18 septembre : huit confédérations appellent à la mobilisation et à la grève contre le projet de budget Bayrou, la CFDT évoque un musée des horreurs

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Huit confédérations syndicales appellent à une mobilisation unitaire le 18 septembre — y compris par la grève et la manifestation — pour contester le projet de budget du gouvernement Bayrou. Marylise Léon (CFDT) a dénoncé un « musée des horreurs », tandis que les syndicats restent divisés sur une action le 10 septembre; les modalités précises seront précisées prochainement.

Les huit confédérations syndicales françaises se sont mises d’accord vendredi 29 août pour organiser une mobilisation unitaire le 18 septembre, « y compris par la grève et la manifestation », afin de contester le projet de budget présenté par le gouvernement Bayrou. Cette décision intervient malgré l’absence d’un consensus sur l’appel à bloquer le pays le 10 septembre, date qui avait été évoquée dans certains milieux syndicaux.

Un communiqué lu par la CFDT et des mots forts

La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a lu le communiqué commun lors d’une réunion tenue au siège de la CFDT, à Paris, vendredi matin. Elle a qualifié le texte en des termes tranchés : « Le musée des horreurs du projet de budget doit être abandonné ». Le communiqué dénonce, selon elle, des « mesures budgétaires d’une brutalité sans précédent ». Ces formules résument la tonalité de la déclaration collective portée par les huit confédérations.

Marylise Léon a également expliqué le choix des formes d’action en évoquant l’expression du mécontentement au sein des adhérents. Elle a indiqué que « de nombreux adhérents me disent qu’ils ont envie de laisser libre cours à cette colère selon les modes d’action de la CFDT, donc dans le cadre d’une manifestation », propos rapportés au quotidien Le Monde.

Calendrier politique et logique de la mobilisation

La date retenue pour la mobilisation, le 18 septembre, a une portée politique précise. Elle survient dix jours après la date du 8 septembre, à laquelle François Bayrou prévoit de solliciter un vote de confiance. La proximité entre ces deux échéances explique en partie le calendrier choisi par les syndicats : organiser une action collective « au moment où on saura qu’il y aura un gouvernement », a déclaré Mme Léon sur RTL.

Selon elle, attendre le 18 septembre permet aussi d’avoir un interlocuteur identifié face aux syndicats. « Parce que l’important aussi, c’est d’avoir aussi un interlocuteur. Le 10 (septembre), je ne sais pas qui sera l’interlocuteur des manifestants », a-t-elle justifié, soulignant l’importance de pouvoir débattre avec des représentants politiques clairs.

Divergences autour du 10 septembre

Malgré l’unité affichée pour le 18 septembre, la question d’une mobilisation le 10 septembre a divisé. Certaines confédérations souhaitaient faire du 10 septembre une journée d’action significative et opérante. La CGT, par exemple, avait exprimé mercredi son souhait que le mouvement du 10 septembre soit « une première étape réussie ». Elle appelait néanmoins à inscrire cette journée dans une logique d’action « unitaire » avec les autres syndicats.

Le choix de privilégier le 18 septembre reflète un compromis : conserver l’unité d’action la plus large possible tout en alignant la mobilisation sur des temps politiques jugés pertinents par les organisations syndicales présentes.

Lieu des discussions et tonalité du mouvement

La réunion s’est tenue au siège de la CFDT à Paris, et la tonalité du communiqué laisse apparaître une volonté de frapper les esprits sans pour autant détailler, dans le texte public, l’ensemble des actions futures ou des revendications chiffrées. Les syndicats mentionnent explicitement la grève et la manifestation comme moyens d’action, ce qui indique un niveau d’engagement concret contre le contenu budgétaire dénoncé.

Les déclarations publiquement rapportées — par Le Monde et par RTL — mettent en avant la convergence sur l’objectif global : faire reculer ou faire modifier un projet budgétaire jugé sévère. En l’état, les syndicats semblent favoriser une mobilisation coordonnée après l’établissement d’un exécutif ou d’un interlocuteur gouvernemental clairement identifié.

Ce que reste à préciser

Le communiqué ne détaille pas, du moins dans la version lue par la CFDT, la liste exhaustive des confédérations présentes ni le calendrier précis des formes de grève envisagées le 18 septembre. De même, les revendications chiffrées ou les attentes ciblées vis-à-vis du gouvernement ne sont pas développées dans les extraits cités publiquement.

Sur le plan pratique, il appartiendra aux organisations syndicales de préciser, dans les jours qui viennent, les modalités opérationnelles de la mobilisation (heures, lieux de rassemblement, coordination locale) et la déclinaison des actions annoncées.

En résumé, les huit confédérations ont fixé une journée unitaire le 18 septembre pour contester le projet de budget du gouvernement Bayrou, tout en restant divisées sur une action antérieure le 10 septembre. Les propos de Marylise Léon et la position déclarée de la CGT dessinent un mouvement susceptible d’être significatif, mais dont les modalités détaillées restent encore à préciser.

Parlons Politique

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