Gabriel Attal promet de tout faire pour maintenir François Bayrou à Matignon: confiance le 8 septembre malgré réserves sur jours fériés, fiscalité et refus de dissolution

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Gabriel Attal (Renaissance) annonce que son groupe votera la confiance pour permettre à François Bayrou de rester premier ministre lors de l’engagement de responsabilité le 8 septembre, tout en posant des réserves — notamment sur la suppression de deux jours fériés sans compensation et la fiscalité — et en rejetant une nouvelle dissolution au nom de la stabilité politique.

« Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester premier ministre », a déclaré mercredi 27 août Gabriel Attal, le chef du groupe parlementaire Renaissance, lors d’un entretien sur France Inter. Cette prise de position intervient après l’annonce, lundi, de François Bayrou de sa décision d’engager la responsabilité du gouvernement le 8 septembre ; le groupe Renaissance a indiqué qu’il voterait la confiance.

Un soutien conditionnel mais déterminé

Le soutien formel de Renaissance ne se traduit pas par une approbation totale du programme présenté par le chef du gouvernement. « Ce qui ne veut pas dire qu’on est d’accord avec l’ensemble de la copie », a précisé Gabriel Attal, qui a ainsi posé une limite claire entre soutien à l’exécutif et adhésion complète au projet porté par François Bayrou.

Attal a rappelé que le vote de confiance vise d’abord à préserver la continuité gouvernementale. Selon lui, la priorité est d’assurer un cadre politique stable : « La seule clé de lecture à avoir dans le moment, c’est de savoir ce qui va apporter de la stabilité ou pas », a-t-il ajouté.

Les points de désaccord mis en avant

Parmi les désaccords évoqués, Gabriel Attal s’est déclaré hostile à la suppression de deux jours fériés « sans compensation salariale ». Sur la question fiscale et la taxation des plus fortunés, sollicité sur une éventuelle concession en direction de la gauche, il n’a pas donné de réponse tranchée. « On proposera des alternatives. Mais pour ça, encore faut-il qu’il y ait un gouvernement », a-t-il indiqué, insistant sur le caractère conditionnel des négociations à venir.

Ces réserves montrent que le soutien parlementaire accordé au gouvernement s’accompagne d’une exigence de discussion et d’amendements. Gabriel Attal a donc ouvert la voie à des propositions alternatives au projet initial, sans pour autant détailler lesquelles.

La dissolution, une option rejetée

L’ancien premier ministre s’est dit hostile à l’idée d’une nouvelle dissolution. Il a jugé que celle intervenue l’an dernier n’a pas permis de départager clairement entre les « trois forces politiques » du pays. À ses yeux, renouveler l’expérience ne conduirait pas nécessairement à plus de clarté politique : « Je n’ai pas le sentiment que la situation politique ait été particulièrement clarifiée », a-t-il affirmé, en rejetant l’idée d’une « dissolution de clarification ».

En refusant la dissolution, Attal met en avant la recherche de stabilité institutionnelle plutôt que de nouvelles manœuvres électorales susceptibles d’accroître l’incertitude politique.

Les déclarations de François Bayrou

François Bayrou avait, la veille, appelé « au chaos ou à la responsabilité » devant l’université d’été de la CFDT, le mardi 26 août. Dans une vidéo rendue publique, le chef du gouvernement a répété qu’« une dette de milliers de milliards d’euros est impossible à porter ». Ces formules illustrent la tonalité et l’urgence du discours gouvernemental, qui justifient selon eux l’engagement de la responsabilité le 8 septembre.

Le recours à l’article engageant la responsabilité du gouvernement sur un texte majeur est une procédure lourde de conséquences politiques. Le choix de François Bayrou de l’utiliser traduit la volonté de contraindre l’Assemblée à trancher, mais soulève aussi des questions sur la marge de manœuvre politique et la capacité à forger des compromis durables.

Sur le plan parlementaire, le vote de confiance annoncé par Renaissance devrait permettre au gouvernement de traverser la période immédiate. Reste à voir comment seront traitées les objections formulées, notamment sur les deux jours fériés et les mesures fiscales, et si des alternatives proposées par les macronistes seront intégrées au texte.

Les prochaines semaines s’annoncent ainsi décisives pour la majorité et le gouvernement : l’engagement de la responsabilité le 8 septembre constituera une étape clé pour mesurer la cohésion réelle de la majorité et la capacité du pouvoir à traduire ses orientations en lois acceptables au Parlement.

Parlons Politique

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