La gauche parisienne — à l’exception de La France insoumise — a officiellement scellé un accord inédit en vue des élections municipales de mars 2026. Mercredi 17 décembre 2025 en fin de soirée, Emmanuel Grégoire, candidat du Parti socialiste (PS), a qualifié l’entente de « moment historique » : pour la première fois depuis 1977, les communistes et les écologistes se rallient derrière une candidature unique pour le Conseil de Paris.
Un accord conclu après de longs mois de négociation
Les trois chefs de file parisiens — Emmanuel Grégoire (PS), David Belliard (écologistes) et Ian Brossat (communistes) — ont annoncé mardi soir, 16 décembre 2025, avoir trouvé un terrain d’entente pour présenter une seule liste au premier tour. Cette démarche rompt avec la stratégie habituelle des écologistes, qui, jusqu’à présent, ont privilégié l’autonomie au premier tour puis un ralliement au second.
Le compromis négocié vise à unifier les forces de gauche hors La France insoumise et à maximiser leurs chances dès le premier tour des municipales. Le texte validant cette union devait ensuite obtenir l’aval des instances internes des différentes formations politiques, étape jugée décisive pour transformer l’accord politique en liste commune.
Validation par les adhérents et résultats des consultations
Un scrutin en ligne organisé mercredi 17 décembre 2025 a permis aux adhérents parisiens des formations concernées de se prononcer. Selon les comptes rendus officiels, le projet d’union a été approuvé à 73,7 % par les adhérents écologistes parisiens.
David Belliard, chef de file des écologistes à Paris et déjà candidat en 2020, a commenté ce résultat en parlant d’un « vote de responsabilité, historique, pour faire gagner l’écologie sociale et populaire, pour porter nos valeurs, pour faire de Paris une ville fière de ses valeurs. »
Chez les communistes, emmenés par Ian Brossat, le « oui » a également largement prévalu, à 77,9 % des voix, selon les mêmes sources. Le parti socialiste, dont Emmanuel Grégoire est le candidat, a salué l’accord comme une étape majeure vers une candidature unifiée pour le Conseil de Paris.
Ce que change cette union pour la course municipale
Concrètement, l’accord signifie que les communistes et les écologistes ne présenteront pas de listes concurrentes au premier tour et se rallieront derrière Emmanuel Grégoire pour la course au Conseil de Paris. Le rassemblement vise à offrir une alternative unifiée face aux autres forces politiques de la capitale, tout en préservant les priorités programmatiques des trois partenaires.
Les modalités exactes de la répartition des têtes de listes dans les arrondissements, ainsi que la traduction du compromis en programme commun, restent à préciser publiquement. Les instances des partis et leurs organes décisionnels devront finaliser ces aspects avant le lancement officiel de la campagne municipale.
Contexte historique et enjeux
La dernière fois que la mairie de Paris a été concernée par un scrutin au suffrage universel direct remonte à 1977, date à partir de laquelle l’élection du maire a été organisée selon ce mode. L’unité actée en décembre 2025 représente donc un fait politique notable dans l’histoire municipale parisienne, par son caractère d’union au premier tour entre courants de gauche importants.
Les écologistes, qui jusque-là privilégiaient l’autonomie au premier tour, ont opéré un choix stratégique en faveur d’une candidature commune. Les communistes, pour leur part, ont approuvé rapidement le compromis, comme l’indiquent leurs résultats internes.
Reste à voir comment cet accord influera sur la dynamique électorale nationale et sur les rapports de force entre les différentes formations à Paris. Les prochaines étapes administratives et la mise en œuvre du programme commun seront déterminantes pour convertir cette union en résultat électoral lors des municipales de mars 2026.





