Par un communiqué publié sur son compte Facebook, jeudi 6 novembre, Christelle Petex, députée (Les Républicains) de la 3e circonscription de la Haute‑Savoie et conseillère départementale, a annoncé sa démission de ses deux mandats.
Dans une lettre ouverte transmise à la presse, l’élue de 45 ans écrit : « Souhaitant plus que tout garder mes valeurs, je vous informe de ma démission des mandats de conseillère départementale et [de] députée ». Elle précise avoir été en arrêt « depuis quelques mois », « suite à un trop, un trop de tout », et évoque sans davantage de détails « trop de critiques, d’attaques, de tentatives de dissuasion, de menaces ». Interrogé par l’Agence France‑Presse (AFP) sur la nature de ces menaces, son entourage n’a pas souhaité faire de commentaire.
Les raisons invoquées par l’élue
Christelle Petex met en avant un épuisement moral et politique. « Peut‑être pourrait‑on synthétiser en disant un trop de politique politicienne qui m’entoure, m’écœure, m’épuise. Où est l’humain, le citoyen dans tout cela ? », écrit‑elle, selon le texte rendu public.
Se déclarant « convaincue que la politique pouvait être juste, efficace, évolutive », elle indique néanmoins que « force est pour [elle] de constater que non », ce qui motive sa décision de se retirer de ses fonctions.
Parcours politique et responsabilités
Élue conseillère départementale depuis 2015, Mme Petex était députée depuis 2021 et siégeait à la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale. Lors des élections législatives anticipées de juillet 2024, elle avait été réélue avec 56,19 % des suffrages, sous l’étiquette divers droite, devant le candidat Antoine Valentin, soutenu par Reconquête ! et le Rassemblement national.
Sa carrière parlementaire et son engagement local expliquent l’ampleur de la décision : quitter simultanément l’Assemblée nationale et le conseil départemental impose des procédures de remplacement et déclenche des scrutins partiels pour ses sièges.
Conséquences et calendrier
Selon l’entourage de l’élue cité par l’AFP, de nouvelles élections partielles pour pourvoir ses mandats doivent être organisées dans un délai de trois mois. Ces échéances concerneront à la fois la 3e circonscription de la Haute‑Savoie à l’Assemblée nationale et le siège au conseil départemental qu’elle occupait.
Le calendrier précis dépendra des formalités administratives et des décisions du ministère de l’Intérieur, qui fixe la date des élections partielles dans les cas de démission simultanée de représentants aux assemblées. L’entourage n’a pas communiqué d’autres détails pratiques au moment de l’annonce.
La mention d’un arrêt de travail « depuis quelques mois » et la référence à des « menaces » ont attiré l’attention des médias. Le choix de ne pas préciser la nature des pressions subies, et l’absence de commentaire de son entourage à l’AFP, laissent plusieurs points non élucidés dans le dossier.
Sans éléments supplémentaires fournis publiquement par Mme Petex ou ses équipes, il est difficile d’évaluer l’ampleur et la nature exacte des incidents évoqués. Les services de l’Assemblée et les autorités locales pourront apporter des précisions au fil des démarches liées à la vacance des sièges.
Enfin, cette démission intervient dans un contexte politique national marqué par des recompositions et des tensions locales, comme en témoignent les soutiens accordés aux candidats lors des élections législatives de 2024. Le retrait d’une députée élue en 2024 pour des motifs personnels et liés à l’exercice du mandat souligne la pression que peuvent subir des élus locaux et nationaux.
Les prochaines semaines permettront de mesurer les conséquences électorales et politiques de ce départ, notamment sur les équilibres locaux en Haute‑Savoie et sur la représentation de la circonscription à l’Assemblée nationale.





