Orange a annoncé la fermeture temporaire de son site de Marseille, situé dans le quartier de Saint-Mauront, à partir du vendredi 28 novembre et jusqu’à « mi-décembre », a indiqué la direction régionale du groupe à l’Agence France-Presse (AFP). Environ 1 000 salariés y travaillent, selon les informations transmises par l’opérateur.
Motifs invoqués et descriptions des incidents
La direction d’Orange a justifié cette fermeture par une « montée des tensions » dans le quartier et par des « événements répétés sur la voie publique proches de la sortie de métro National » depuis le début de la semaine, précisant attendre « un retour à une situation apaisée dans le quartier ». Ces éléments figurent dans les déclarations relayées à l’AFP.
La CFDT du groupe a, pour sa part, affirmé dans un communiqué que des salariés avaient été confinés mardi en raison d’une « bagarre entre dealers » dans la rue. Le syndicat a aussi évoqué des antécédents locaux, notamment « une fusillade » survenue le 23 octobre, et a dénoncé que « le narcotrafic met les salariés en état de siège ».
Position des autorités locales
La préfète de police déléguée des Bouches-du-Rhône, Corinne Simon, a contesté auprès de l’AFP l’hypothèse de « bandes rivales », tout en reconnaissant que le quartier est « compliqué ». « Ce n’est absolument pas ça », a-t-elle assuré, en précisant que le 17 avait été appelé une seule fois et que la police s’était déplacée sur les lieux.
Interrogée sur des informations faisant état de coups de feu, la préfète déléguée a indiqué : « On me dit qu’il y a des coups de feu qui ont été tirés, mais en même temps on n’a rien trouvé ». Elle a dit comprendre l’émotion des salariés d’Orange.
Contexte local et mesures de sécurité
La ville de Marseille est régulièrement confrontée à des violences liées au trafic de drogue. Le texte original mentionne notamment l’assassinat, le 13 novembre, de Mehdi Kessaci, présenté comme le petit frère d’un militant contre le narcotrafic, événement qui a fortement marqué l’opinion locale et les salariés.
Pour rassurer le personnel d’Orange, la préfète déléguée a annoncé un renforcement des rondes et des patrouilles de police autour du site. La nature et la durée précises de ces patrouilles n’ont pas été détaillées dans les communiqués cités.
Réactions syndicales et organisation du travail
La CGT a demandé à la direction d’Orange de « sécuriser durablement le site » et a estimé que ce site « emblématique » ne devrait pas être fermé. Le syndicat a averti qu’y renoncer serait selon lui « un mauvais signal envoyé aux salariés et aux habitants des quartiers populaires ».
Orange a déclaré que, pendant la période de fermeture du site de Saint-Mauront, les salariés pourront télétravailler ou se rendre sur d’autres sites du groupe. Aucune précision supplémentaire n’a été fournie sur l’ampleur de ces réaffectations ou sur le calendrier précis des retours sur site.
Le recours accru au télétravail et le déplacement temporaire vers d’autres locaux font partie des mesures opérationnelles annoncées par l’entreprise pour limiter les perturbations d’activité pendant la fermeture.
Les propos et éléments rapportés dans cet article reposent sur des déclarations d’Orange, des communiqués syndicaux (CFDT, CGT) et des déclarations de la préfète de police déléguée retransmises à l’AFP. Certains faits, notamment des allégations de tirs, sont contestés par les autorités qui indiquent n’avoir rien constaté sur place.





