Lors d’un entretien accordé à RTL, diffusé mardi 25 novembre, Emmanuel Macron a relativisé la portée d’un plan de paix proposé par les États‑Unis, en soulignant que ce qui pourrait être accepté par la Russie ne l’est pas nécessairement pour les Ukrainiens et les Européens. Le président de la République a tenu ces propos alors qu’il se trouvait en déplacement en Afrique.
Un plan de paix jugé « dans le bon sens », mais conditionnel
Interrogé sur l’initiative américaine présentée comme une voie vers la résolution du conflit, M. Macron a estimé que « c’est une démarche qui va dans le bon sens, celui de la paix ». Toutefois, il a immédiatement nuancé son soutien en rappelant les limites de l’initiative: « Mais personne ne peut dire à la place des Ukrainiens quelles concessions territoriales ils sont disposés à faire ». Cette mise en garde souligne l’importance de la souveraineté ukrainienne dans tout processus de négociation.
Le président a ainsi placé la décision finale entre les mains des autorités ukrainiennes, tout en reconnaissant la valeur d’une démarche diplomatique internationale. Ses remarques traduisent une ligne consistant à encourager les initiatives favorables à la paix, sans toutefois prescrire d’issue imposée aux concernés par le conflit.
Participation à la « coalition des volontaires » et calendrier
La prise de position intervient à la veille d’une réunion en visioconférence de la « coalition des volontaires » en soutien à l’Ukraine, prévue mardi. Emmanuel Macron a indiqué qu’il participerait à cette réunion. Le rendez‑vous collectif, cité dans l’entretien, vise à coordonner des soutiens et des actions en faveur de l’Ukraine, sans que l’entretien n’en précise davantage les conclusions attendues.
En situant son intervention dans ce calendrier, le chef de l’État a voulu montrer une ligne diplomatique active: soutenir des initiatives en faveur d’une sortie de crise tout en préservant le droit à la décision des parties directement concernées.
La Russie : une « menace » et « une posture plus agressive »
Emmanuel Macron a par ailleurs appelé à ne pas se montrer « faible » face à la « menace » que représente, selon lui, la Russie. Il a jugé que Moscou adopte « une posture beaucoup plus agressive ». Ces termes visent à décrire l’évolution perçue des comportements et des positions russes dans le contexte du conflit, sans détailler d’actes particuliers ni avancer de nouveaux éléments factuels dans l’entretien.
En employant une vocabulaire volontairement ferme, le président a insisté sur la nécessité pour la France et ses partenaires européens de maintenir une attitude déterminée, tout en cherchant des voies diplomatiques susceptibles de conduire à la désescalade.
Les citations rapportées — « ne veut pas dire que ça l’est pour les Ukrainiens et les Européens », « faible », « menace », « une posture beaucoup plus agressive » — reflètent la tonalité de l’intervention: prudente sur le plan des concessions et ferme sur l’attitude à adopter face à la Russie.
Sans fournir de calendrier précis ni annoncer de nouvelles initiatives françaises, l’entretien confirme la volonté de Paris de concilier pression et ouverture au dialogue, en insistant sur le respect de la souveraineté ukrainienne dans toute négociation.
Rappelons que l’entretien a été diffusé par RTL lors du déplacement présidentiel en Afrique, et qu’il s’inscrit dans une série de prises de parole publiques où la France répète sa position: encourager les démarches de paix tout en protégeant les intérêts et les choix des pays directement touchés par le conflit.





