La motion de destitution déposée par La France insoumise (LFI) contre le président de la République a été déclarée irrecevable mercredi 8 octobre, a indiqué l’Assemblée nationale, selon des sources concordantes à l’Agence France‑Presse.
Le bureau de l’Assemblée tranche sur la recevabilité
Lors d’une réunion du bureau — la plus haute instance exécutive de la chambre basse — la motion a été jugée irrecevable. Le vote s’est traduit par cinq suffrages pour, dix contre et cinq abstentions, selon les informations communiquées aux journalistes.
La réunion intervenait après un renouvellement de la composition du bureau la semaine précédente, renouvellement qui, selon les mêmes sources, a eu pour effet de faire perdre à la gauche la majorité dont elle disposait auparavant au sein de cet organe.
Qui a voté et quelles conséquences immédiates ?
Selon le compte rendu des votes, seuls les députés de gauche ont soutenu la recevabilité de la motion. Le Rassemblement national s’est abstenu, tandis que le reste des membres du bureau a voté contre.
La décision du bureau signifie que la motion ne peut, à ce stade, être inscrite et instruite selon la procédure prévue. La déclaration d’irrecevabilité bloque donc l’initiative parlementaire au moins au niveau de la chambre, en empêchant son examen formel dans l’hémicycle.
Le résultat du vote — 5 pour, 10 contre, 5 abstentions — illustre la répartition des forces au sein du bureau et la difficulté pour les initiateurs d’obtenir un examen effectif lorsque la majorité du bureau s’y oppose.
Réactions politiques
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, a réagi en dénonçant le rôle du Rassemblement national dans ce dossier. Elle a déclaré : « C’est encore une fois, comme d’habitude, le Rassemblement national qui sauve Emmanuel Macron ». Cette formulation attribue explicitement au RN la responsabilité, selon la lecture de la présidente de groupe.
Au-delà de cette réaction, les conséquences politiques pourraient varier selon les interprétations : pour les opposants à la décision, l’abstention du RN revient à neutraliser une initiative lancée par la gauche; pour d’autres acteurs, la question de la recevabilité relève d’appréciations principalement juridiques et procédurales, tranchées par les membres du bureau.
Les sources consultées par l’AFP ont fourni les éléments factuels du vote et du calendrier. Le renouvellement récent de la composition du bureau, mentionné dans ces comptes rendus, constitue un élément contextuel important pour comprendre le résultat du scrutin interne.
Sur le plan institutionnel, la décision du bureau marque la fin de la procédure au niveau de l’Assemblée dans sa forme actuelle. Les initiateurs de la motion peuvent toutefois annoncer d’autres démarches politiques ou juridiques ; ces suites éventuelles n’ont pas été précisées dans les informations disponibles au moment du compte rendu.
Le dossier reste susceptible d’évolutions selon les positions publiques et les démarches que les partis concernés choisiront d’entreprendre. Pour l’heure, la constatation factuelle est claire : la motion portée par LFI a été déclarée irrecevable lors du vote du bureau, avec un score de cinq voix pour, dix contre et cinq abstentions, et la présidente du groupe LFI a vivement commenté le rôle de l’abstention du Rassemblement national.