Le parquet de Paris a annoncé, mardi 16 septembre 2025, l’ouverture d’une enquête à la suite de signalements portant sur des bijoux que Rachida Dati, ministre de la Culture démissionnaire, aurait omis de déclarer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), a rapporté l’Agence France-Presse (AFP).
Les faits rapportés par Libération
Selon un article publié en avril 2025 par le quotidien Libération, la candidate à la mairie de Paris n’aurait pas inscrit 19 pièces de joaillerie dans sa déclaration de patrimoine auprès de la HATVP. Le journal évaluait la valeur totale de ces bijoux à 420 000 euros et indiquait qu’ils étaient détenus depuis 2017.
Le chiffre de « 19 pièces » et le montant de « 420 000 euros » sont repris tels quels dans les médias qui ont relayé l’enquête. Les éléments de contexte fournis par Libération précisaient la période de détention — depuis 2017 — mais n’étaient pas accompagnés, dans le compte rendu public, de la description détaillée de chaque objet.
Réponse de Rachida Dati
Interrogée après la parution de ces révélations, Rachida Dati avait déclaré, début mai 2025, qu’elle n’avait « rien à régulariser » dans sa déclaration de patrimoine. Cette affirmation a été systématiquement citée par la presse au moment où les révélations de Libération étaient rendues publiques.
La ministre, devenue ensuite ministre de la Culture puis démissionnaire, a maintenu sa position publique selon les comptes rendus médiatiques disponibles. Le contenu précis de ses justificatifs ou la nature des échanges éventuels avec la HATVP n’ont pas été rendus publics à ce stade.
Ouverture d’une enquête et suite procédurale
Le parquet de Paris a indiqué à l’AFP que l’enquête a été engagée « à la suite de signalements ». Les autorités judiciaires n’ont pas détaillé, dans leur communiqué transmis aux rédactions, la nature exacte des signalements ni les services ou personnes à l’origine de ces signalements.
À ce stade, l’ouverture d’une enquête signifie que les magistrats vont vérifier les éléments rapportés par la presse et recueillir des pièces et témoignages pour établir les faits. Les autorités compétentes peuvent, selon l’avancement de leurs investigations, solliciter des documents auprès de la HATVP et d’autres organismes concernés, ou procéder à des auditions.
Les modalités précises et le calendrier de cette instruction n’ont pas été précisés publiquement par le parquet dans son annonce à l’AFP.
Contexte et enjeux
La HATVP est l’autorité chargée de la transparence de la vie publique et reçoit des déclarations de patrimoine et d’intérêts de responsables publics. Les manquements allégués à ces déclarations sont régulièrement examinés par les médias et, parfois, par la justice lorsque des signalements sont déposés.
Dans ce dossier, les éléments factuels disponibles au public se résument aujourd’hui aux révélations de Libération (avril 2025), à la réaction publique de Rachida Dati (début mai 2025) et à l’annonce du parquet de Paris, faite le mardi 16 septembre 2025 à l’AFP, de l’ouverture d’une enquête à la suite de signalements.
Les informations supplémentaires susceptibles d’éclairer le dossier — par exemple la nature des pièces en cause, leur origine, ou des documents fournis à la HATVP — n’ont pas été communiquées intégralement aux rédactions au moment de l’annonce judiciaire.
Plus d’informations sont attendues au fur et à mesure que l’enquête avancera et que le parquet ou la HATVP communiqueront des éléments vérifiables. En attendant, la couverture médiatique de l’affaire renvoie aux articles initiaux, notamment ceux de Libération, et aux dépêches de l’AFP. Voir également les développements publiés sur Le Monde.fr.