Au Panthéon le 9 octobre : honorer Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort et gardien d’une justice humaine face aux enjeux politiques

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Robert Badinter au Panthéon : hommage le 9 octobre à l’avocat et artisan de l’abolition de la peine de mort, dont l’engagement pour une justice humaine et l’héritage républicain interrogent la cohérence politique actuelle.

Une cérémonie ancrée dans la mémoire républicaine

L’entrée au Panthéon, jeudi 9 octobre, de Robert Badinter — avocat pénaliste, ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel, décédé en 2024 — inscrit son nom au rang des figures que la République entend conserver en mémoire. Son cercueil doit être déposé dans le caveau des révolutionnaires de 1789, où reposent, depuis 1989, Condorcet, l’abbé Grégoire et Gaspard Monge.

Les grandes cérémonies républicaines visent à transmettre des valeurs liées à des événements glorieux ou douloureux, ou à des personnages jugés dignes d’entrer dans la mémoire nationale. En l’occurrence, l’hommage rendu à Robert Badinter rappelle des causes constitutives de l’idéal républicain, depuis la Révolution française jusqu’aux réformes contemporaines de la justice.

Contexte politique et portée symbolique

Le choix du président de la République d’honorer l’homme qui, en 1981, a permis l’abolition de la peine de mort en France envoie un signal fort. Cette décision prend une dimension particulière alors que, selon le texte original, les valeurs incarnées par Badinter sont mises à l’épreuve, en France comme à l’international.

La concomitance entre cette cérémonie et une période qualifiée de chaos politique — imputée à l’irresponsabilité et aux stratégies individuelles de certains membres des élites — renforce le contraste entre la solennité de l’hommage et la situation politique courante. Le constat, tel que formulé dans le texte de départ, relève d’un décalage entre les proclamations publiques et la réalité institutionnelle : un président affaibli, des ministres démissionnaires et, pour l’État hors des corps constitués, peu de représentants pleinement légitimes.

La présence de responsables politiques rendant hommage à l’ancien ministre de François Mitterrand, alors même qu’ils défendent des positions opposées à ses convictions sur l’État de droit, les prisons, la peine ou la Cour européenne des droits de l’homme, illustre, selon le texte, une confusion ambiante. Le contraste est accentué par le constat d’une cote électorale élevée de l’extrême droite au moment de cette panthéonisation.

Un héritage façonné par l’histoire personnelle

Fils d’immigrés ayant fui les pogroms en Russie pour la France des Lumières, Robert Badinter tirait de son parcours familial et professionnel une profonde haine de l’injustice. Le texte rappelle que son père a été assassiné au camp nazi de Sobibor et que, avocat d’assises, Badinter assista en 1972 à l’exécution d’un de ses clients. Ces éléments biographiques alimentèrent, selon l’article d’origine, son attachement indéfectible à l’humanisme et à l’universalisme républicain.

Icône de la gauche pour l’abolition de la peine capitale, Robert Badinter a également œuvré à la modernisation et à l’humanisation de la justice. Le texte mentionne plusieurs mesures associées à son action : la dépénalisation de l’homosexualité, la suppression de la Cour de sûreté de l’État, la mise en place d’aides et d’indemnisations pour les victimes, des dispositifs pour le personnel pénitentiaire et, plus étonnant pour certains, l’installation de téléviseurs dans des cellules.

Critique résolu de l’idée d’exemplarité des peines et des lois conçues sous le coup de l’émotion, Badinter fut longtemps décrié par la droite. Aujourd’hui, note le texte, il est célébré par des responsables politiques qui, sur plusieurs sujets essentiels de sa défense, adoptent des positions contraires.

Au moment où l’histoire politique paraît se déliter et où le pays réclame de la clarté, l’héritage de Robert Badinter est présenté comme précieux et menacé. Sa défense cohérente des principes républicains est, d’après le texte initial, plus nécessaire que jamais.

Parlons Politique

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