François Bayrou défend le budget 2026 et le vote de confiance du 8 septembre : dénoncer l’emprunt sur le dos des jeunes, récuser la taxe Zucman

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François Bayrou présente le vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée nationale comme un enjeu national, défendant son budget 2026 axé sur la réduction de la dette et dénonçant « l’emprunt sur le dos des plus jeunes ». Il attaque le Parti socialiste, récuse la taxe Zucman jugée inconstitutionnelle et écarte l’hypothèse d’une dissolution, recentrant le débat sur la soutenabilité des comptes publics.

Un vote de confiance présenté comme un enjeu national

Dimanche 31 août, François Bayrou a défini le sens du vote de confiance prévu le 8 septembre comme relevant moins du « destin du premier ministre » que du « destin de la France ». Lors d’un entretien accordé aux quatre chaînes d’information en continu — Franceinfo, LCI, BFM-TV et CNews — le chef du gouvernement a insisté sur la portée nationale de ce scrutin.

Il a rappelé que la politique budgétaire portée pour 2026 vise à réduire l’endettement du pays et s’est dit convaincu que cette orientation est « vitale pour le pays ». Selon lui, « les jours qui vont venir sont cruciaux », alors que son gouvernement sera soumis au vote de confiance à l’Assemblée nationale lundi 8 septembre.

Budget 2026 et dette : priorités et arguments

Le premier ministre a détaillé son diagnostic : la maîtrise de la dette est, selon lui, une urgence. « Il faut sortir la France de la malédiction immédiate de la dette », a-t-il affirmé, estimant que si la dette cesse d’augmenter, l’activité économique rendra son poids progressivement plus supportable.

Il a ajouté un argument générationnel pour justifier la réduction de l’endettement : « Aujourd’hui, on emprunte sur le dos des plus jeunes, jamais une famille ne ferait ça ». Bayrou a précisé qu’il n’avait « jamais dit qu’il fallait cibler les boomers », mais qu’il attend de cette génération qu’elle participe à l’effort pour « faire baisser la dette des plus jeunes ». Il a signé ainsi son constat d’une jeunesse qui se sent, selon lui, « sacrifiée » et « sans destin ».

Sur des mesures concrètes, il a jugé « tout à fait discutable » la proposition de supprimer deux jours fériés par an. Il a concédé : « Je pense que ça pourrait être un [jour férié supprimé et non deux] sans difficulté si on veut discuter. » Mais il a rappelé que la discussion sur les jours fériés ne doit pas occulter « la gravité du mal » lié à l’endettement.

Confrontation politique : socialistes, LFI et taxe Zucman

Le discours du premier ministre s’est également fait plus offensif vis-à-vis du Parti socialiste. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a déclaré dimanche que la décision des socialistes de refuser la confiance était « irrévocable » et qu’il était temps pour le chef du gouvernement de dire « au revoir ».

François Bayrou a répondu en pointant les intentions politiques d’Olivier Faure : « Olivier Faure, qu’est-ce qu’il veut ? Il veut être à Matignon (…) avec un gouvernement d’où il aurait exclu LFI [La France insoumise], et je ne vois pas où il trouverait d’autres soutiens et d’autres voix. » Il a critiqué la proposition du PS, qu’il interprète comme une relance de la dépense publique.

« Ce que propose le Parti socialiste, ce n’est pas de freiner la dépense, c’est de laisser repartir la dépense et de le faire en créant, selon mes comptes, 32 milliards d’euros d’impôts principalement sur les entreprises », a-t-il attaqué.

Sur la fiscalité des patrimoines, le premier ministre a condamné la taxe dite Zucman — un impôt de 2 % sur les patrimoines dépassant 100 millions d’euros — qu’il a qualifiée d' »inconstitutionnelle » et d' »une menace sur les investissements en France ».

Risque de dissolution ?

Interrogé sur la possibilité d’une dissolution — qualifiée récemment d' »inévitable » par Édouard Philippe, président d’Horizons — François Bayrou a rejeté cette perspective. « Je ne crois pas ça », a-t-il déclaré, expliquant que, sans changement du mode de scrutin, une dissolution conduirait selon lui à retrouver « exactement les mêmes divisions, les mêmes difficultés (…) la même incapacité d’action ».

Dans l’entretien, Bayrou a par ailleurs tenu à minimiser toute portée symbolique d’adieux : cette interview « n’est sûrement pas un au revoir », a-t-il lancé, en réponse aux appels à son départ.

En restant sur le terrain des arguments budgétaires et institutionnels, le premier ministre a voulu recentrer le débat sur la question de la soutenabilité des comptes publics et sur les conséquences économiques de mesures fiscales controversées. Ses propos tracent la ligne politique qu’il entend défendre lors du vote de confiance du 8 septembre, tout en soulignant les divisions actuelles entre la majorité gouvernementale et l’opposition, notamment le Parti socialiste et La France insoumise.

Parlons Politique

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