Eric Ciotti obtient une commission d’enquête à l’Assemblée : auditions dès le 25 novembre pour scruter neutralité, gouvernance et financement de l’audiovisuel public

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Inédite, une commission d’enquête parlementaire sur l’audiovisuel public ouvrira ses auditions du 25 novembre à mi‑avril, avec une cinquantaine d’auditions. Sous la houlette du rapporteur Charles Alloncle, la neutralité, la gouvernance et le financement des principaux acteurs (France Télévisions — budget 2,5 Md€ — Radio France, France Médias Monde, Arte, INA, TV5 Monde, LCP, Public Sénat) seront scrutés; dirigeants (Delphine Ernotte) et journalistes (Patrick Cohen, Léa Salamé, Elise Lucet) seront entendus. Lancée après des polémiques relayées par Eric Ciotti, l’enquête vise à restaurer la confiance et pourra aboutir à des recommandations sur le modèle et le financement de l’audiovisuel public.

Une première historique pour l’audiovisuel public

Le député Charles Alloncle (Union des droites pour la République, UDR, Hérault) a souligné qu’il s’agira d’une première : jamais, jusqu’ici, l’audiovisuel public n’avait fait l’objet d’une commission d’enquête parlementaire. Les auditions doivent débuter le 25 novembre et s’étaler jusqu’à la mi-avril, date prévue pour la remise du rapport final.

Sur cette période, une cinquantaine d’entretiens sont programmés pour interroger « la neutralité, le fonctionnement et le financement » des principales institutions audiovisuelles publiques : France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, l’Institut national de l’audiovisuel, Arte, TV5 Monde ainsi que les chaînes parlementaires LCP-Assemblée nationale et Public Sénat.

Organisation des auditions et rôle du rapporteur

Charles Alloncle, confirmé mercredi 12 novembre dans la fonction de rapporteur, a annoncé que « les dirigeants des différentes entités seront auditionnés à raison de ce qu’elles coûtent aux Français ». L’objectif affiché est d’examiner de près tant les dépenses que les modalités de gouvernance et d’organisation interne de ces établissements.

Avec ses « 2,5 milliards de budget », France Télévisions est appelé à tenir une place centrale dans les débats. Sa présidente, Delphine Ernotte, pourrait être convoquée à deux reprises, au début et à la fin des travaux, pour expliciter les choix stratégiques et financiers du groupe.

Cas médiatiques et enjeux de confiance

La commission entendra également des journalistes et éditorialistes. L’audition de Patrick Cohen devrait se dérouler en une seule convocation, selon les organisateurs. Sa convocation fait suite à la diffusion d’extraits volés d’une conversation à laquelle il participait, en compagnie de Thomas Legrand et de deux dirigeants socialistes, élément qui a motivé la demande d’ouverture de l’enquête par Eric Ciotti, président de l’UDR.

Eric Ciotti souhaitait en effet consacrer le droit de tirage de son groupe à l’audiovisuel public plutôt qu’au coût de l’immigration, ce qui a orienté le choix du thème de la commission. L’échange prévu avec Patrick Cohen, ainsi qu’avec d’autres personnalités médiatiques telles que Léa Salamé et Elise Lucet, doit répondre, selon Charles Alloncle, à « la défiance croissante des Français vis‑à‑vis des médias ».

Questions soulevées et cadre de la commission

La commission d’enquête devra traiter plusieurs volets : l’indépendance éditoriale et la neutralité perçue des rédactions, la transparence des financements publics, et l’efficacité des modèles de gouvernance. Les auditions des directions, des responsables financiers et des figures médiatiques doivent permettre de croiser les regards et d’évaluer si les institutions respectent leurs obligations de service public.

Si la procédure est inédite, le calendrier serré — auditions de fin novembre à mi‑avril — laisse entendre un travail intensif et structuré. L’ampleur et la diversité des acteurs convoqués traduisent la volonté des députés d’aborder le sujet sous plusieurs angles, du management aux contenus en passant par le périmètre financier.

Un calendrier à suivre

La commission démarrera avec les premières auditions lancées le 25 novembre et devrait rendre son rapport à la mi‑avril. Entretemps, une trentaine à cinquante auditions — « une cinquantaine » au total selon les éléments communiqués — sont prévues pour recueillir témoignages et documents.

Cette enquête parlementaire, inédite par son objet, pourrait produire des recommandations sur la gouvernance et le financement de l’audiovisuel public. Elle s’inscrit dans un contexte public marqué par des interrogations sur la confiance dans les médias et par des débats politiques sur l’usage des moyens parlementaires, tels que le droit de tirage évoqué par Eric Ciotti.

Parlons Politique

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