Guinée-Bissau : tirs près du palais présidentiel et convois militaires avant la publication des résultats provisoires, tensions entre Embaló et Dias da Costa

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Le 26 novembre, des tirs ont retenti près du palais présidentiel de Guinée‑Bissau alors que le pays attendait la publication des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives. La présence de convois militaires et les proclamations concurrentes des camps d’Embaló et de Dias da Costa rendent la situation fragile en attendant la validation par la Cour suprême.

Des tirs ont retenti mercredi 26 novembre en milieu de journée près du palais présidentiel de Guinée-Bissau, alors que le pays attendait la publication des résultats des élections présidentielle et législatives tenues dimanche, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).

Sur place, des hommes en tenue militaire ont pris possession de la principale artère menant au palais, selon les reporters de l’AFP. Un convoi d’hommes en uniforme a également emprunté cette voie, tandis que des habitants et des passants fuyaient à pied ou en véhicule pour se mettre à l’abri. Après plusieurs salves, les tirs ont pour l’heure cessé.

Ce qui s’est passé près du palais

Les témoins décrivent une situation tendue et confuse: des actes de présence militaire appuyés par des détonations, suivis d’un mouvement de panique parmi la population aux abords du centre administratif. Les journalistes de l’AFP ont observé l’occupation temporaire de l’axe routier principal qui conduit au palais présidentiel, et ont rapporté la progression d’un convoi d’hommes en tenue militaire le long de cette artère.

Plusieurs centaines de personnes, selon des observations directes, ont cherché à se mettre à l’écart pendant les épisodes de tirs nourris qui ont retenti à plusieurs reprises. Un passant fuyant la zone a résumé la lassitude ambiante: « On est habitués, à Bissau », a-t-il lancé à l’AFP.

Un contexte électoral déjà tendu

Ces incidents interviennent alors que les autorités n’avaient pas encore publié les résultats provisoires officiels, initialement attendus jeudi. La campagne et le scrutin se sont déroulés dimanche, mais l’annonce des chiffres devait encore être validée, selon les procédures en vigueur, par la Cour suprême à une date qui n’a pas été précisée.

La période électorale était déjà marquée par des revendications contradictoires: le camp du président sortant, Umaro Sissoco Embalo, et celui du principal opposant soutenant Fernando Dias da Costa ont chacun proclamé la victoire dès mardi, alors que les résultats officiels n’étaient pas disponibles, selon les éléments rapportés mardi par les protagonistes.

Le scrutin s’est déroulé, selon le compte rendu, dans un calme relatif mais sans la participation du principal parti d’opposition, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), et sans son candidat, Domingos Simoes Pereira. Le PAIGC et M. Pereira ont déclaré soutenir Fernando Dias da Costa.

La proclamation des résultats électoraux est un point sensible dans ce pays de petite taille en Afrique de l’Ouest, qui a connu depuis son indépendance quatre coups d’État et une kyrielle de tentatives de putsch. La précédente présidentielle, en 2019, avait débouché sur une crise post-électorale qui a duré plusieurs mois, alors que M. Embalo et M. Pereira revendiquaient tous deux la victoire.

Incertitudes et suite procédurale

Selon les informations disponibles, les résultats provisoires attendus doivent être confirmés ultérieurement par la Cour suprême, sans calendrier public précisé pour cette validation. La proclamation officielle et la manière dont elle sera reçue dans l’opinion restent des éléments déterminants pour l’évolution de la situation.

À court terme, la suspension des tirs signalée par les journalistes ne garantit pas un retour immédiat au calme. Les incidents rapportés près du palais présidentiel montrent que la situation demeure fragile et que la période de transition entre le scrutin et la validation judiciaire des résultats est un moment particulièrement critique pour la stabilité du pays.

Les images et les témoignages recueillis par l’AFP constituent la principale source d’information sur ces événements pour l’instant. Les développements à venir dépendront des annonces officielles et de la réaction des acteurs politiques et des forces de sécurité.

Dans ce contexte, la communauté nationale et les observateurs internationaux suivront de près la procédure de validation des résultats et les mesures prises pour garantir la sécurité et le maintien de l’ordre public.

Parlons Politique

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