1er janvier : SMIC +1,18 %, retraites +0,9 %, suspension MaPrimeRénov, nouveau DPE, hausse tarifs (poste, Navigo), fin avantages à vie des ex-PM, MACF

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Le 1er janvier, un ensemble de mesures nationales et européennes entre en vigueur : suspension de MaPrimeRénov, nouveau calcul du DPE, hausse du prix repère du gaz, PEL à 2 % pour 2026, SMIC +1,18 % et retraites revalorisées de 0,9 %. Sont aussi appliqués nouvelles obligations fiscales pour les gros dons, augmentation du passe Navigo et des tarifs postaux, renforcement de la parité dans les cabinets, assouplissement des règles de régulation du loup, interdiction des microplastiques dans les cosmétiques rincés et mise en place progressive du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF).

Entrée en vigueur : un 1er janvier chargé de mesures nationales et européennes

Comme chaque début d’année, plusieurs dispositions affectant le budget des ménages et la vie quotidienne sont entrées en vigueur le 1er janvier. Si une loi de financement de la Sécurité sociale a été votée par le Parlement le 16 décembre, l’article note qu’aucun budget de l’État n’était encore adopté à l’ouverture de l’année, reportant la poursuite des discussions à l’Assemblée nationale. En attendant, un ensemble de mesures nationales et européennes s’applique dès le jour de l’an.

Énergie et logement : des règles modifiées et des aides suspendues

Le dispositif MaPrimeRénov’ reste suspendu « jusqu’à nouvel ordre », conformément à l’annonce du ministre du Logement, Vincent Jeanbrun, le 21 décembre. Le gouvernement avait déjà interrompu temporairement cette aide durant l’été en raison d’un « encombrement » des dossiers et d’un « excès des fraudes ». À ce stade, aucune date de réouverture du guichet n’a été communiquée.

Un nouveau mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) entre en vigueur : l’arrêté publié au Journal officiel le 26 août abaisse le coefficient appliqué à l’électricité pour l’aligner sur les normes européennes. Selon Matignon, cette modification vise « à améliorer le DPE de certains logements chauffés à l’électricité », qui étaient parfois classés trop rapidement parmi les « passoires énergétiques » par rapport à des logements chauffés au gaz ou au fioul. Les audits réalisés à partir du 1er janvier utiliseront automatiquement ce barème ; les DPE déjà établis « restent valables dix ans ».

Sur le marché du gaz, le « prix repère » augmente de 0,59 centime d’euro et s’établit à 136,88 euros TTC par mégawattheure pour les clients raccordés au réseau exploité par GRDF. Ce prix, publié chaque mois par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) depuis la suppression des tarifs réglementés du gaz, sert d’indicateur pour comparer les offres.

Par ailleurs, les plans d’épargne-logement (PEL) ouverts en 2026 seront rémunérés à 2 % brut, contre 1,75 % pour les PEL souscrits en 2025. Le taux d’un PEL reste garanti pendant les quinze années du contrat ; ce produit vise à constituer une épargne pour l’achat immobilier ou la réalisation de travaux.

Fiscalité et déclarations : nouveaux seuils et obligations

Un décret du 17 novembre impose une déclaration en ligne pour tout don d’argent entre particuliers. Ne sont pas concernés les petits envois ou les cadeaux courants, mais le dispositif s’applique aux sommes « inhabituelles » — définies comme supérieures à « 2 % du patrimoine ou à 2,5 % des revenus annuels nets du donateur » — ainsi qu’aux biens tels que bijoux, véhicules, œuvres d’art ou actions, selon le gouvernement.

Sur les retraites et les revenus, les députés ont supprimé la disposition du texte initial de la loi de financement de la Sécurité sociale qui visait à geler les retraites de base : ces prestations sont finalement revalorisées de 0,9 %. La Banque de France prévoit, pour sa part, une inflation moyenne de 1,3 % sur l’ensemble de l’année 2026.

Pour les exploitants agricoles, la Mutualité sociale agricole indique qu’un nouveau calcul de la retraite de base entre en vigueur : la pension sera désormais calculée sur les « vingt-cinq meilleures années » de la carrière, et non plus sur l’ensemble des années, afin de mieux prendre en compte des carrières marquées par des revenus irréguliers.

Pouvoir d’achat : salaires, transports et courriers

Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (smic) a été revalorisé de 1,18 %. Le gouvernement indique que son nouveau montant mensuel net est de 1 443,11 euros, contre 1 426,30 euros précédemment.

En Île-de-France, le passe Navigo mensuel augmente de 2,3 %, passant de 88,80 euros à 90,80 euros. Île-de-France Mobilités justifie ces révisions tarifaires par la nécessité de « compenser le coût » des prolongements de lignes et des travaux de modernisation du réseau.

La Poste a relevé ses tarifs, en moyenne de 7,4 %, comme annoncé le 28 juillet 2025. Le prix d’une lettre « verte » passe de 1,39 euro à 1,52 euro ; un courrier recommandé de 20 grammes coûte désormais 6,11 euros contre 5,74 euros auparavant. Les Colissimo augmentent de 3,4 % « pour toutes les destinations confondues ». De leur côté, certains paquets de 20 cigarettes voient une hausse moyenne d’environ 0,50 euro, portant « les principales références à un prix de 13,50 euros à l’unité », selon la direction générale des douanes et droits indirects.

Parité, privilèges et protection animale

La loi du 19 juillet 2023 visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique impose désormais que ministres et président de la République nomment autant de femmes que d’hommes dans leurs cabinets. Les cabinets avaient jusqu’au 1er janvier 2026 pour se conformer. Les listes publiées sur le site du gouvernement montrent cependant que certains cabinets restent en-deçà de la parité : par exemple, le cabinet de Sébastien Lecornu compte 21 femmes sur 69 membres (30 %), celui d’Annie Genevard 4 femmes sur 11 (36 %), celui d’Amélie de Montchalin 4 femmes sur 15 (26 %), et le cabinet du président 17 femmes sur 51 conseillers (33 %). Un décret doit préciser la période sur laquelle sera appréciée la conformité, tandis que Matignon demande une attention particulière aux nominations dans les directions de cabinet.

Un décret daté du 16 septembre limite certains avantages « à vie » des anciens premiers ministres — usage d’un véhicule de fonction et d’un chauffeur, protection policière — pour les anciens titulaires ayant quitté leurs fonctions depuis plus de dix ans, ce qui concerne Jean‑Marc Ayrault (parti le 31 mars 2014) et ses prédécesseurs. La protection policière pourra être maintenue « en fonction de la réalité du risque ». Le coût total de ces avantages était estimé à 4,4 millions d’euros en 2019 (2,8 M€ pour la protection et 1,6 M€ pour véhicules, chauffeurs et secrétariats).

Sur la régulation du loup, suite à l’abaissement européen de son statut en 2024, un arrêté national simplifie les procédures de régulation : à compter du 1er janvier, un éleveur — ou un chasseur mandaté par lui — pourra abattre un loup pour protéger son troupeau après une attaque sans autorisation préalable du préfet, la seule obligation étant de déclarer le tir une fois l’animal abattu. Le ministère précise toutefois que les prélèvements doivent rester compatibles avec le maintien de l’espèce dans un « état de conservation favorable » et que toute destruction hors cadre demeurera illégale.

Cosmétiques et commerce international

Les produits cosmétiques rincés à l’eau — shampoings, gels douche — ne pourront plus être commercialisés si des microplastiques y ont été ajoutés intentionnellement. L’interdiction s’appuie sur la loi antigaspillage pour une économie circulaire (AGEC), promulguée en janvier 2020 ; une mesure similaire avait déjà ciblé les produits exfoliants depuis 2018.

Enfin, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), adopté par l’Union européenne en décembre 2021, s’applique à plusieurs secteurs (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité, hydrogène) pour taxer les importations en provenance de pays aux normes climatiques moins strictes. La Commission européenne prévoit d’appliquer une majoration de 10 % aux « valeurs par défaut » en 2026, de 20 % en 2027 et de 30 % en 2028. En décembre, elle a toutefois annoncé un aménagement pour les engrais importés, qui ne seront soumis qu’à une majoration très faible de 1 % afin d’éviter une hausse des prix agricoles.

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