Agression de Jordan Bardella à Moissac : garde à vue prolongée d’un septuagénaire, le parquet enquête sur d’éventuels liens anti-RN

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Garde à vue prolongée : à Moissac, un septuagénaire de 74 ans soupçonné d’avoir cassé un œuf sur la tête de Jordan Bardella lors d’une séance de dédicace est maintenu 24 heures supplémentaires par le parquet de Montauban. Les enquêteurs cherchent à préciser le contexte — éventuelle participation à un rassemblement anti‑RN — et examinent des antécédents similaires en 2022 ; une plainte a été déposée par le Rassemblement national.

La garde à vue du septuagénaire soupçonné d’avoir frappé Jordan Bardella avec un œuf lors d’une séance de dédicace à Moissac a été prolongée de vingt‑quatre heures, a annoncé dimanche 30 novembre à l’Agence France‑Presse (AFP) le parquet de Montauban.

Selon le procureur de Montauban, Bruno Sauvage, l’homme, âgé de 74 ans et retraité agricole, reste en garde à vue « pour établir avec exactitude les faits mais surtout ce qui a pu se passer avant les faits ». Le parquet a par ailleurs confirmé une information publiée par La Dépêche du Midi.

Les circonstances de l’incident

D’après la gendarmerie qui a procédé à l’interpellation, le septuagénaire se trouvait dans la file d’attente pour la dédicace lorsque, « il s’est jeté sur Jordan Bardella, lui cassant un œuf sur la tête ». La sécurité présente est intervenue rapidement, et le président du Rassemblement national n’a pas été blessé.

Après l’incident, Jordan Bardella a pu reprendre sa séance de dédicace, mais une plainte a été déposée au nom du président du parti et du Rassemblement national, a précisé le parti samedi.

L’homme avait été placé en garde à vue samedi pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité », qualification retenue à ce stade par les enquêteurs.

Ce que cherchent les enquêteurs

Le parquet a indiqué qu’il souhaitait surtout éclaircir les éléments entourant l’agression, en particulier la question de la participation éventuelle du mis en cause au rassemblement anti‑RN qui se tenait en marge de la séance de dédicace à Moissac.

La prolongation de garde à vue vise donc à recueillir des éléments sur le contexte et à vérifier les éventuelles connexions entre le geste et des faits antérieurs ou concomitants. Les investigations doivent permettre d’établir la chronologie précise des événements et d’auditionner des témoins.

Antécédents similaires en 2022

Les enquêteurs ont rappelé que le suspect avait déjà été impliqué dans des faits comparables en 2022. En juillet de cette année‑là, il avait visé l’homme politique Eric Zemmour en lui cassant également un œuf sur la tête, alors que ce dernier faisait campagne à Moissac pour Reconquête.

Pour ce geste, il avait été condamné en juillet 2022 à une amende de 500 euros avec sursis. Le parquet de Montauban avait alors indiqué que l’agriculteur, père d’un enfant autiste, avait expliqué son acte par son opposition « avec les prises de position controversées de M. Zemmour au sujet des enfants en situation de handicap ».

Par ailleurs, en avril 2022, le même Tarn‑et‑Garonnais avait lancé des œufs sur un bus de campagne de Marine Le Pen lors d’un passage dans le département. Cet épisode n’avait cependant pas donné lieu à des poursuites.

Réactions politiques et incidents récents

La scène de Moissac a suscité des réactions politiques rapides. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a condamné « très fermement » l’agression, la qualifiant d’« inacceptable » dimanche sur BFM‑TV. Il a rappelé que « nous sommes dans une démocratie, tout le monde doit pouvoir s’exprimer », soulignant le principe de liberté d’expression.

L’incident intervient quelques jours après un autre affrontement physique visant Jordan Bardella. Mardi, le président du RN a été enfariné lors de la visite d’une foire agricole à Vesoul. Un lycéen de 17 ans avait été placé en garde à vue puis libéré mercredi; le mineur devra suivre un stage de citoyenneté, selon les informations communiquées à l’époque.

Voie procédurale et étapes à venir

La prolongation de la garde à vue devrait permettre aux enquêteurs de poursuivre leurs auditions et d’examiner les images disponibles, le cas échéant, ainsi que les éléments matériels recueillis sur place. Si les investigations établissent des charges suffisantes, des poursuites pourraient être engagées en fonction des qualifications retenues.

À ce stade, le parquet insiste sur la nécessité d’établir la vérité des faits et leur ordre chronologique avant toute décision judiciaire définitive. Les enquêteurs maintiennent la procédure ouverte pour préciser les responsabilités et situer l’acte dans son contexte, qu’il soit isolé ou lié à d’autres rassemblements.

La couverture judiciaire et médiatique de ces incidents rappelle la tension persistante autour des rencontres publiques de personnalités politiques, et la difficulté des services d’assurer leur sécurité tout en préservant le droit de réunion et d’expression.

Sources citées: AFP, La Dépêche du Midi, déclarations du parquet de Montauban et du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.

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