Darmanin, Lecornu, Solère : comment le trio est devenu le premier cercle d’Emmanuel Macron, de La Baule à Matignon après l’affaire Fillon

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Sur le perron de Matignon, la passation entre François Bayrou et Sébastien Lecornu, entouré de Gérald Darmanin et Thierry Solère, cristallise l’émergence d’un trio désormais considéré comme le « premier cercle » d’Emmanuel Macron. Parcours croisés depuis La Baule et bascule de 2017 à la suite de l’affaire Fillon expliquent comment ces liens personnels et politiques les ont propulsés au cœur du pouvoir.

Reliés par un fil invisible, trois hommes se tenaient à bonne distance les uns des autres, mercredi 10 septembre, dans la cour de l’hôtel de Matignon. Sur le perron se trouvait Sébastien Lecornu, à qui François Bayrou venait de passer « le flambeau de chef du gouvernement ». Parmi les ministres présents, Gérald Darmanin, présenté comme « garde des sceaux démissionnaire » et décrit comme un ami de vingt ans de celui qui était jusque-là ministre des armées. À quelques pas, Thierry Solère, qualifié de « compagnon de route » du nouveau Premier ministre et principal artisan de son ascension.

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Cette scène concentre en quelques images une réalité politique : un trio qui, en l’espace d’environ huit ans, a su gagner la confiance d’Emmanuel Macron et s’est progressivement installé au cœur du pouvoir. Ensemble, ils forment ce que plusieurs observateurs qualifient désormais de premier cercle du président de la République.

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Un trio au cœur du pouvoir

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La présence conjointe de Lecornu, Darmanin et Solère sur le perron de Matignon symbolise d’abord une proximité politique consolidée par des parcours entrelacés. Le geste de François Bayrou, qui a remis publiquement la main au profit de Sébastien Lecornu, cristallise une transmission visible et solennelle. Gérald Darmanin, pointé comme démissionnaire de ses fonctions de garde des sceaux, et Thierry Solère, présenté comme un soutien opérationnel de longue date, complètent un ensemble dont la cohérence repose autant sur des liens personnels que sur des alliances politiques.

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Aux yeux des commentateurs, cette concentration d’influence n’est pas le fruit du hasard. Chacun des trois hommes a acquis, au fil des années, des responsabilités et des réseaux qui expliquent leur rôle actuel. Leur proximité avec le chef de l’État, répétée dans plusieurs allocutions et moments publics, témoigne d’une confiance durable et d’une capacité à occuper des positions clés lorsque l’exécutif en exprime le besoin.

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Itinéraire croisé : de La Baule à Matignon

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Rien ne laissait prévoir, en 2017, une telle montée en influence. Les trois hommes se connaissent depuis l’université d’été de l’UMP à La Baule (Loire-Atlantique) en 2005. À l’automne 2016, ils occupent des postes importants au sein de la campagne présidentielle de François Fillon : Sébastien Lecornu est alors directeur adjoint de la campagne, Gérald Darmanin occupe la fonction de secrétaire général adjoint du parti Les Républicains (LR) et Thierry Solère assure le rôle de porte‑parole du candidat.

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La campagne, cependant, bascule au printemps 2017. En mars, l’affaire dite « Pénélope Fillon » provoque une onde de choc politique. La mise en examen du candidat LR met fin à cette période d’investissement pour plusieurs proches politiques. Le texte précise que, au lendemain de cette mise en examen, Lecornu, Darmanin et Solère claquent la porte, suivant la ligne tracée par Bruno Le Maire et Édouard Philippe.

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Ce retrait de la scène LR marque un tournant. Les parcours individuels se redéfinissent ensuite dans un paysage politique en recomposition, favorisant des rapprochements avec d’autres responsables et, pour certains, une intégration progressive dans des cercles plus proches du pouvoir exécutif.

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Un équilibre personnel et politique

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Au-delà des titres et des fonctions, l’importance de ces liens personnels ressort dans la narration de ces trajectoires. Gérald Darmanin est décrit comme un ami de longue date de Sébastien Lecornu, relation qui remonterait à vingt ans selon le récit présenté. Thierry Solère, en tant que « compagnon de route », est identifié comme un acteur de l’ascension de Lecornu, ce qui renforce l’idée d’une coordination et d’un soutien mutuel ayant permis la consolidation de leur influence.

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Cette configuration soulève des questions sur la manière dont se structurent les réseaux d’influence autour du président. Les parcours successifs, marqués par des ruptures et des réorientations, traduisent une capacité d’adaptation politique qui a fini par rapprocher ces acteurs de la sphère décisionnelle de l’Élysée.

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Les éléments factuels présentés — dates, lieux et fonctions — dessinent une chronologie cohérente des événements sans prétendre à l’exhaustivité. Ils montrent surtout comment, en l’espace d’une décennie, des compagnonnages nés dans des cadres partisans ont pu évoluer vers des positions centrales au sein de l’exécutif.

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Reste que cette description se limite aux faits rapportés dans le récit initial : passages formels, fonctions occupées et ruptures politiques dans le contexte de la campagne de 2017. Toute interprétation complémentaire concernant les motifs personnels, les négociations internes ou les décisions de l’Élysée excède les éléments consignés ici et demanderait des sources additionnelles pour être étayée.

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