Le président sortant de la métropole de Lyon, l’écologiste Bruno Bernard, 54 ans, a annoncé sa candidature pour les élections métropolitaines prévues en mars 2026 dans un entretien accordé au journal régional Le Progrès, publié dimanche 30 novembre 2025.
Une campagne recentrée sur le social
Pour ce second mandat annoncé, Bruno Bernard indique vouloir donner davantage de place aux mesures sociales et solidaires. Selon ses déclarations, l’accent sera mis sur le lien social, le pouvoir d’achat, le logement et le maintien des services publics, axes qu’il présente comme une « nouvelle étape » après un premier mandat placé sous le signe de l’écologie.
« Nous avons réalisé au cours de notre premier mandat des choses importantes et prioritaires, comme la reprise en main de la régie de l’eau. Nous avons engagé des projets de long terme, notamment en matière de mobilités. Nous préparons une nouvelle étape, plus axée sur le lien social, le pouvoir d’achat, le logement, le maintien des services publics », confie Bruno Bernard au quotidien Le Monde, selon les éléments diffusés dans la presse.
Bilan du premier mandat : écologie et mobilités
Le premier mandat de Bruno Bernard avait notamment privilégié les politiques environnementales et d’aménagement urbain. Parmi les réalisations mises en avant figurent la végétalisation massive d’espaces urbains, la création d’environ deux cents kilomètres de pistes cyclables et la construction de nouvelles lignes de tramway.
Parmi les autres chantiers cités figurent la reprise en main de la régie de l’eau, présentée par l’équipe municipale comme une action prioritaire et symbolique. Ces mesures avaient contribué à faire de la transition écologique un thème central de l’action métropolitaine.
Contexte politique local et origine de la victoire de 2020
La stratégie annoncée — moins d’écologie affichée au profit d’un discours plus social — s’entend dans un contexte local et national différent de celui qui avait porté les écologistes en 2020. À l’époque, les marches pour le climat et les préoccupations environnementales avaient contribué à propulser les listes écologistes en tête du premier tour des élections municipales et métropolitaines.
Lors du scrutin de 2020, les écologistes avaient négocié en position de force avec d’autres forces de gauche, de La France insoumise au Parti socialiste, pour constituer des listes d’union au second tour. Ces listes d’union de la gauche avaient remporté neuf des quatorze circonscriptions de la métropole et obtenu une large majorité des 150 conseillers métropolitains élus au suffrage universel direct.
La métropole de Lyon : statut et ressources
Bruno Bernard a succédé à Gérard Collomb, qui avait exercé trois mandats consécutifs à la tête de la collectivité. La métropole de Lyon est unique en France par son périmètre : elle résulte d’une fusion des compétences du département du Rhône et de la communauté intercommunale du Grand Lyon.
Elle regroupe 58 communes et quelque 1,4 million d’habitants, et gère un budget d’investissement d’environ 4 milliards d’euros, un montant souvent cité pour mesurer l’ampleur des projets métropolitains et la capacité d’action de l’exécutif.
Avec l’annonce de sa candidature, Bruno Bernard ouvre officiellement la campagne pour les élections métropolitaines de mars 2026, en recentrant son discours sur des priorités sociales tout en revendiquant les réalisations écologiques et d’infrastructures engagées lors de son premier mandat.





