rappelé le bilan de 2020 : LFI s’était alors investi dans une centaine de communes, en se limitant souvent à soutenir des listes citoyennes. Cette fois, le mouvement affirme vouloir être présent « dans plus de 500 communes, dont toutes les villes de plus de 100 000 habitants et 85 % des villes de plus de 30 000 », selon les chiffres communiqués par « le député du Val‑d’Oise » cité lors du lancement.
Ces objectifs numériques montrent une montée en puissance nette des ambitions locales. Le passage d’une centaine à plus de 500 communes correspond à une stratégie d’implantation plus étendue, qui vise à transformer des présences ponctuelles en ancrages territoriaux durables.
Motivations et enjeux pour 2026
Les responsables de LFI justifient cet investissement accru par la place centrale qu’ils attribuent aux communes : selon eux, les municipalités doivent jouer le rôle de fer de lance d’une « révolution citoyenne ». Cette formulation renvoie à une ambition politique de long terme, qui dépasse le simple cycle municipal.
Le mouvement insiste aussi sur un objectif institutionnel concret : devenir « incontournables » lors des élections sénatoriales de septembre 2026. L’idée est que des équipes municipales plus nombreuses et bien implantées pourront servir de socle électoral pour la désignation des sénateurs, dont l’élection dépend en grande partie des élus locaux.
Sur le terrain, la réussite de cette stratégie dépendra de plusieurs facteurs : la capacité à structurer des listes locales compétitives, l’acceptation des électeurs dans des territoires variés, et la coordination entre les équipes municipales et nationales. Aucun calendrier détaillé de déploiement par département n’a été fourni dans le texte initial communiqué pour cet article.
Les éléments présentés lors du lancement dessinent toutefois une ligne claire : LFI mise sur l’ancrage territorial pour transformer des soutiens ponctuels en relais durables, en préparant simultanément les échéances municipales et sénatoriales de 2026.





