Le gouvernement français se prépare à un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre, une échéance décrite comme « pour l’instant mal engagée » pour François Bayrou. Lors de la Rencontre des entrepreneurs de France, jeudi 28 août, le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a assuré être « convaincu » qu’un budget pour 2026 sera présenté « dans les délais », malgré l’incertitude politique entourant ce scrutin parlementaire.
Un calendrier budgétaire maintenu malgré les tensions
Éric Lombard a prononcé ces propos lors du rendez‑vous d’été du Mouvement des entreprises de France (Medef). Il y a souligné la volonté de l’exécutif de respecter le calendrier budgétaire pour l’année 2026, en dépit des risques politiques liés au vote de confiance programmé le 8 septembre.
Le ministre a fermement exclu le retour de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) du prochain budget, affirmant que l’« ISF [était] complètement écarté ». Il n’a toutefois pas fermé la porte à d’autres discussions, et a mentionné la possibilité d’échanger sur le « partage de l’effort » pour atteindre les objectifs d’économies.
Ces objectifs sont chiffrés à 44 milliards d’euros d’économies, somme que, selon le gouvernement, il faudrait dégager pour l’exercice suivant. Lombard a présenté la recherche de ces économies comme compatible avec la présentation d’un budget dans les délais, même si des arbitrages restent à conduire.
Scénarios politiques : la question d’une démission
Le vote de confiance du 8 septembre est perçu comme une épreuve cruciale. Le gouvernement s’y soumettra en espérant obtenir un appui suffisant ; en cas d’échec, la convention institutionnelle voudrait qu’un gouvernement démissionne et laisse le temps à la recomposition d’une nouvelle équipe ministérielle.
Le texte d’origine évoquait que, « en cas d’échec, ce qui semble actuellement l’hypothèse la plus probable, il devrait démissionner et il faudrait alors prendre le temps de reconstruire un nouveau gouvernement ». Pour éviter toute ambiguïté, il est pertinent de rappeler que l’expression renvoie à la procédure attendue si le vote de confiance venait à échouer : la démission du gouvernement et la recherche d’une majorité permettant de constituer un nouvel exécutif.
Réactions des marchés et santé financière
Les incertitudes politiques ont trouvé un écho immédiat sur les marchés financiers. Selon le récit public, la Bourse a « assez nettement » réagi cette semaine, signe tangible des inquiétudes des investisseurs face à la fragilité politique et au risque d’instabilité budgétaire.
Interrogé sur ce point, Éric Lombard a minimisé la perspective d’une crise financière en France, déclarant qu’il « ne [croit] pas à la crise financière ». Il s’est montré confiant quant à la capacité des autorités à gérer le calendrier budgétaire et à préserver la stabilité macroéconomique.
Éléments restants et dimanches de négociation
Plusieurs éléments restent à clarifier avant l’adoption définitive du budget 2026. Outre l’élimination annoncée de l’ISF, le gouvernement devra préciser la composition des économies de 44 milliards d’euros et les secteurs concernés par le « partage de l’effort » évoqué par le ministre.
Les échanges attendus entre ministères, majorité parlementaire et partenaires sociaux devraient déterminer la nature exacte des mesures proposées. À ce stade, Éric Lombard a privilégié une tonalité rassurante, mais il a implicitement reconnu l’existence de négociations à venir.
La date du 8 septembre demeure un jalon politique et technique : elle fixera non seulement l’avenir immédiat du gouvernement, mais aussi les marges de manœuvre disponibles pour finaliser le budget 2026.
En l’absence d’autres annonces officielles, les positions exprimées à la Rencontre des entrepreneurs de France constituent la source publique la plus récente des engagements du ministre de l’Économie. Les chiffres cités — la date du vote, le montant de 44 milliards d’euros et les déclarations textuelles d’Éric Lombard — sont reproduits tels qu’énoncés lors de cette intervention.