Budget : Macron promet d’exercer son mandat jusqu’au terme et appelle partis et élus à trouver des chemins d’accord avant le vote de confiance du 8 septembre par Bayrou

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Le 29 août, Emmanuel Macron a réaffirmé qu’il exercerait son mandat jusqu’à son terme, quelles que soient les conséquences du vote de confiance demandé par François Bayrou le 8 septembre sur le plan de désendettement. Soutenu par le gouvernement, il a appelé à la responsabilité des partis et à la recherche de « chemins d’accord » pour le budget ; Bayrou doit détailler ses mesures dimanche depuis Matignon, et le vote constituera un test politique sur l’acceptabilité des orientations budgétaires.

Emmanuel Macron a affirmé, vendredi 29 août, qu’il entend « exercer jusqu’à son terme » le « mandat qui [lui] a été confié par les Français », quelles que soient les conséquences du vote de confiance demandé par François Bayrou le 8 septembre.

La position d’Emmanuel Macron

Lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Friedrich Merz, le chef de l’État a rappelé le principe démocratique entourant son mandat. « La démocratie consiste à ce que des gens votent pour un mandat donné (…) n’en déplaise y compris à ceux qui ont été défaits à plusieurs reprises lors de ces ces mêmes élections », a-t-il déclaré, selon le compte rendu de la rencontre.

Refusant de s’engager dans ce qu’il a qualifié de « politique fiction » sur une éventuelle nouvelle dissolution de l’Assemblée, Emmanuel Macron a toutefois défendu la démarche de son Premier ministre. Il a jugé que celui-ci se trouvait face à « un défi qui n’est pas insurmontable » et a appelé les forces politiques à rechercher « des chemins d’accord » concernant le budget national.

Un soutien formel du gouvernement et le débat sur la dette

La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, avait indiqué mercredi que, en conseil des ministres, le président avait apporté « son soutien total » à la décision du Premier ministre de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée le 8 septembre, au sujet du plan de désendettement de la France.

Emmanuel Macron a par ailleurs estimé que l’exécutif ne faisait preuve « ni de déni de réalité, ni de catastrophisme » au regard de la situation financière du pays. Il a invité « à la responsabilité les partis qui souhaitent être des partis de gouvernement », insistant sur la nécessité d’un débat sérieux autour des comptes publics.

Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte où le chef du gouvernement, François Bayrou, multiplie les interventions sur la question de la dette. Devant l’université d’été de la CFDT, mardi, celui-ci a résumé son choix entre le « chaos » et la « responsabilité », formules reprises depuis à plusieurs reprises par son entourage.

Calendrier et communications à venir

François Bayrou doit s’exprimer de nouveau dimanche à 18 heures, via une interview donnée depuis Matignon aux quatre chaînes d’information en continu. Cette prise de parole constituera une nouvelle occasion pour le Premier ministre d’exposer son diagnostic et d’expliquer les mesures envisagées pour réduire la charge de la dette et réaliser des économies.

Le vote de confiance, fixé au 8 septembre, servira de test politique sur l’acceptabilité de ces orientations budgétaires par l’Assemblée. Quelle que soit son issue, le président a été clair sur son intention de poursuivre l’exercice de son mandat jusqu’à son terme, comme il l’a réaffirmé vendredi.

Enjeux politiques

Au-delà des aspects financiers, ce rendez-vous parlementaire révèle des tensions politiques sur la stratégie du gouvernement. L’appel du président à « des chemins d’accord » laisse entendre que l’exécutif cherche des compromis, mais sans détailler les concessions éventuelles que pourraient accepter les différents groupes parlementaires.

La formulation choisie par François Bayrou — opposer « chaos » et « responsabilité » — vise à encadrer le débat en présentant les mesures d’austérité ou d’économies comme une alternative à une situation instable. Reste à déterminer si cette rhétorique suffira à rallier des députés d’horizons divers lors du vote du 8 septembre.

En l’état, les acteurs politiques disposent d’un calendrier précis : un entretien public dimanche soir, le vote de confiance le 8 septembre, et des discussions budgétaires qui devraient occuper l’agenda politique dans les semaines suivantes. Les décisions prises dans ce délai pourraient influer sur la trajectoire financière et politique du gouvernement, sans préjuger de leur résultat.

Le président de la République, le Premier ministre et la porte-parole ont maintenu un discours convergent sur la nécessité d’aborder la dette avec sérieux, tout en appelant au rassemblement des forces politiques pour éviter des blocages institutionnels.

Parlons Politique

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