Gouvernement Lecornu II : remaniement partiel, Barrot et Benjamin Haddad reconduits à la diplomatie et à l’Europe, Vedrenne intègre l’exécutif

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Le deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu, composé de 35 ministres et ministres délégués, a été dévoilé après un remaniement partiel (12 des 18 ministres reconduits). Parmi les nominations marquantes : Gérald Darmanin (Justice), Laurent Nuñez (Intérieur), Jean‑Noël Barrot (Affaires étrangères), Jean‑Pierre Farandou (Travail) et Monique Barbut (Transition écologique). Dominé par Renaissance mais incluant LR, MoDem, Horizons et UDI, l’exécutif doit rapidement affronter la déclaration de politique générale du 14 octobre, la préparation du budget 2026 et des motions de censure annoncées par LFI et le RN.

La composition du deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu a été révélée dimanche soir, une semaine après l’échec de sa première tentative. Trente-cinq ministres et ministres délégués y figurent, présentés par l’Élysée comme un « mélange de société civile (…) et de jeunes parlementaires ».

Une équipe renouvelée, mais partiellement reconduite

Le nouveau gouvernement, nommé à Matignon vendredi, est le résultat d’un remaniement partiel : douze des dix-huit ministres du précédent cabinet Lecornu I ont été reconduits. Parmi eux, Gérald Darmanin conserve le portefeuille de la Justice, Rachida Dati reste à la Culture et Jean-Noël Barrot demeure aux Affaires étrangères.

Le remaniement intègre également des personnalités issues de la société civile et de la haute fonction publique. Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, succède à Bruno Retailleau à l’Intérieur. Jean-Pierre Farandou, ancien président de la SNCF, prend la tête du ministère du Travail. Monique Barbut, ex-présidente du WWF, devient ministre de la Transition écologique.

Principales nominations et profils

Le gouvernement associe des figures politiques confirmées et des personnalités issues d’horizons divers. Catherine Vautrin, ex-ministre du Travail, hérite du portefeuille des Armées, ce qui marque un retour visible pour cette figure de la droite sociale.

Jean-Noël Barrot et Benjamin Haddad forment, selon le texte, « un duo désormais bien rodé au Quai d’Orsay » : Barrot est présenté comme un ancien professeur d’économie, membre du MoDem, entré en politique en 2017 et ayant gravi les échelons (ministre délégué au Numérique puis chargé de l’Europe). Le document indique encore que Michel Barnier lui aurait confié le Quai d’Orsay en septembre 2024 et qu’il y est resté, traversant l’exécutif de François Bayrou ; cette formulation provient du texte fourni et est rapportée ici telle quelle.

Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe, est décrit comme un pilier de la continuité diplomatique. Issu de l’UMP et très tôt rallié à Emmanuel Macron, il a été élu député de Paris en 2022 et réélu en 2024. Leurs portefeuilles « diplomatie » et « affaires européennes » n’ont pas été bouleversés, précisent les sources.

Parmi les surprises, la nomination de Marie-Pierre Vedrenne, 43 ans, eurodéputée du MoDem, au poste de ministre déléguée auprès de Laurent Nuñez à l’Intérieur. Conseillère régionale de Bretagne et ancienne directrice de la Maison de l’Europe de Rennes et de Haute-Bretagne, elle a été réélue au Parlement européen en juin 2024 après avoir été récemment écartée de la présidence de la délégation française du groupe Renew. Son départ du Parlement européen a permis, selon le texte, le retour à Strasbourg de Jérémy Decerle, ancien eurodéputé et agriculteur.

Catherine Chabaud, ancienne navigatrice connue pour avoir bouclé un tour du monde à la voile en solitaire, devient ministre chargée de la Mer et de la Pêche. Le texte souligne sa notoriété et son engagement pour la protection des océans.

Équilibres politiques et implications

Sur le plan partisan, l’équilibre du gouvernement reste globalement inchangé. Il est toujours dominé par Renaissance (douze membres), suivi par Les Républicains (six ministres), le MoDem (quatre), Horizons (trois) et un représentant de l’UDI. La nomination de Laurent Panifous, ancien socialiste devenu indépendant en 2022, est signalée comme « une relative ouverture à gauche ».

La période est décrite comme décisive : malgré les tractations politiques récentes, les équilibres restent stables, mais la majorité devra rapidement faire ses preuves face à des enjeux lourds.

Agenda immédiat et défis

Selon la porte-parole Maud Brégeon, Sébastien Lecornu doit prononcer sa déclaration de politique générale mardi 14 octobre à l’Assemblée nationale. Le premier Conseil des ministres se tiendra le matin même, à 10 heures. Dès cette semaine, l’exécutif devra s’attaquer à un chantier majeur : la préparation du budget 2026, que le Parlement devra examiner sous 70 jours, conformément à la Constitution.

Le climat parlementaire s’annonce tendu. La France insoumise et le Rassemblement national ont déjà annoncé le dépôt de motions de censure. Maud Brégeon a par ailleurs déclaré sur RTL : « la censure c’est l’autoroute vers la dissolution », phrase rapportée telle qu’elle a été prononcée.

Sébastien Lecornu, nommé à Matignon vendredi, avait présenté sa démission quelques jours plus tôt, le lundi 6 octobre, selon le calendrier précisé dans le texte initial. Le dossier reste à suivre, notamment sur la capacité de la nouvelle équipe à stabiliser la majorité et à mener à bien les réformes budgétaires attendues.

Parlons Politique

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