Le projet de budget de la Sécurité sociale revient à l’Assemblée nationale cette semaine. À l’appel des syndicats CGT, FSU et Solidaires, une journée de mobilisation nationale est prévue mardi 2 décembre, « contre l’austérité et pour nos salaires », selon les organisations.
Contexte et revendications
Les syndicats mettent en avant plusieurs revendications convergentes : augmentation générale des salaires, refus des suppressions de postes et hausse des moyens pour les services publics. La CGT résume l’exigence salariale par le slogan « de l’argent, il y en a ! ».
Les raisons invoquées pour cette mobilisation sont multiples : gel des salaires, dégradation des conditions de travail, allongement du temps de travail, épuisement professionnel, injonctions hiérarchiques, réforme des retraites et moyens jugés insuffisants dans les établissements publics.
Prévisions et impacts annoncés dans les transports
Le ministre des transports, Philippe Tabarot, a communiqué des prévisions de trafic lundi 1er décembre à 15 heures et a estimé que l’appel à la grève devrait avoir peu d’impact sur les transports. Sur le réseau ferré, il annonce un trafic TGV « normal », tout en signalant que des « perturbations locales » sont possibles sur les lignes grandes lignes Intercités et sur certains trains régionaux TER, en particulier en Occitanie. La ligne du RER C en Île-de-France est aussi citée comme susceptible d’être affectée.
Dans l’aérien, le ministère a indiqué « pas d’impact anticipé sur les programmes de vol », en précisant que seulement « trois grévistes » s’étaient déclarés lundi en milieu d’après-midi. Ces chiffres, fournis par le ministère, relativisent l’ampleur attendue du mouvement dans le ciel et dans les gares nationales.
Pour les transports urbains d’Île-de-France, le réseau géré par la RATP — métro, bus, tramway et RER — est annoncé comme devant fonctionner normalement. Sur les routes, le gouvernement prévoit un suivi limité par les agents des directions interdépartementales des routes, sans impact pour les usagers.
Éducation : appels à la mobilisation et fermetures possibles
Tous les niveaux d’enseignement sont appelés à se mobiliser, ce qui pourrait entraîner des fermetures de classes. Le premier syndicat d’enseignants du premier degré, la FSU-SNUipp, réclame « un vrai budget pour l’école » et dénonce la « suppression de 4 000 postes » dans le budget 2026, accusation qui constitue l’un des motifs centraux de l’appel à la grève dans le secteur scolaire.
Dans le second degré, le SNES-FSU demande, outre l’annulation des suppressions d’emplois, de « rouvrir le dossier des rémunérations et des carrières ». La fédération pointe aussi la précarité des non-titulaires et l’absence d’un statut clair pour les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), éléments mis en avant pour justifier la mobilisation des personnels éducatifs.
Services publics et santé : menaces de fermetures et revendications salariales
La Fédération CGT des services publics estime que le futur budget prévoit 3 000 suppressions de postes et a déposé un préavis de grève. Ce préavis peut conduire à des fermetures partielles ou totales de services administratifs, parmi lesquels sont cités : les guichets de mairies, de préfectures, des centres des impôts, des agences France Travail et des caisses d’allocations familiales.
Dans le secteur de la santé, la fédération CGT de la santé et de l’action sociale juge que « les budgets des établissements de santé sont insuffisants pour exercer leurs missions de service public ». Elle réclame une augmentation générale des salaires de 10 % et indique que seules les prestations les moins urgentes devraient être affectées, afin de respecter l’obligation de continuité des soins prévue par la loi.
Les organisations syndicales conjuguent donc revendications salariales et critiques budgétaires, tandis que le gouvernement table sur un impact limité du mouvement sur les services essentiels. Les déclarations et chiffres cités dans cet article proviennent des communiqués syndicaux et des prévisions relayées par le ministère des transports, tels qu’énoncés lors des annonces mentionnées ci‑dessus.





