Le président du parti Les Républicains, le sénateur Bruno Retailleau, a vivement critiqué, dimanche 7 décembre (date de l’énoncé, année non précisée dans la source), le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Intervenant sur BFM‑TV, il a qualifié le texte de « hold‑up fiscal », « social » et « démocratique », et a appelé les députés LR à s’abstenir ou à voter contre lors du vote prévu à l’Assemblée nationale mardi (date exacte non précisée dans la source).
Sur le PLFSS et l’accusation de « hold‑up »
Pour Bruno Retailleau, le PLFSS porte plusieurs « hold‑up ». Il cite d’abord l’augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG) comme un « hold‑up fiscal ». Il dénonce ensuite l’absence d’une réforme des retraites, qu’il qualifie de « hold‑up social ». Enfin, il parle d’un « hold‑up démocratique », estimant que la politique menée est trop « à gauche » alors que, selon lui, le pays pencherait vers la droite.
Sur BFM‑TV, l’ancien ministre de l’Intérieur a résumé son jugement en ces termes : « Ce texte n’est pas votable ». Il a laissé aux députés LR « le choix de l’abstention ou de voter contre » pour le scrutin évoqué. Ces formulations traduisent une opposition nette du chef de file du parti à ce projet de loi, sans toutefois détailler ici d’amendements précis ou d’analyses chiffrées sur les conséquences économiques et sociales du PLFSS.
Appel aux électeurs du Rassemblement national et stratégie pour l’union des droites
Bruno Retailleau s’est également adressé aux électeurs du Rassemblement national (RN). Il a plaidé pour une « Union des droites », qu’il estime devoir se construire « dans les urnes », lors des prochaines échéances électorales. Il a rejeté l’idée d’un accord d’appareils qu’il juge « une tambouille d’appareils », « vaine ».
Il a ajouté : « En revanche, j’assume parfaitement de m’adresser aux électeurs du Rassemblement national pour que l’Union des droites se fasse justement par le terrain, dans les urnes ». Cette déclaration situe la stratégie sur le terrain électoral plutôt que dans des négociations structurelles entre partis.
Par ailleurs, Bruno Retailleau a affirmé sa volonté de voir un candidat LR en 2027 : « Je souhaite qu’il y ait un candidat LR ». Il précise préparer « un projet », sans confirmer s’il sera lui‑même le porteur de cette candidature : « Je ne sais pas si c’est moi qui porterai les couleurs (du parti) ou quelqu’un d’autre ».
Contexte et conséquences politiques
Les propos de M. Retailleau interviennent dans un contexte politique marqué par des tensions entre l’exécutif et les forces de droite parlementaire. Le PLFSS, instrument annuel d’équilibre des comptes de la protection sociale, est souvent au cœur de débats sur la fiscalité et la redistribution. L’appel à l’abstention ou au vote contre d’un responsable de la droite parlementaire peut peser sur la dynamique de groupe et sur la capacité du gouvernement à faire adopter son texte, en particulier si la majorité se révèle courte.
La proposition d’une « Union des droites » par la compétition électorale plutôt que par des accords d’appareils souligne une stratégie visant à capter directement les électeurs d’autres formations de droite, y compris du RN. Cette approche évite, du moins selon l’énoncé de Retailleau, les alliances formelles en coulisses et privilégie une recomposition par répartition des voix lors des scrutins.
Les déclarations relatives à une candidature LR en 2027 montrent que le débat interne au parti porte à la fois sur la ligne politique et sur la désignation d’un chef de file pour la présidentielle. Retailleau indique préparer un projet, sans annoncer formellement sa candidature, laissant ouverte la compétition interne au parti.
En l’absence de précisions supplémentaires dans le texte source sur les dates exactes des votes ou sur des chiffrages du PLFSS, l’article se limite à rapporter les déclarations publiques telles qu’elles ont été prononcées et retranscrites. Les éléments présentés ici restituent le contenu des prises de parole de Bruno Retailleau sur BFM‑TV, en conservant ses citations et sa position politique.
