Un rassemblement de grande ampleur à Paris
Alors que les combats ont presque cessé depuis l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu précaire dans la bande de Gaza, Paris a accueilli, samedi 29 novembre, la plus importante manifestation en faveur de la cause palestinienne depuis le début du conflit déclenché par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
La manifestation a rassemblé une foule nettement supérieure aux précédents rassemblements de solidarité. Sur place, plusieurs observateurs ont noté une affluence considérable, reflétée par des banderoles, des pancartes et une présence marquée d’organisations politiques et associatives.
Des chiffres qui divergent
Les organisateurs ont avancé le chiffre de 50 000 manifestants dans la capitale. La préfecture de police de Paris a, pour sa part, communiqué une estimation très inférieure : 8 400 personnes.
Le quotidien Le Monde, présent sur place, a estimé la foule à « plusieurs dizaines de milliers ». Ces écarts entre sources ne sont pas inhabituels pour des rassemblements de grande ampleur et reflètent des méthodes de comptage différentes et des périmètres variables pris en compte par chaque camp.
Une mobilisation politique et associative inédite
La date du 29 novembre n’est pas anodine : depuis 1977, l’Organisation des Nations unies a institué cette journée comme « Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien ». À cette occasion, plus de 80 organisations avaient appelé à manifester.
Parmi les signataires de l’appel figuraient des partis politiques, des syndicats, des organisations étudiantes, ainsi que des ONG humanitaires et de défense des droits de l’homme. L’Association France Palestine solidarité, présente en tant que doyenne des mouvements de défense de la cause palestinienne, a joué un rôle fédérateur.
Les formations de gauche ont été largement représentées, y compris le Parti socialiste, auteur d’une présence peu fréquente dans des rassemblements réunissant si largement l’échiquier de gauche. Cette unanimité relative à gauche explique en partie la hausse de la participation, même si la conflictualité sur le terrain s’était récemment atténuée.
Interprétations et portée
Le contraste entre la baisse des affrontements et la hausse de la mobilisation publique peut sembler paradoxal. Mais plusieurs facteurs concourent à expliquer ce phénomène : la symbolique de la date du 29 novembre, l’appel coordonné de nombreuses organisations et la visibilité médiatique prolongée du conflit.
Au-delà des chiffres, la manifestation traduit une capacité à rassembler des acteurs divers autour d’un message commun. Elle illustre aussi la manière dont des mobilisations civiles persistent lorsque des questions humanitaires et politiques restent au cœur du débat public.
Constats
Sur le plan factuel, trois éléments ressortent clairement : la tenue du rassemblement le 29 novembre, l’importante divergence entre les estimations (50 000 pour les organisateurs, 8 400 pour la préfecture) et la présence d’un large spectre d’organisations politiques et associatives, dont l’Association France Palestine solidarité.
Ces éléments permettent de situer la manifestation comme un moment notable de la mobilisation pro-palestinienne à Paris, tant par l’ampleur de la participation revendiquée que par l’unité d’action observée à gauche de l’échiquier politique.
Sources citées dans le texte : estimations des organisateurs et de la préfecture de police de Paris, présence et estimation de Le Monde, décision de l’ONU de 1977, appel de plus de 80 organisations, participation de l’Association France Palestine solidarité et du Parti socialiste.





