Budget 2026 : Charles de Courson propose de raboter quatre grandes niches fiscales, examen par la commission des finances le 30 septembre, lobbies déjà mobilisés

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Niches fiscales : Charles de Courson propose un coup de rabot sur quatre dispositifs majeurs pour dégager des marges budgétaires, proposition examinée par la commission des finances le 30 septembre. Face à l’objectif gouvernemental de réduction du déficit, ces pistes — encore non chiffrées — suscitent la mobilisation des lobbys et devront préciser leur impact social et économique avant toute décision.

L’heure du grand ménage dans les niches fiscales semble avancer dans le débat public. Face à une situation financière de l’État tendue, la remise à plat des exemptions accordées à certains contribuables suscite une attention accrue, notamment après les propositions formulées par le député centriste Charles de Courson.

Les propositions du rapporteur général

Charles de Courson (groupe Utiles, Marne), rapporteur général du budget, a préconisé un coup de rabot sur quatre des plus grosses niches fiscales. Ses recommandations ont été examinées par la commission des finances de l’Assemblée nationale le mardi 30 septembre.

Le rapporteur met en avant l’objectif de dégager des marges budgétaires en limitant des dispositifs jugés coûteux ou à l’efficacité incertaine. Le texte d’origine ne détaille pas, dans sa version transmise ici, l’identité précise de ces quatre niches ni les économies attendues pour chacune. Sur le papier, ces pistes apparaissent capables de rassembler un large assentiment politique, comme l’a noté l’auteur des propositions.

Contexte politique et rappels d’initiatives récentes

Cette initiative s’inscrit dans un contexte politique déjà marqué par des appels à la réduction des niches fiscales. En juillet, l’ancien Premier ministre François Bayrou avait promis de lancer une « chasse aux niches fiscales inutiles, inefficaces ». Quelques semaines plus tard, le Parti socialiste a avancé son propre chiffrage: récupérer 4 milliards d’euros par an en réduisant les avantages fiscaux bénéficiant aux grandes entreprises.

Ces propositions convergentes traduisent une préoccupation partagée sur la soutenabilité des finances publiques, mais elles rencontrent des oppositions. Les lobbys représentant les secteurs et entreprises concernés ont commencé à se mobiliser pour défendre les dispositifs existants, selon le compte-rendu disponible.

Enjeux budgétaires et calendrier gouvernemental

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, affiche une ambition de réduction du déficit public. Selon l’élément rapporté, il vise une diminution d’environ 20,5 milliards d’euros entre 2025 et 2026. À ce stade, son gouvernement n’a pas rendu publiques les mesures précises qu’il entend adopter pour atteindre cet objectif.

Dans ce contexte, les propositions de Charles de Courson constituent une piste à étudier pour le gouvernement. Elles pourraient, si elles étaient retenues et mises en œuvre, contribuer au redressement des comptes publics. Reste que la transformation d’un diagnostic en décision politique suppose des arbitrages délicats, tant sur le plan économique que sur le plan social et électoral.

Obstacles et réactions attendues

Plusieurs facteurs rendent l’adoption de restrictions sur les niches fiscales complexe. D’abord, la diversité des dispositifs fiscaux: certains bénéficient à des foyers modestes, d’autres à des entreprises, et leurs effets économiques diffèrent. Ensuite, la pression des lobbyistes, déjà signalée, peut ralentir ou modifier le périmètre des coupes envisagées.

Enfin, le calendrier parlementaire et les priorités gouvernementales influent sur la vitesse et la portée des réformes. Le fait que les recommandations aient été examinées par la commission des finances le mardi 30 septembre montre que le sujet est entré dans la machine législative, mais n’implique pas d’adoption automatique.

Ce qui reste à préciser

Le contenu fourni ne permet pas d’évaluer précisément le montant total des économies potentielles liées aux propositions de Charles de Courson, ni les quatre niches ciblées en particulier. De même, l’impact macroéconomique et social d’éventuelles suppressions ou réductions n’est pas décrit dans le texte transmis.

Ces éléments seront essentiels pour juger de la portée réelle de la mesure: chiffrages détaillés, calendrier d’application, compensations éventuelles pour les bénéficiaires les plus fragiles, et évaluations d’impact. Sans ces précisions, les annonces restent des pistes de travail plus que des décisions prises.

La question des niches fiscales illustre la tension entre recherche d’économies et préservation d’incitations fiscales parfois jugées nécessaires. Le débat parlementaire à venir devra clarifier les priorités et arbitrer entre efficacité budgétaire et conséquences sectorielles.

Parlons Politique

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