Municipales à Paris : Dati propose un schéma de mobilité centré sur les quais de Seine et la rue de Rivoli, mais sans calendrier ni budget

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Rachida Dati (LR, soutenue par le MoDem) propose un « schéma global de mobilité » pour Paris centré sur les quais de Seine et la rue de Rivoli : transformation des quais en grand parc patrimonial (quais bas piétons, cyclistes sur quais hauts) et rééquilibrage de Rivoli (trottoirs élargis, piste cyclable bidirectionnelle, voie bus). Les orientations clarifient ses priorités mais restent descriptives — sans calendrier, estimation budgétaire ni détails techniques — rendant la faisabilité encore indéterminée.

Investie par Les Républicains (LR) et soutenue par le MoDem, la candidate à la Mairie de Paris, Rachida Dati, multiplie les interventions publiques et les vidéos « calibrées pour les réseaux sociaux » dans lesquelles elle promet de « tout changer » sans développer, jusque-là, de propositions détaillées. Ces dernières semaines, elle a commencé à rendre publiques des orientations plus précises sur plusieurs volets de son programme, dont la mobilité.

Un « schéma global de mobilité » : une promesse de méthode

Face au constat formulé dans ses communications — un Paris « bloqué, fracturé, épuisé par une idéologie qui oppose les modes de déplacement » — la candidate propose d’élaborer un « schéma global de mobilité ». Cette expression traduit la volonté d’aborder la question de manière transversale, en fixant des objectifs et des priorités pour l’ensemble de la capitale.

Dans le document rendu public, Rachida Dati indique vouloir intervenir prioritairement sur des axes symboliques et très fréquentés : les quais de Seine et la rue de Rivoli. Ses annonces mêlent ambitions paysagères et aménagements de déplacement, en privilégiant des formules fondées sur la coexistence organisée des usages.

Quais de Seine : parc urbain patrimonial et segmentation des usages

Sur les rives de la Seine, la candidate se démarque en affirmant vouloir « transformer les quais en grand parc urbain patrimonial ». Elle précise que cette transformation passera par le remplacement « des installations temporaires par un mobilier urbain plus qualitatif et respectueux de l’esthétique parisienne ».

Parmi les mesures proposées figure la volonté de « réserver les quais bas aux piétons » et de réorienter les cyclistes vers les quais hauts. L’objectif affiché est de créer « un espace de promenade continu qui aura vocation à être prolongé au-delà de Paris » ; la formulation laisse entendre un projet linéaire visant à renforcer l’accessibilité piétonne tout en maintenant une circulation cyclable différenciée.

Le discours insiste également sur l’aspect patrimonial et paysager : il n’est pas question, selon la candidate, d’un « retour de la voiture », mais d’une requalification de l’espace public par un mobilier et des aménagements censés s’aligner sur l’esthétique parisienne. Les modalités précises de cette requalification (calendrier, financement, phasage) ne sont pas détaillées dans les éléments diffusés.

Rue de Rivoli : rééquilibrer les modes de déplacement

Pour la rue de Rivoli, Rachida Dati retient trois axes concrets : l’« élargissement des trottoirs pour les piétons », la « sécurisation d’une piste cyclable bidirectionnelle » et le « rétablissement d’une voie bus ».

Ces mesures visent, selon le texte, à « rééquilibrer les modes de déplacement » sur cet axe central. L’élargissement des trottoirs évoque une priorité donnée aux flux piétons, tandis que la piste cyclable bidirectionnelle implique une organisation distincte de la circulation des vélos. Le rétablissement d’une voie bus signale, quant à lui, un retour de la préservation de l’usage des transports en commun sur cet itinéraire.

Le document ne précise pas les compromis ultérieurs entre les aménagements. Il reste, par exemple, à déterminer comment s’articuleront la largeur des trottoirs, la configuration de la piste cyclable et la gestion des arrêts de bus. Ces réponses conditionneront concrètement la capacité du projet à modifier les flux et la hiérarchie des usages sur la chaussée.

Ambitions et limites apparentes

Globalement, les propositions publiées cherchent à concilier trois priorités : améliorer l’accueil des piétons, sécuriser le parcours des cyclistes et garantir la présence des transports collectifs. Le discours insiste sur une esthétique urbaine rénovée et sur la continuité piétonne le long de la Seine, avec une lecture patrimoniale assumée.

Cependant, les éléments diffusés restent en grande partie descriptifs et peu chiffrés. Les annonces détaillent des objectifs et des lignes directrices mais n’énumèrent pas, à ce stade, de calendrier précis, d’estimations budgétaires ni de scénarios d’aménagement technique. Ces points sont décisifs pour apprécier la faisabilité et la portée réelle des transformations annoncées.

En l’état, les propositions constituent une étape de mise en forme du programme : elles permettent de mieux comprendre les priorités affichées, sans répondre encore à toutes les questions d’application. Le passage de la communication aux décisions opérationnelles exigera des précisions techniques et financières qui ne figurent pas dans le texte rendu public.

La candidate a présenté ces mesures dans le cadre d’un dévoilement thématique de son programme. D’autres volets ont été évoqués, mais les détails présentés ici concernent spécifiquement la mobilité sur les quais de Seine et la rue de Rivoli.

Parlons Politique

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