Bourlanges décoré de la Légion d’honneur : extraits d’un discours sévère envers la génération des boomeurs, bilan et héritage européen et libéral

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Le 5 septembre au Quai d’Orsay, Jean‑Noël Barrot a remis la Légion d’honneur à Jean‑Louis Bourlanges, en présence de François Bayrou, Michel Barnier et de l’ambassadeur d’Ukraine. Entre cérémonie protocolaire et confession, Bourlanges dresse un bilan générationnel des « boomeurs », évoque son héritage — de sa mère et du général de Gaulle à Raymond Aron — et son ancrage désormais européen et libéral.

Vendredi 5 septembre à 20 heures, Paris. Salon de l’Horloge, au Quai d’Orsay. Jean-Noël Barrot, ministre des affaires étrangères, vient de remettre les insignes de la Légion d’honneur à Jean-Louis Bourlanges, qui a siégé dix-huit ans au Parlement européen avant d’être élu en 2017 à l’Assemblée nationale, où il a présidé la commission des affaires étrangères.

Tous deux appartiennent à la même famille politique centriste, le MoDem, liée à François Bayrou — présent au premier rang de l’assistance et décrit dans le texte comme « encore premier ministre pour trois jours ». Michel Barnier, ancien chef de la diplomatie européenne, et l’ambassadeur d’Ukraine figuraient également parmi les personnalités présentes.

La cérémonie et les personnalités présentes

La remise des insignes s’est tenue dans un cadre officiel, au Quai d’Orsay, siège du ministère des Affaires étrangères. La cérémonie a rassemblé des élus et des diplomates, soulignant le caractère à la fois politique et protocolaire de l’événement.

Jean-Louis Bourlanges y apparaît comme une figure au parcours long et contrasté : dix-huit années d’engagement au Parlement européen, puis une élection en 2017 à l’Assemblée nationale, où il a présidé la commission des affaires étrangères. La présence de représentants comme Michel Barnier et l’ambassadeur d’Ukraine confère à la soirée une résonance diplomatique, tandis que la proximité politique avec François Bayrou rappelle les ancrages partisans de l’intéressé.

Un point de vue générationnel

Dans son allocution ou dans le passage rapporté, l’auteur adopte un ton réflexif sur sa génération : « Ma génération, celle des enfants de l’après-guerre, ceux que l’on qualifie aujourd’hui, avec une condescendance plus ou moins apitoyée, de ‘boomeurs’, n’a pas bonne presse. »

Le propos met en avant plusieurs reproches contemporains adressés aux personnes nées après la Seconde Guerre mondiale : avoir hérité massivement, avoir peu innové, et, surtout, avoir manqué de fermeté face aux défis actuels. Ces défis sont décrits comme une histoire devenue « ingrate, sévère et menaçante », dont l’évolution se ferait parfois « sans nous » et parfois « contre nous », citant des centres de puissance mondiaux comme Washington, Shanghaï et Moscou.

Le ton est critique mais personnel : l’orateur confesse un sentiment de responsabilité et d’imperfection collective. Il admet que, « au moment de poser le sac », il ressent que son temps n’a pas entièrement été à la hauteur de l’héritage reçu.

Héritage familial et influences intellectuelles

Au‑delà d’une analyse générationnelle, le texte évoque des références personnelles fortes. L’auteur rend hommage à deux figures qui ont marqué sa première partie de vie : sa mère et le général de Gaulle. Il écrit que, « à leur manière, tout en bas pour l’une, tout en haut pour l’autre, ils ont été pour moi à la fois les symboles et les acteurs de cette France du courage, de l’effort et de la vaillance ». Ces références servent à expliquer un enracinement dans des valeurs nationales liées à la reconstruction d’après‑guerre.

La relation à de Gaulle est formulée en termes de fierté personnelle : « Du général de Gaulle, je ne dirai qu’une chose : c’est que ce fut l’honneur de ma jeunesse que d’avoir (…) servi cet homme et son action ». Le texte signale cependant un déplacement intellectuel ultérieur : l’auteur indique avoir, comme d’autres, « tiré l’héritage dans un sens résolument européen et, sous le magistère intellectuel de Raymond Aron, non moins résolument libéral. »

Cette trajectoire met en lumière une double influence : une attache aux grands symboles nationaux et, par la suite, une orientation vers l’Europe et le libéralisme politique, sous l’impact de figures intellectuelles reconnues.

Le passage réécrit conserve ainsi l’équilibre entre récit de cérémonie et réflexion autobiographique. Il mêle constat générationnel, évocation de la scène politique présente au Quai d’Orsay et hommage aux figures qui ont façonné le parcours personnel et intellectuel de l’orateur.

Parlons Politique

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